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jeudi 5 janvier 2012 à 14h52

CUSHMAN & WAKEFIELD : LES MARCHES DE L'IMMOBILIER D'ENTREPRISE EN FRANCE


LES MARCHÉS DE L'IMMOBILIER D'ENTREPRISE EN FRANCE

 

BILAN 2011 & PERSPECTIVES 2012

 

Le désarroi des dirigeants européens face à la crise de la dette et la hausse du taux de chômage de la zone euro ont clos l'année 2011 sur une note pessimiste. La France n'a pas échappé à cette dégradation du climat économique, conduisant notamment le gouvernement à adopter de sévères mesures d'austérité. « En dépit d'un contexte particulièrement difficile, les montants investis dans l'Hexagone sont supérieurs de 46 % à ceux de 2010, la demande placée de bureaux en Ile-de-France en hausse de 11 % et celle des grands entrepôts en France de 26 % » annonce Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France. Egalement illustrée par le buzz créé par les ouvertures de nouvelles enseignes, la bonne tenue du marché français de l'immobilier d'entreprise n'a pourtant rien d'irrationnel. Bien amorcée l'année précédente, la décrue de l'offre de qualité a en effet conduit les utilisateurs à saisir les meilleures opportunités encore disponibles pour se développer et, surtout, réduire leurs coûts immobiliers. Par ailleurs, « au-delà de l'abrogation du dispositif SIIC qui a favorisé la cession de certains actifs, la forte volatilité des valeurs boursières et la baisse de rendement des emprunts long-terme ont fait valoir les atouts du marché français de l'investissement auprès de grands institutionnels et de quelques fonds souverains aux capacités d'investissement considérables » poursuit Olivier Gérard.  

 

LE MARCHÉ DE L'INVESTISSEMENT EN FRANCE

Avec 16,1 milliards d'euros investis en France en 2011, le marché de l'investissement affiche une hausse de 46 % par rapport à 2010 qui lui permet de dépasser la moyenne annuelle des dix dernières années (14,75 milliards d'euros). Cette performance est d'autant plus remarquable que l'essoufflement de la croissance économique a coïncidé avec l'augmentation constante des volumes investis. Ainsi, les montants engagés au second semestre 2011 sont supérieurs de 122 % à ceux des six premiers mois de l'année. Plusieurs facteurs ont permis de soutenir l'activité tout au long de 2011. L'abrogation de certains avantages fiscaux a notamment favorisé la cession par les investisseurs d'actifs dans le but de bénéficier d'une plus faible imposition. Surtout, le marché a bénéficié du dynamisme du marché locatif et du statut de valeur refuge de la pierre au détriment de marchés boursiers plus volatils. 

 

Le marché français de l'investissement pourrait souffrir en 2012 de la fin de certains avantages fiscaux et des incertitudes du marché de la gestion de capitaux. Plusieurs facteurs devraient toutefois soutenir l'activité. Ainsi, de grands institutionnels continueront d'investir massivement dans l'immobilier, dont le caractère refuge continuera de trancher avec la volatilité des marchés boursiers. Par ailleurs, la cession d'actifs distressed et la fermeture programmée de certains fonds, fonds ouverts allemands en particulier, pourraient constituer de nouvelles opportunités pour les investisseurs, limitant les effets de la rareté de l'offre sur l'évolution des volumes investis. L'intérêt d'une majorité d'investisseurs devrait quoi qu'il en soit continuer de se porter sur les actifs core tandis que le ralentissement de l'activité locative, des difficultés de financement et la mise à niveau nécessaire des biens inadaptés aux dernières normes environnementales pèseront certainement sur la valeur des actifs secondaires. La tendance à l'élargissement des critères d'acquisition des investisseurs, réelle mais toujours timide, pourrait par conséquent s'inverser, faisant peser le risque d'une distinction plus évidente entre types d'actifs.

 

LE MARCHÉ DES BUREAUX D'ILE-DE-FRANCE

Avec 2,32 millions de mètres carrés loués ou vendus aux utilisateurs en Ile-de-France en 2011, la demande placée est en hausse de 11 % par rapport à 2010, bonne performance liée à la volonté des utilisateurs d'accélérer la réduction de leurs coûts immobiliers alors que l'offre neuve n'en finit pas de se raréfier. Cette motivation a de fait conduit les entreprises à saisir les dernières opportunités de bureaux de qualité disponibles dans les secteurs géographiques les plus prisés de région parisienne.

 

§  Une forte demande pour les petites et moyennes surfaces : le marché d'Ile-de-France a bénéficié en 2011 du dynamisme du segment des petites et moyennes surfaces. Ainsi, le nombre total de transactions a fortement augmenté en 2011 (2 590 contre 2 264 en 2010) tandis que le volume total des mouvements inférieurs à 4 000 m² a progressé de 25 % d'une année sur l'autre. Le rôle décisif des grandes transactions ne s'est pas non plus démenti, en dépit du recul de leur part dans la demande placée totale, passée de 51 % en 2010 à 45 % en 2011. L'augmentation du nombre de ventes utilisateurs est un autre élément marquant de 2011. Celles-ci ont totalisé 377 017 m², soit plus du double du volume enregistré en 2010, tendance à l'acquisition qui pourrait se prolonger en 2012 en raison de l'évolution des normes IFRS.

 

§  Paris reste le moteur du marché francilien : en 2011 la demande placée a augmenté dans la plupart des secteurs géographiques d'Ile-de-France. Certains marchés se sont plus particulièrement distingués, comme Paris Centre Est où le volume placé a bondi de 26 % sur un an. Le Nord connaît une progression encore plus importante (+136 %) avec 248 295 m2 placés, record qu'il convient toutefois de relativiser compte-tenu du projet de regroupement de SFR à Saint-Denis. Le marché de la capitale apparaît, par contraste, remarquablement stable et solide. Ainsi Paris intra-muros a concentré 39 % de la demande placée en 2011, part élevée reflétant la hausse de la commercialisation de petites et moyennes surfaces et le nombre toujours conséquent de mouvements supérieurs à 4 000 m² (30 en 2011 contre 32 en 2010).

 

§  Une forte hausse du loyer prime : s'établissant à 838 EUR/m²/an, le loyer prime d'Ile-de-France est en hausse de 10 % sur un an. Ce rebond traduit la demande soutenue des utilisateurs les plus à même de payer le prix fort pour une implantation dans les beaux quartiers de Paris, dans un contexte de forte pénurie de l'offre restructurée de qualité. Les valeurs locatives se sont par ailleurs maintenues à des niveaux élevés dans des secteurs où les opportunités d'immeubles neufs ou d'actifs de seconde-main de qualité sont rares (Paris Centre Est). Elles ont aussi résisté de façon remarquable à La Défense, du fait du succès de la tour First. De façon générale, les mesures d'accompagnement restent un élément clé du marché. Comme dans les quartiers les plus prisés de la capitale, la raréfaction inéluctable de l'offre de qualité devrait toutefois affecter, à court terme, les conditions de négociation entre bailleurs et locataires dans d'autres secteurs.

 

·     Une absorption rapide de l'offre de qualité : 3 720 902 m² de bureaux sont disponibles à moins de six mois en Ile-de-France à la fin de 2011, soit une baisse de 8 % sur un an. C'est le niveau élevé de la demande dans la capitale surtout qui a tiré à la baisse le volume total de l'offre disponible. Ainsi, l'offre a diminué de 14 % à Paris entre les 1er et 4e trimestres 2011 quand elle n'a diminué que de 7 % dans le reste de la région. A ces contrastes géographiques s'ajoute une distinction croissante de l'offre en fonction de la qualité des actifs. La volonté des utilisateurs de réduire leurs coûts immobiliers a de fait permis d'écouler une grande partie de l'offre neuve. L'absorption de l'offre de seconde-main est plus lente du fait de la poursuite des libérations de grandes surfaces.

 

Les prochains mois devraient compromettre le redressement du marché des bureaux d'Ile-de-France, douchant les espoirs de démarrage d'un nouveau cycle immobilier. Le retour des destructions d'emplois et l'aggravation de la crise de la dette souveraine ont de fait assombri l'horizon économique et, exacerbant la prudence des entreprises, devraient peser sur l'évolution de la demande placée en 2012. Contraints de poursuivre la réduction de leurs coûts immobiliers, plusieurs grands utilisateurs continueront toutefois d'absorber les bureaux neufs ou de seconde-main de qualité d'Ile-de-France. Cette évolution profitera aux marchés les plus établis, qui offrent quelques rares opportunités, et aux marchés tertiaires les plus proches de Paris ou de La Défense qui disposent de bureaux neufs à moindre coût et bien reliés aux transports.

 

LE MARCHÉ DES GRANDS ENTREPOTS EN FRANCE

 

Après deux années de ralentissement, le marché des grands entrepôts a renoué avec la croissance. Ainsi, 2 230 000 m² ont été placés en 2011, soit une hausse de 26 % par rapport à 2010. Pour partie liée à la reprise de l'économie en début d'année, cette bonne performance résulte avant tout de mouvements mis en oeuvre par les entreprises pour rationaliser leur chaîne d'approvisionnement. Les chargeurs de la distribution en particulier ont continué de soutenir l'activité, notamment en région parisienne mais aussi dans des pôles qui avaient marqué le pas en 2010 comme Marseille ou le nord de la France.

 

 

En 2012 les incertitudes du climat économique pèseront sur les besoins de stockage des entreprises. Quelques facteurs soutiendront toutefois l'activité. Désireux de chercher de nouveaux relais de croissance, de grands prestataires investiront davantage le champ du e-commerce et la distribution de produits à haute valeur ajoutée. Cette tendance ne sera pas sans effets sur l'évolution de la demande des utilisateurs et de l'offre de nouveaux entrepôts, reflétant l'essor d'une logistique plus sophistiquée. Mais la mise en place de schémas de distribution plus complexes ne remettra pas en cause les fondamentaux du marché français. Priorité absolue des utilisateurs, l'optimisation des coûts logistiques confirmera ainsi l'importance de charges maîtrisées et d'une excellente desserte dans le succès d'un site. 

 

LE MARCHÉ DE L'IMMOBILIER DE COMMERCES EN FRANCE

Le regain d'activité observé à la fin de 2010 s'est prolongé au cours d'une année 2011 marquée par le dynamisme des grands groupes du luxe, l'expansion de plusieurs enseignes internationales et les nombreuses ouvertures de nouveaux entrants. Toutefois, la volonté des enseignes de maîtriser leurs coûts d'occupation et les risques inhérents à toute nouvelle implantation n'a pas cessé de caractériser le marché français de l'immobilier de commerces. Très prudentes, la plupart ont conservé un mode de développement opportuniste, continuant de cibler les meilleurs emplacements de l'Hexagone.

 

 

Le rebond du chômage pèsera sur le marché immobilier des commerces en 2012. Les mesures d'austérité auront aussi leur importance. Elles pourraient ainsi affecter la consommation de ménages aux arbitrages toujours plus décisifs. Les enseignes seront par conséquent contraintes de poursuivre l'adaptation de leur offre aux mutations rapides des modes de consommation, dans un contexte rendu très concurrentiel par l'essor du e-commerce et par l'arrivée de nouveaux entrants étrangers cherchant des relais de croissance en dehors de leur base. Les enseignes accélèreront aussi la rationalisation de leur réseau de magasins et tenteront de saisir les rares opportunités disponibles sur les meilleurs emplacements de l'Hexagone, soucieuses de limiter les risques associés à leurs ouvertures.

 

« Plusieurs facteurs pourraient influencer les stratégies immobilières des utilisateurs et des investisseurs en 2012. Ainsi, la poursuite de l'assèchement de l'offre de qualité favorisera sans doute l'attentisme des entreprises » explique Olivier Gérard. Quelques évolutions réglementaires auront également leur importance, à l'instar du projet de révision de la norme comptable IAS 17, de l'entrée en vigueur possible de l'ILAT ou de la publication du décret portant sur l'amélioration de la performance énergétique du parc tertiaire existant. Surtout, les nuages s'amoncelant sur la zone euro et le secteur financier augurent de lendemains qui déchantent pour l'activité économique de la France, dont l'actualité sera par ailleurs dominée par les élections de 2012. « La détérioration du marché de l'emploi pourrait plomber la consommation des ménages et limiter les mouvements émanant d'activités habituellement très consommatrices de surfaces de bureaux, comme le secteur financier. La dégradation du climat économique risque aussi de mener à un certain blocage du marché de l'investissement, lié au décalage croissant entre les attentes des vendeurs et des acquéreurs » poursuit Olivier Gérard. L'inadaptation d'une part conséquente du parc, l'évolution des rapports entre propriétaires et utilisateurs, et la pertinence d'investir ou non en dehors des marchés core feront également de 2012 une année charnière. « Pourtant, les fondamentaux de notre marché restent sains, et attractifs sur le plan international. Le scenario le plus probable est donc celui d'une baisse limitée des volumes investis et des mètres carrés loués ou vendus aux utilisateurs, qui ne remettra pas en cause la solidité du marché français de l'immobilier d'entreprise » conclut Olivier Gérard.

 

Graphes en pièce jointe :

- Evolution des volumes investis en immobilier d'entreprise en France (Mds EUR)

- Evolution de la demande placée en immobilier de bureaux en Ile-de-France (millions de m²)

- Evolution de la demande placée de grands entrepôts en Ile-de-France (m²)

 

A propos de Cushman & Wakefield

Fondée en 1917, Cushman & Wakefield est la plus importante société privée de conseil en immobilier d'entreprise dans le monde. Avec 235 bureaux répartis dans 60 pays et plus de 14 000 collaborateurs, Cushman & Wakefield propose à ses clients, tant PME que sociétés du CAC 40, une gamme complète de services à travers cinq lignes de métier : la Transaction (service dédié aux propriétaires et aux utilisateurs d'immobilier de bureau, de commerce et industriel), Capital Markets (destiné à aider nos clients investisseurs dans leurs diverses stratégies d'investissement), Corporate Occupier & Investor Services (conseille les grands comptes et les propriétaires dans leur stratégie immobilière), le Conseil  et le service Expertise (en charge des évaluations de biens immobiliers et des optimisations de valeur). Leader incontesté de l'immobilier commercial, notre société publie de nombreuses études auxquelles vous pouvez accéder grâce au Knowledge Center sur notre site internet. www.cushmanwakefield.fr

 

Contact Presse

Nathalie Lhuillery - Cushman & Wakefield                                                                                                   

Tél: +33 1 53 76 80 15 / +33 6 82 67 56 11

E-mail: nathalie.lhuillery@eur.cushwake.com

 

  



Moyenne pondérée des cinq transactions les plus élevées (valeurs locatives faciales) des surfaces > 1 000 m² de l'année en cours.

Transactions > 5000 m² incluant clés-en-main et comptes-propres et excluant les renouvellements

Copyright Thomson Reuters

Les annexes de ce communiqué sont disponibles à partir de ce lien :
http://hugin.info/143404/R/1575313/490627.pdf

Ce communiqué de presse est diffusé par Thomson Reuters. L'émetteur est seul responsable du contenu de ce communiqué.

[HUG#1575313]
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