Bilan 2011 des consommations des prêts bonifiés aux cuma : une enveloppe pas à la hauteur des enjeux !
Bilan 2011 des consommations des prêts bonifiés aux cuma
Une enveloppe pas à la hauteur des enjeux !
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A Paris, le 16 février 2012 Le bilan de la consommation des prêts bonifiés aux cuma a été établi par le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire pour 2011. Le bilan global est positif puisque plus de 3 314 300 euros ont été distribués au lieu des 2 650 500 euros prévus au départ. Le dynamisme des investissements en cuma était au rendez-vous de taux attractifs !
UNE BONNE ANNEE QUI CACHE UN MANQUE DE CREDITEn 2011, c’est près de 900 000 euros supplémentaires qui ont été attribués dans les régions demandeuses. Dans ces régions, l’enveloppe initialement prévue a été multipliée en moyenne par 2,16%. Malgré tout, cela ne suffit pas à couvrir l'ensemble des demandes et des investissements n’ont pas pu être réalisés. |
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LA LOI DE FINANCE 2012 : UN FREIN AU DYNAMISME DES CUMA La loi de finance pour l’année 2012 prévoit une enveloppe inférieure de 3,5 % à celle attribuée en 2011 et ce, malgré les besoins exprimés ! « Ces crédits sont insuffisants freinant ainsi les cuma dans leur dynamique de développement » explique Stéphane Gérard, président de la FNcuma. « Cette enveloppe représente pourtant seulement 1 % du budget délégué à la modernisation des exploitations, alors que soutenir un projet collectif, c’est soutenir plusieurs agriculteurs sur un seul investissement, c’est donc un euro de subvention plus efficient ! »En France, près d’un agriculteur sur deux adhère à une Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (cuma) et dans la conjoncture actuelle, face à l’incertitude des prix et des revenus, ces coopératives sont plus que jamais un moyen très efficace pour freiner les coûts de production et améliorer la compétitivité des exploitations. Les charges de mécanisation représentent 25% à 35% des charges totales, le partage de matériel est donc un levier très important ! Au-delà de cette première fonction des cuma, ce sont également des lieux d’échange, de partage d’expériences et des risques entre agriculteurs pour accélérer la modernisation des exploitations. Les cuma facilitent aussi l’installation des jeunes agriculteurs qui accèdent à un parc de matériels performants à moindre coût. Les cuma investissent 250 à 300 millions d’euros chaque année et les prêts bonifiés jouent un rôle prépondérant dans le schéma de financement de ces investissements : ils représentent 15 % des montants empruntés en 2009. « Pour couvrir l’ensemble des besoins des cuma, il faudrait que l’enveloppe allouée aux prêts bonifiés soit à hauteur de 7 millions d’euros » précise Stéphane Gérard. Une demande d’abondement de cette enveloppe a été portée et sera réitérée auprès du ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire. DES MODALITES D'OCTOI PEU ADAPTEESDe nombreux problèmes dans les modalités d'octroi des prêts bonifiés subsistent :> Les délais de validité des prêts sont trop courts. Il est parfois quasi impossible de les faire coïncider avec les délais de livraison du matériel, qui, années après années, s’allongent.> Les plafonds d’investissements par cuma sont très bas. Dans le contexte actuel (avec l’agrandissement des cuma et l’augmentation du prix des matériels), des plafonds d’investissements trop bas constituent de véritables freins à la réalisation des prêts. Ils sont pourtant indispensables à la dynamique des groupes cuma. |
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INTERVIEW - TEMOIGNAGE
// James LOUVETFNcuma - Secrétaire général
« Aujourd’hui, nos demandes sur les prêts bonifiés sont précises. Nous avons d’abord un problème de montant : la loi de finance 2012 prévoit 2 750 000 euros alors qu’il en faudrait 7 000 000. Ensuite, nous avons deux points techniques à régler. D’une part, faire passer la validité des autorisations de financement de 3 à 6 mois, car les délais de livraison des constructeurs se sont allongés. Et d’autre part relever les plafonds, qui sont trop bas vu le prix des matériels d’aujourd’hui, et les rapprochements entre cuma qui accroissent les besoins. Nous considérons que l’aide aux cuma est pour l’Etat un très bon investissement. Elle a des retombées directes sur les charges des agriculteurs et donc sur leur compétitivité. On parle beaucoup du coût de la main d’œuvre mais il faut rappeler que la mécanisation représente également un poste très lourd dans les comptes des agriculteurs. »
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Contact presseAntoine FAUTRATChargé de communication - FNcuma43, rue Sedaine 75011 PARISMail : Portable : 06 85 43 00 37
Plus d'infos sur : www.france.cuma.fr/
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Contact techniquePierre-François VAQUIEDirecteur - FNcuma43, rue Sedaine 75011 PARIS Mail : Tél : 01 44 17 58 00
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