CAP GEMINI ERNST & YOUNG : Résultats 2003 en progrès
Paris, le 26 février 2004
Les chiffres clés de l'exercice 2003
Réuni le 25 février 2004 à Paris sous la présidence de Serge Kampf, le Conseil d'Administration de Cap Gemini S.A. a examiné les comptes définitifs et audités du Groupe Cap Gemini Ernst & Young pour l'exercice clos le 31 décembre 2003.
| Chiffre d’affaires | 5 754 | 7 047 |
| Résultat d’exploitation | 155 | 114 |
| en % du chiffre d’affaires | 2,7% | 1,6% |
| Résultat net part du Groupe | (197) | (514) |
| Trésorerie nette | 266 (*) | 465 |
| Prises de commande | 11 667 | 8 533 |
(*) 454 millions d'euros avant consolidation de Transiciel
Au 31 décembre 2003, le Groupe a consolidé les comptes de la société Transiciel, détenue à hauteur de 93,32% depuis le 18 décembre. Cette consolidation n'a toutefois d'impact que sur le bilan et la trésorerie du Groupe et elle est sans effet sur le compte de résultats de l'exercice.
. Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe en 2003 s'établit à 5 754 millions d'euros, soit une baisse de 12,5% à taux de change et périmètre constants par rapport à celui de l'exercice 2002 et de 18,3% à taux de change et périmètre courants.
. Le résultat d'exploitation s'établit à 155 millions d'euros, en amélioration de 36% par rapport à celui enregistré en 2002 (114 millions d'euros) ; la marge ressort donc à 2,7% en 2003 contre 1,6% en 2002.
. Le résultat net part du Groupe ressort à - 197 millions d'euros, après prise en compte notamment de 251 millions d'euros correspondant pour l'essentiel à des charges de restructuration (141 millions d'euros liés à des réductions d'effectifs et 70 millions d'euros liés à la poursuite des mesures de rationalisation du parc immobilier lancées en 2002), d'un résultat financier négatif de 14 millions d'euros, d'une charge d'impôt de 47 millions d'euros et d'une charge d'amortissement de survaleurs de 38 millions d'euros.
. Avant prise en compte du bilan de Transiciel, la situation de trésorerie nette du Groupe s'élève à 454 millions d'euros, comparable au niveau à fin 2002 (465 millions d'euros) et ce, malgré des décaissements liés aux restructurations à hauteur de 297 millions d'euros. L'endettement de Transiciel qui s'élève à 188 millions d'euros porte la trésorerie nette du Groupe à 266 millions d'euros au 31 décembre 2003.
L'activité du Groupe en 2003
Pour la troisième année consécutive, l'industrie des services informatiques s'est trouvée confrontée à un environnement économique globalement défavorable : malgré quelques signes encourageants aux Etats-Unis, la conjoncture générale n'a pas suscité une reprise franche des investissements informatiques, qui s'étaient brutalement ralentis depuis l'éclatement de la ' bulle Internet '. Si l'on a pu observer en fin d'année un frémissement de la demande émanant des opérateurs de télécommunications et du secteur financier, seul le secteur public a cette année accru ses investissements informatiques.
Dans ce contexte, l'activité du Groupe ne s'est pas stabilisée au cours de l'exercice comme l'avait initialement anticipé le management : le chiffre d'affaires a ainsi marqué un recul de 8,3% au second semestre par rapport au premier semestre (à taux de change et périmètre constants). On notera toutefois que l'effet de saisonnalité dont bénéficie traditionnellement le quatrième trimestre par rapport au troisième, a été plus accentué cette année (+5,8%) qu'en 2002 (+4,7%).
L'analyse de l'activité commerciale montre que la moitié des prises de commande enregistrées en 2003 (11,7 milliards d'euros dont 4,7 milliards pour le contrat ' Aspire ' signé en décembre avec Inland Revenue) est constituée de contrats d'infogérance. S'ils auront pour avantage d'améliorer la visibilité sur l'activité du Groupe dans les prochaines années, ils n'ont eu en revanche qu'un effet limité sur l'activité 2003 car ils ont été signés en grande partie en fin d'exercice. L'infogérance représente 30% de l'activité du Groupe en 2003 contre 27% en 2002. Par ailleurs, l'activité Projet & Conseil a continué de décroître dans un marché qui n'a pas montré les signes de reprise escomptés en début d'année. Elle représente 62% du chiffre d'affaires consolidé en 2003 contre 67% en 2002.
La marge d'exploitation a progressé de 1,6% en 2002 à 2,7% en 2003, malgré une réduction sensible du chiffre d'affaires. Cette amélioration a été rendue possible grâce à des ajustements d'effectifs complémentaires et à la poursuite des efforts de réduction des coûts de structure, comme en atteste le moindre poids des charges indirectes (28,9% du chiffre d'affaires en 2003 contre 31,1% en 2002). L'analyse par géographie montre un redressement sensible de la performance au Royaume-Uni, en Europe Centrale et au Benelux, tandis que les pays nordiques et l'Asie-Pacifique sont en voie de stabilisation. En revanche les opérations nord-américaines et françaises ont enregistré en 2003 un recul de leur performance opérationnelle : des mesures radicales ont été prises à mi-année portant sur le management, l'organisation et l'adaptation de la structure de coûts, dont les effets se feront sentir progressivement sur 2004.
Si l'amélioration de la performance du Groupe est moins rapide qu'escomptée, la mise en oeuvre de la stratégie se poursuit comme en attestent :
- l'acquisition de la société Transiciel, dont le Groupe détient à ce jour 96,71% du capital et 95,13% des droits de vote : elle permet de doubler la taille des opérations de Sogeti, l'entité créée fin 2001 dans le domaine de l'assistance technique et conforte ainsi la position de leader du Groupe en Europe sur un segment qui représente 20% du marché global des services informatiques ;
- la signature du contrat d'infogérance ' Aspire ' : exceptionnel de par sa taille et sa durée (4,7 milliards d'euros sur 10 ans), il démontre la capacité du Groupe à concurrencer les grands acteurs mondiaux dans un domaine où les références conditionnent les succès commerciaux futurs.
Perspectives
L'infogérance devrait cette année constituer le principal moteur de croissance aussi bien pour le marché que pour le Groupe, sans toutefois contribuer à l'amélioration de la marge du Groupe. En effet, la montée en puissance de cette activité suppose d'y consacrer d'importants efforts commerciaux ; par ailleurs, les pleins effets de ces contrats ne se font généralement sentir qu'à l'issue de leur phase de démarrage.
Dans l'activité d'assistance technique de proximité, qui devrait continuer à croître cette année, la réussite dans les meilleurs délais de l'intégration de Transiciel constitue la priorité du premier semestre. Les premiers signes de raffermissement de la demande dans le Conseil laissent présager une reprise progressive des investissements de la part de nos clients. Il est toutefois trop tôt pour en anticiper les effets bénéfiques sur notre activité Projets et Conseil.
En 2004, le management se fixe pour priorité de renouer avec la croissance du chiffre d'affaires. L'activité en ce début d'année se ressent du faible niveau des ventes du second semestre 2003. C'est pourquoi les économies générées en 2004 par la poursuite des efforts de réduction de la structure de coûts seront réinvesties dans le développement de l'activité commerciale. L'amélioration de la marge d'exploitation du Groupe sera ainsi fonction du rythme auquel il renouera avec la croissance organique de son chiffre d'affaires.
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