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GARFIELD-AF

mardi 2 septembre 2014 à 18h01

Des données issues du registre mondial sur la fibrillation auriculaire démontrent que les antithrombotiques ne sont pas utilisés de la meilleure façon pour prévenir l'AVC


BARCELONA, Spain, September 2, 2014 /PRNewswire/ --

-- Les présentations du registre GARFIELD-AF tenues lors du CONGRÈS DE L'ESC fournissent des informations sur les traitements administrés et sur les résultats

obtenus dans la pratique clinique quotidienne par les patients particulièrement

susceptibles d'être victimes d'un AVC --

Des données ont été collectées auprès d'environ 12 500 patients inclus dans le registre Global Anticoagulant Registry in the FIELD-Atrial Fibrillation (GARFIELD-AF). Cette initiative universitaire innovante et indépendante a démontré que le traitement administré à des patients ayant été inclus dans des stratégies de préventions de la fibrillation auriculaire (FA) n'a pas donné totale satisfaction, et ce malgré la transition vers une nouvelle génération d'anticoagulants tels que les nouveaux traitements par anticoagulants oraux, une alternative aux traitements standards par antagonistes de la vitamine K. Les résultats, présentés cette semaine lors du Congrès de l'ESC 2014, démontrent que les modes de traitement dans la pratique clinique quotidienne ne fournissent pas les résultats attendus par les lignes directrices fondées sur des données probantes. En outre, une utilisation inappropriée et une sous-utilisation du traitement par anticoagulants sont associées à de moins bons résultats chez les patients.

L'étude GARFIELD-AF est dirigée par un comité directeur international placé sous l'autorité du Thrombosis Research Institute (TRI) de Londres, au Royaume-Uni. Il s'agit d'une étude d'observation visant à clarifier l'évolution des traitements contre la FA, ainsi que les résultats observés chez les patients et par les cliniciens et les professionnels de santé. La plupart des données dont nous disposons actuellement sur la FA sont issues d'essais cliniques contrôlés. Cependant, dans la pratique clinique quotidienne, l'impact de cette maladie sur la vie des patients et des populations est moins bien compris. Jusqu'à 2 % de la population mondiale souffre d'une FA[1], une maladie cardiaque commune qui peut entraîner des complications potentiellement mortelles telles que l'AVC. Malgré la disponibilité de traitements préventifs très efficaces, les AVC provoqué par une FA demeurent une préoccupation clinique et sociale majeure qui tend à s'aggraver.

" Les dernières données issues de GARFIELD-AF démontrent que l'introduction de traitements innovants a commencé à modifier les modes de traitement auxquels sont soumis les patients dans le cadre de la prévention de l'AVC ", a déclaré Lord Ajay Kakkar, professeur de chirurgie à l'University College London et directeur du TRI. " Les recherches préalables ont démontré que les résultats chez les patients peuvent être améliorés lorsque le traitement par anticoagulants est mené de façon appropriée. Toutefois, les observations sur la pratique clinique quotidienne consignées dans GARFIELD-AF suggèrent qu'il reste beaucoup à faire pour garantir la mise en oeuvre des meilleures pratiques fondées sur des preuves, y compris la sélection et la gestion optimale de patients dont le profil est adapté à un traitement par anticoagulants. "

Les données des traitements préliminaires auxquels ont été soumis 31 666 patients GARFIELD-AF de 34 pays pendant les trois premières des cinq études de cohorte programmées ont été présentées à l'occasion du symposium via satellite du Congrès de l'ESC 2014[2]. Depuis la création de GARFIELD-AF en 2009, une approbation réglementaire des nouveaux anticoagulants oraux incluant des inhibiteurs du facteur Xa (rivaroxaban, apixaban) et un inhibiteur direct de la thrombine (dabigatran) a modifié les habitudes de prescription en fournissant une alternative au traitement standard par antagonistes de la vitamine K (antivitamines K). La proportion de patients FA traités par les nouveaux anticoagulants oraux a augmenté, passant de 3,1 % lors de la première étude de cohorte (de décembre 2009 à octobre 2011) à 26,4 % lors de la troisième étude de cohorte (de juin 2013 à juin 2014). Cependant, la proportion des patients traités par nouveaux anticoagulants oraux est passée de 60,6 à 67,5 % seulement au cours de la même période, alors qu'un nombre inférieur de patients étaient traités par antivitamines K (leur proportion passant de 57,5 à 41,1 %).

Les 12 448 patients potentiels bénéficiant d'au moins un an de suivi post-diagnostic au moment de l'analyse ont été inclus dans les trois sessions de présentations d'affiches lors du Congrès de l'ESC 2014.

Seulement 25 % des patients traités par antivitamines K ont réussi à présenter un bon contrôle de l'anticoagulation[3]

- Les lignes directrices de l'ESC suggèrent que les patients peuvent être considérés comme bien gérés par le traitement aux antivitamines K s'ils ont passé au moins 70 % de leur temps dans la marge thérapeutique, c'est-à-dire s'ils ont présenté un Rapport international normalisé (RIN) compris entre 2,0 et 3,0[4]. - La nécessité pour les patients traités par antivitamines K de subir un contrôle de routine et un ajustement de la dose, ainsi que la difficulté de maintenir un effet anticoagulant optimal, sont des points importants à prendre en considération lors du choix d'un traitement à base d'anticoagulants. Les nouveaux anticoagulants oraux sont administrés à doses fixes et leur effet anticoagulant prévisible n'impose pas de procéder à des contrôles. - Parmi les 5 107 patients GARFIELD-AF traités par antivitamines K et selon les entrées du RIN disponibles, seulement 25 % d'entre eux (soit 1 301 patients) ont atteint le seuil standard de 70 % les qualifiant pour subir le contrôle des AVK (le contrôle du RIN ayant été mesuré en tant que plage de fréquences). - Les patients dont les résultats au contrôle des AVK n'étaient pas optimaux étaient beaucoup plus susceptibles d'être victimes d'un AVC, d'une hémorragie et d'un décès.

2 patients sur 5 présentant un faible risque d'AVC se font prescrire des anticoagulants, ce qui va à l'encontre des recommandations des lignes directrices[5].

- Les patients FA dont le score de risque embolique CHA2DS2-VASc[6] est égal à 0 sont considérés par les lignes directrices de l'ESC comme présentant un faible risque d'AVC et ne constituent pas de bons candidats au traitement à base d'anticoagulants, qu'il s'agisse des AVK ou des nouveaux anticoagulants oraux.[4] - Parmi les 440 patients GARFIELD-AF présentant un score de risque embolique CHA2DS2-VASc égal à 0, 40 % d'entre eux prenaient des anticoagulants (32,4 % prenaient des AVK et 7,6 % prenaient les nouveaux anticoagulants oraux). - Ces données ont également confirmé que les patients présentant de faibles risques d'AVC avaient également tendance à présenter de meilleurs résultats cliniques, y compris un risque substantiellement moins élevé de décès (toutes causes confondues), par rapport aux patients dont le score de risque embolique CHA2DS2-VASc greater than or equal to1, ce qui va donc dans le sens des lignes directrices qui recommandent de ne pas traiter aux anticoagulants les patients présentant un faible risque d'AVC.

Les patients les plus âgés sont plus susceptibles de se voir administrer un traitement à base d'anticoagulants[7].

- Parmi les patients inclus dans le registre GARFIELD-AF, le vieillissement était associé à une plus forte utilisation des anticoagulants oraux, à une plus grande fréquence des comorbidités et à une élévation du risque d'AVC/d'embolie systémique, de décès et d'hémorragie grave. - Chez les patients âgés de plus de 65 ans, l'arrêt cardiovasculaire n'était pas la première cause de mortalité.

À propos de GARFIELD-AF

Le registre GARFIELD-AF est une initiative de recherche universitaire indépendante. Ce registre constitue une étude prospective d'observation multicentrique menée à l'échelle internationale sur des patients atteints d'une fibrillation auriculaire (FA) récemment diagnostiquée. Cette étude suivra potentiellement 50 000 patients issus d'au moins 1 000 hôpitaux dans 35 pays différents en Amérique, en Europe de l'Ouest et de l'Est, en Asie, en Afrique et en Australie.

La compréhension actuelle de la FA s'appuie sur les données collectées dans le cadre d'essais cliniques contrôlés. S'ils ont joué un rôle fondamental dans l'évaluation de l'efficacité et de l'innocuité de nouveaux traitements, ces essais cliniques n'ont pas été représentatifs de la pratique clinique quotidienne et, par conséquent, une certaine incertitude plane encore sur l'impact et la gestion de cette maladie dans la vie réelle. GARFIELD-AF vise à documenter l'impact des traitements à base d'anticoagulants sur les complications thromboemboliques et hémorragiques qui surviennent chez cette population de patients. Cette initiative fournira une meilleure compréhension des opportunités potentielles d'amélioration des soins et des résultats cliniques sur un groupe de patients représentatif et varié issu de différentes populations. Elle devrait aider les médecins et les systèmes sanitaires à adopter cette innovation de façon appropriée afin de garantir les meilleurs résultats pour les patients et les populations dont ils sont issus.

Ce registre a été créé en décembre 2009. Quatre caractéristiques fondamentales du protocole GARFIELD-AF assurent une description globale et représentative de la FA :

- Cinq études de cohorte séquentielles conduites sur des patients potentiels, chez qui la FA a été récemment diagnostiquée, permettant d'établir des comparaisons entre plusieurs périodes distinctes et de décrire l'évolution des traitements et des résultats. - Sélection aléatoire des sites investigateurs parmi des hôpitaux FA soigneusement assignés, afin de garantir la représentativité de la population de patients. - Inclusion ultérieure de patients admissibles indépendamment du traitement administré, afin d'éliminer tout préjugé potentiel de sélection. - Données de suivi prélevées pendant 2 à 8 ans à compter de la date du diagnostic, afin de créer une base de donnée complète incluant les décisions thérapeutiques et les résultats dans le cadre de la pratique clinique quotidienne.

Les patients inclus dans cette étude ont été diagnostiqués comme étant atteints d'une FA non valvulaire au cours des 6 semaines précédentes et présentant au moins un facteur de risque supplémentaire d'AVC, et en tant que tels, représentent des candidats potentiels à un traitement à base d'anticoagulants visant à prévenir la formation de caillots sanguins pouvant entraîner un AVC. L'identification des facteurs de risque d'AVC chez les patients FA est laissée à l'appréciation des chercheurs cliniques. Ces facteurs ne sont pas restreints aux patients inclus dans les scores de risque établis. Les patients sont inclus dans cette étude, qu'ils soient ou non traités par anticoagulants, de sorte que les stratégies actuelles et futures ainsi que les échecs actuels et futurs puissent être bien compris par rapport au profil de risque de chaque patient.

Le registre GARFIELD-AF est financé par une bourse de recherche non restreinte concédée par Bayer Pharma AG.

L'impact de la FA

La FA touche jusqu'à 2 % de la population mondiale[1]. Environ 6 millions de personnes en Europe[8], de 3 à 5 millions de personnes aux États-Unis[9],[10] et jusqu'à 8 millions de personnes en Chine sont victimes de FA[11],[12]. Ce chiffre devrait au moins doubler d'ici 2050 du fait du vieillissement de la population. La FA multiplie par 5 le risque d'AVC et 1 AVC sur 5 est attribué à cette arythmie. Les AVC ischémiques associés à la FA sont souvent mortels. Les patients survivants sont de plus en plus souvent et lourdement handicapés, et sont davantage susceptibles d'être victimes d'un autre AVC ischémique par rapport aux patients ayant été victimes d'un AVC provoqué par d'autres causes. Par conséquent, le risque de décès par un AVC induit par une FA est doublé et le coût du traitement augmente de 50 %[13].

La FA survient lorsque certaines parties des oreillettes émettent des signaux électriques anarchiques. Les ventricules pompent alors trop rapidement et irrégulièrement, ce qui empêche le sang d'être complètement drainé vers l'extérieur[14]. Par voie de conséquence, le sang peut s'accumuler, cailler et entraîner une thrombose, première cause de mortalité dans les pays développés et en voie de développement. Si un caillot sanguin est expulsé par l'oreillette gauche, il est susceptible de se loger dans une artère située dans une autre partie du corps, et tout particulièrement dans le cerveau. La présence d'un caillot sanguin dans le cerveau entraîne un AVC. 92 % des AVC mortels ont comme origine une thrombose[15]. Les patients atteints d'une FA présentent également un risque élevé d'insuffisance cardiaque, de fatigue chronique et d'autres problèmes d'arythmie[16]. L'AVC est une cause majeure de décès et d'invalidité à long terme dans le monde entier : chaque année, 6,7 millions de personnes en meurent[17] et 5 millions deviennent handicapées à vie[18].

À propos du TRI

Le TRI est une fondation caritative et un institut de recherche multidisciplinaire consacré à l'étude de la thrombose et d'autres maladies associées. La mission du TRI consiste à offrir l'excellence dans la recherche et les études menées sur la thrombose, à développer de nouvelles stratégies visant à prévenir et à traiter la thrombose et par conséquent à améliorer la qualité des soins, à faire progresser les résultats cliniques et à réduire les coûts des soins de santé. Le TRI est membre de l'Academic Health Science System de l'University College London Partners.

Pour obtenir davantage d'informations, veuillez consulter le site http://www.tri-london.ac.uk/garfield.

1. Davis RC, Hobbs FD, Kenkre JE, et al. Prevalence of atrial fibrillation in the general population and in high-risk groups: the ECHOES study. Europace 2012; 14(11):1553-9. 8/22/14. Available at: http://europace.oxfordjournals.org/content/14/11/1553.long

2. Kakkar AJ (2014, August). Introduction and status update of GARFIELD-AF. In AJ Kakkar and J-P Bassand (Co-chairs), Anticoagulation and AF: emerging insights. Symposium conducted at the ESC Congress 2014, Barcelona, Spain.

3. Haas S, Goto S, Fitzmaurice D, et al. International normalized ratio control and 1-year outcomes in patients with newly diagnosed atrial fibrillation: the GARFIELD-AF Registry. Poster session presented at the ESC Congress 2014, Barcelona, Spain.

4. Camm AJ, Lip GY, De Caterina R, et al; ESC Committee for Practice Guidelines (CPG). 2012 focused update of the ESC Guidelines for the management of atrial fibrillation: an update of the 2010 ESC Guidelines for the management of atrial fibrillation. Developed with the special contribution of the European Heart Rhythm Association. Eur Heart J 2012; 33(21):2719-47. 8/22/14. Available at: http://eurheartj.oxfordjournals.org/content/33/21/2719.full

5. Bassand JP, Goldhaber SZ, Camm J, et al. 'Truly low-risk' patients with newly diagnosed non-valvular atrial fibrillation at risk of stroke: 1-year outcomes from the GARFIELD-AF Registry. Poster session presented at the ESC Congress 2014, Barcelona, Spain.

6. Lip GY, Nieuwlaat R, Pisters R, et al. Refining clinical risk stratification for predicting stroke and thromboembolism in atrial fibrillation using a novel risk factor-based approach: the Euro Heart Survey on atrial fibrillation. Chest 2010; 137:263-72. 8/22/14. Available at: http://journal.publications.chestnet.org/article.aspx?articleid=1086288

7. Bassand JP, Fitzmaurice D, Camm J, et al. Is cardiovascular death a primary driver of mortality in higher age groups of patients with non-valvular atrial fibrillation? Results from the GARFIELD-AF Registry. Poster session presented at the ESC Congress 2014, Barcelona, Spain.

8. The Lancet Neurology. Stroke prevention: getting to the heart of the matter. Lancet Neurol 2010; 9(2):129. 8/22/14. Available at: http://www.atrialfibrillation.org.uk/files/file/Articles_Medical/Lancet%20Neurology-%20getting%20to%20the%20heart%20of%20the%20matter.pdf

9. Naccarelli GV, Varker H, Lin J, et al. Increasing prevalence of atrial fibrillation and flutter in the United States. Am J Cardiol 2009; 104(11):1534-9.

10. Colilla S, Crow A, Petkun W, et al. Estimates of current and future incidence and prevalence of atrial fibrillation in the U.S. adult population. Am J Cardiol 2013; 112(8):1142-7. 8/22/14. Available at: http://www.ajconline.org/article/S0002-9149(13)01288-5/fulltext

11. Zhou Z, Hu D. An epidemiological study on the prevalence of atrial fibrillation in the Chinese population of mainland China. J Epidermiol 2008; 18(5):209-16. 8/22/14. Available at: https://www.jstage.jst.go.jp/article/jea/18/5/18_JE2008021/_pdf

12. Hu D, Sun Y. Epidemiology, risk factors for stroke, and management of atrial fibrillation in China. JACC 2008; 52(10):865-8. 8/22/14. Available at: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0735109708021141

13. European Heart Rhythm Association; European Association for Cardio-Thoracic Surgery, Camm AJ, Kirchhof P, Lip GY, et al. Guidelines for the management of atrial fibrillation: the Task Force for the Management of Atrial Fibrillation of the European Society of Cardiology (ESC). 8/22/14. Eur Heart J 2010; 31(19):2369-429. 8/22/14. Available at: http://eurheartj.oxfordjournals.org/content/early/2010/09/25/eurheartj.ehq278.full

14. National Heart, Lung, and Blood Institute. What is Atrial Fibrillation? 8/22/14. Available at: http://www.nhlbi.nih.gov/health/dci/Diseases/af/af_what.html

15. Thrombosis Research Institute. About Thrombosis. 8/22/14. Available at: http://www.tri-london.ac.uk/about-us

16. American Heart Association. Why Atrial Fibrillation (AF or AFib) Matters. 8/22/14. Available at: http://www.heart.org/HEARTORG/Conditions/Arrhythmia/AboutArrhythmia/Why-Atrial-Fibrillation-AF-or-AFib-Matters_UCM_423776_Article.jsp

17. World Health Organization. The top 10 causes of death. Fact sheet Ndegree(s)310. Updated May 2014. 8/22/14. Available at: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs310/en

18. World Heart Federation. The global burden of stroke. 8/22/14. Available at: http://www.world-heart-federation.org/cardiovascular-health/stroke

Contact auprès des médias Emily Chu echu@tri-london.ac.uk +44(0)207-351-8300 poste 3383

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