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CIAM

vendredi 24 octobre 2014 à 14h03

Les créateurs réclament un modèle de répartition plus juste des revenus du numérique, qui s'inspire du mouvement du commerce équitable


NASHVILLE, Tennessee, October 24, 2014 /PRNewswire/ --

L'étude du CIAM souligne les déséquilibres du marché dans l'utilisation et la rémunération de la musique par les plateformes numériques

Les créateurs, associés en un groupement international, demandent des règles plus équitables et une plus grande transparence dans la répartition des revenus des services de musique numériques. Leurs propositions ont été présentées dans un nouveau rapport sur la " Rémunération Equitable des Créateurs de Musique à l'Ere du Numérique " publié par le Conseil International des Créateurs de Musique (CIAM), avec le soutien de la Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs (CISAC), des Créateurs de Musique d'Amérique du Nord (MCNA) et de la Société des Compositeurs, Auteurs et Editeurs de Musique du Canada (SOCAN).

Ce nouveau rapport présenté hier soir aujourd'hui au Congrès 2014 du CIAM à Nashville, Tennessee, est la première initiative des créateurs qui se sont regroupés pour faire entendre leurs préoccupations à propos des pratiques commerciales sur le marché numérique de la musique et de la répartition des revenus par les services de diffusion et de téléchargement en ligne. Il présente une situation détaillée et empirique suggérant qu'une alternative aux pratiques commerciales actuelles doit être proposée de toute urgence.

Principales observations

L'étude présente des observations essentielles sur la structure du marché de la diffusion numérique :

Les plateformes de musique numériques mésestiment la valeur de la musique

Le niveau actuel de rémunérations versées par les services de streaming aux ayants droits se situe entre 60% et 70%. Selon le professeur Pierre-E. Lalonde, ce montant mésestime la valeur de la musique selon l'auteur du rapport. Ces services sont en passe de devenir le modèle prédominant de consommation de la musique dans le futur, et, par conséquent, la rémunération versée doit être rééquilibrée en faveur des titulaires de droits, conclut le Professeur Lalonde qui indique que le niveau actuel de rémunération est inadéquat si l'on considère la dépendance de ces services aux contenus musicaux.

Recommandation: l'étude établit qu'un montant non inférieur à 80% des revenus bruts provenant de toute source versée à tous les titulaires de droits constituerait une rétribution plus équitable pour l'utilisation globale de musique par les services de streaming.

Le partage des revenus entre les différents groupes d'ayants droits n'est pas équilibré

Un ensemble de contraintes réglementaires, de déséquilibres du marché et de situations dans lesquelles les principales maisons de disques négocient avec les services numériques pour toutes les catégories d'ayants droits a entraîné une disparité significative entre les revenus versés aux labels et aux créateurs. Dans le cas du streaming, le partage des fonds des plateformes de diffusion numérique favorise plus les labels et les interprètes que les auteurs et les éditeurs de musique.

Recommandation: l'étude recommande une division plus équitable des revenus entre les divers ayants droits, partagés par moitié entre les maisons de disques et leurs compositeurs.

Les accords de licence avec les services de streaming manquent de transparence

Le manque de transparence dans les processus de négociation entre les maisons de disques et les plateformes de streaming et l'opacité de nombreux autres aspects de la chaîne de valeur actuelle ne permettent pas aux artistes et aux auteurs d'appréhender clairement la situation.

Recommandation : l'étude recommande que toutes les parties aient un accès total à toutes les informations pertinentes susceptibles d'influer sur la rémunération.

L'étude en conclut qu'un modèle commercial plus équilibré est nécessaire pour assurer la pérennité des services de distribution numérique et pour garantir une rémunération plus équitable de tous les titulaires de droits. Le professeur Pierre-E. Lalonde explique que, " En l'absence d'un soutien suffisant aux personnes mêmes qui leur proposent le contenu créatif qui alimente leur activité, ces services de streaming peuvent compromettre leur future viabilité "

La marche à suivre : mettre en place un marché équitable pour la musique

L'étude propose de ne plus laisser aux agences officielles et aux décideurs le soin d'établir une rémunération équitable et suggère qu'un processus de négociation soit instauré entre tous les intervenants.

En s'inspirant du mouvement du commerce équitable pour les biens et services, l'étude montre qu'un modèle similaire pourrait être appliqué au secteur de la diffusion de musique numérique. Grâce au succès qu'il a rencontré dans l'industrie du café, le mouvement du commerce équitable a clairement démontré que, s'ils ont la possibilité de participer à un modèle de rémunération équitable qui rétribue les personnes produisant des biens de consommation à un taux équitable, les consommateurs finaux choisiront des biens produits dans un contexte éthique, même à un prix légèrement supérieur.

Pour proposer une rémunération plus équitable des créateurs, le mouvement Fair Trade Music devra s'appuyer sur trois principes essentiels :

1) L'intégration de tous les intervenants : toutes les parties soumises aux résultats des négociations avec les plateformes de musique numériques, créateurs inclus, doivent être totalement impliquées dans le processus. 2) Une rémunération équitable : si le streaming est viable pour les plateformes elles-mêmes, ceux qui en fournissent les contenus, les auteurs, compositeurs, artistes exécutants et labels doivent être rémunérés correctement et équitablement. 3) Transparence : l'ouverture et la transparence entre toutes les parties traitant avec les plateformes de musique numériques sont nécessaires pour assurer un système équitable qui ne discrimine pas les créateurs.

" Un futur plus équitable passe par l'application et l'acceptation de simples pratiques éthiques par tous les intervenants du secteur de la musique-des créateurs aux consommateurs et tous les intermédiaires. Le succès du " commerce équitable " a démontré que les consommateurs sont désireux de faire des choix éthiques lorsqu'on leur propose une possibilité simple et compréhensible de le faire , " affirme le Professeur Lalonde.

Lorenzo Ferrero, Président du CIAM a déclaré : " Depuis le Congrès du CIAM de 2013 au Costa Rica, nous pensons, en tant que créateurs, qu'une approche non gouvernementale telle que le projet " Fair Trade Music " pourrait être à l'initiative d'études et susciter une prise de conscience des problèmes liés à une rémunération équitable dans le domaine numérique, " avant d'ajouter :

" Les conclusions de cette étude sont extrêmement importantes pour nous ; il ne s'agit pas d'une usine à rêves, ce sont les résultats d'une étude économique de grande ampleur. J'espère qu'à moyen terme, nous pourrons sensibiliser les utilisateurs, notre auditoire, sur ces questions et montrer qu'il est possible de choisir en toute connaissance de cause et en prenant en compte la valeur commerciale et culturelle de la création musicale. "

A propos du CIAM

Créé en 1966 pour protéger les droits et défendre les aspirations culturelles des créateurs de musique, le CIAM (Conseil International des Auteurs de Musique) s'intéresse aux principales questions concernant les droits moraux des compositeurs et créateurs de musique. Il promeut leurs intérêts professionnels, économiques et légaux et sert de forum pour la coopération et la constitution de réseau. Il facilite l'échange d'informations, d'idées et de bonnes pratiques et assure un conseil pratique permettant aux créateurs de musique de défendre leur environnement professionnel.

A propos du MCNA

L'objet des Créateurs de Musique d'Amérique du Nord (MCNA) consiste à faire entendre la voix des créateurs de musique dans les discussions en cours pour refondre la loi et la politique sur le droit d'auteur national et international. Le MCNA souhaite attirer l'attention sur les questions qui concernent non seulement les créateurs de musique mais également tous ceux qui aiment la musique et espèrent un marché équitable et dynamique pour leur engagement culturel et économique.

A propos de la SOCAN

La SOCAN (Société des Compositeurs, Auteurs et Editeurs de Musique du Canada) est une organisation à but non lucratif qui représente les droits d'exécution canadiens de millions de créateurs et d'éditeurs de musique canadiens et internationaux. La SOCAN est fière de son rôle de leader dans le soutien du succès à long terme de ses quelque 120 000 membres canadiens ainsi que de l'industrie de la musique au Canada. Par le biais de licences, la SOCAN donne aux services qui utilisent de la musique, la liberté d'utiliser légalement et éthiquement celle qu'ils souhaitent.

A Propos de la CISAC

Présidée depuis juin 2013 par Jean Michel Jarre, pionnier de la musique électronique, la CISAC (Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs) défend les intérêts des créateurs et de leurs ayants droits partout dans le monde.

Forte de 230 sociétés d'auteurs dans 120 pays, la CISAC représente indirectement plus de trois millions de créateurs issus de tous les répertoires artistiques (musique, audiovisuel, spectacle vivant, littérature et arts visuels).

En 2012, les droits perçus par les sociétés membres de la CISAC dans leurs territoires nationaux respectifs ont atteint 7,8 milliards d'euros.

Fondée en 1926, la CISAC est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif, dont le siège est en France et les directions régionales basées au Burkina Faso, au Chili, en Chine et en Hongrie. http://www.cisac.org

Contacts Presse Pour plus d'information, merci de contacter: Cécile ROY - Directrice de la Communication, CISAC Tel: +33-1-55-62-08-86 | Email: cecile.roy@cisac.org http://www.cisac.org | @CISACNews [https://twitter.com/CISACNews ]

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