Le traitement du cancer gynécologique entre dans l'ère des soins sur mesure
BELGRADE, Serbie, October 16 /PRNewswire/ -- Les avancées dans la prévention et le traitement du cancer annoncées cette semaine lors du premier congrès européen des spécialistes des cancers gynécologiques montrent que les soins sont mieux adaptés aux besoins de chaque femme, ce qui permet d'améliorer la survie sans payer le prix des complications et d'une moins bonne qualité de vie.
Lors du discours qu'il a prononcé cette semaine à l'occasion du 16e congrès international de la European Society of Gynaecological Oncology (ESGO) à Belgrade, en Serbie, son nouveau président, le Professeur Ate van der Zee, des Pays-Bas, a souligné la valeur de cette nouvelle approche :
<< Nos derniers traitements tiennent compte du fait que chaque femme est
différente et que se contenter d'essayer d'améliorer l'espérance de vie ne suffit pas. Nous devons nous efforcer de minimiser les effets du traitement sur la vie professionnelle et familiale d'une femme et de prendre davantage en compte le fait qu'elle souhaite encore avoir des enfants ou pas >>.
<< Nous avons également appris à quel point il est important de concentrer notre expertise dans des centres spécialisés, en particulier lorsque nous traitons les cancers gynécologiques les plus rares, afin que les femmes aient accès aux connaissances et techniques les plus avancées que peuvent offrir les médecins spécifiquement formés aux cancers gynécologiques >>.
<< Développer cette expertise, c'est aussi s'assurer que les nouvelles découvertes faites dans les laboratoires européens se traduiront par des traitement cliniques d'une efficacité maximale tandis que nous ùettons au point des thérapies encore plus ciblées, adaptées aux caractéristiques génétiques uniques et autres spécificités de nos patientes. >>
Notes aux rédacteurs :
Les grandes avancées en oncologie gynécologique annoncées cette semaine au congrès de l'ESGO sont résumées dans la série de rapports sommaires suivante.
Le prix Nobel de science préconise une vaccination plus large contre l'infection à HPV pour parvenir à l'éradication
Un programme de vaccination mondial contre le papillomavirus humain (HPV), incluant aussi bien les garçons que les filles, pourrait entraîner l'éradication du virus et la quasi-disparition du cancer du col de l'utérus, a affirmé le Professeur Harald zur Hausen, lauréat du prix Nobel, après avoir prononcé le discours-programme du 16e congrès international de la European Society of Gynaecological Oncology (ESGO) qui se tenait à Belgrade, en Serbie, cette semaine.
Le Professeur zur Hausen, qui a reçu le prix Nobel de physiologie ou
médicine en 2008 pour avoir découvert que le HPV était la cause du cancer du col de l'utérus, a expliqué que, même si la prévention contre le HPV aurait un principalement un effet sur la santé des femmes, elle aurait aussi des conséquences importantes sur la santé des hommes :
<< Si nous voulons parvenir à une éradication dans un délai raisonnable, nous devrons vacciner les deux sexes, et les recherches ont montré que les garçons réagissent à la vaccination de la même façon que les filles. Le risque de développer un cancer après une infection à HPV concerne surtout les femmes et, en raison du coût des vaccins, on a décidé de commencer par les filles. Mais d'autres cancers associés à une infection à HPV, comme le cancer anal ou buccal, sont plus fréquents chez les hommes, et les verrues génitales touchent les deux sexes. Il y a donc de bonnes raisons de vacciner également les garçons avant le début de leur vie sexuelle >>, a affirmé le Professeur zur Hausen.
Il a indiqué que les futures réductions des coûts de production et le développement de vaccins meilleur marché rendront possible une vaccination plus large. Il a ajouté qu'une importante réduction du HPV 16 et 18 (les virus à l'origine de 70 à 80 % des infections à papillomavirus humain) permettrait probablement d'allonger l'intervalle entre les tests de dépistage actuels du cancer du col de l'utérus. L'introduction de l'auto-échantillonnage par les femmes, à l'aide de nouveaux tests permettant de déceler l'ADN de l'HPV, contribuerait aussi à simplifier les méthodes de dépistage.
<< Une intervention thérapeutique est également nécessaire pour protéger les patients une fois qu'ils ont contracté l'infection à HPV, et ce serait un gros avantage d'avoir une chimiothérapie ciblée qui bloquerait les fonctions virales qui sont responsables du développement des lésions précurseurs et malignes. Beaucoup de laboratoires y travaillent et, bien que je ne possède encore aucune information, on devrait rapidement constater des avancées >>, a conclu le Professeur zur Hausen.
Les suppléments d'acide folique et de vitamine B à forte dose augmentent le risque de cancer de l'utérus
Les femmes qui prennent de grosses quantités de suppléments d'acide folique, de vitamine B2, B6 ou B12 augmentent peut-être leur risque de cancer de l'utérus, selon les recherches présentées lors du 16e congrès international de la European Society of Gynaecological Oncology (ESGO) qui s'est tenu à Belgrade, en Serbie, du 11 au 14 octobre 2009.
Les résultats d'un suivi sur 20 ans de l'apport alimentaire chez plus de 23 000 femmes post-ménopausées ayant participé à l'étude sur la santé des femmes de l'Iowa, ont montré que les femmes qui consommaient de grandes quantités de ces suppléments avaient deux fois plus de risques d'avoir un cancer de l'utérus de type II que les autres, même s'il n'y avait aucun effet sur le cancer de l'utérus de type I.
Le Dr. S Uccella, du département de chirurgie gynécologique de la Clinique Mayo Clinic, à Rochester, aux états-Unis, a expliqué que ces résultats contrastaient avec les effets protecteurs attendus des suppléments. D'autres études ont montré que, même si une consommation de 200 à 600 mcg d'acide folique par jour avait effectivement un effet protecteur, prendre des doses plus élevées avoisinant les 1000 mcg/jour augmentait le risque de cancer de l'utérus.
Il en a conclu que ces recherches pourraient avoir des implications sur la santé des femmes dans des pays tels que les états-Unis et le Canada qui ajoutent de l'acide folique et des vitamines B aux aliments, et dans d'autres pays envisageant de faire de même.
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