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jeudi 9 février 2006 à 13h07

La résistance politique de l'Union européenne aux OGM nuit aux pauvres


KANSAS CITY, Missouri, February 9 /PRNewswire/ --

Ce communiqué reprend des extraits de commentaires et d'analyses de James Wachai de GMOAfrica.org (texte complet disponible à l'adresse : http://www.gmoafrica.org).

L'âpre querelle qui oppose d'une part les États-Unis, le Canada et l'Argentine et d'autre part l'Union européenne (EU) au sujet de la politique restrictive de cette dernière en matière d'aliments génétiquement modifiés a sans doute atteint un sommet dans l'acrimonie le 7 février 2006 lorsque l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a décrété que l'Union européenne avait contrevenu aux règles de l'Organisation en bloquant les aliments produits à l'aide de biotechniques modernes. L'acrimonie a pour origine la menace proférée par l'UE de manière préemptive de ne pas accepter un verdict favorable à l'Argentine, aux États-Unis et au Canada. L'UE semble prête à bloquer les aliments génétiquement modifiés sans justification scientifique.

La querelle remonte au printemps 1998 lorsque cinq États Membres de l'Union européenne (le Danemark, la France, la Grèce, l'Italie et le Luxembourg) ont fait une déclaration stipulant qu'ils bloqueraient les autorisations de mise sur le marché pour les OGM à moins que la Commission européenne (CE) ne propose une législation relative à la traçabilité et à l'étiquetage des OGM. Un an plus tard, en juin 1999, les ministres de l'environnement de l'Union européenne ont imposé un moratoire de fait de six ans sur tous les OGM. Depuis, le moratoire officiel est arrivé à son terme, mais l'attitude récalcitrante de l'EU et son obstruction persistent.

L'interdiction des OGM par l'UE a exaspéré le Canada, les États-Unis et l'Argentine, qui sont les plus grands producteurs de récoltes transgéniques, au point d'engager une procédure de règlement de différend auprès de l'OMC à l'encontre de l'UE en mai 2003, les arguments avancés étant que le moratoire a nui aux agriculteurs et leurs marchés d'exportation, notamment en ce qui concerne le maïs et le soja, qui sont des sources de revenus essentielles pour les agriculteurs.

Le verdict de l'OMC a été prononcé hier et a établi que même les organismes scientifiques et réglementaires de l'UE avaient avalisé l'innocuité des récoltes transgéniques. Des rapports suggèrent que le compte rendu du verdict est le plus long qui ait jamais existé dans son genre. Sa longueur fait penser que les circonvolutions politiques de l'Union européenne ont pu s'infiltrer dans la procédure de l'OMC compliquant ainsi ce qui aurait dû être une simple résolution d'un différend commercial. Les répercussions ne se limitent malheureusement pas aux deux parties en présence.

Les enjeux sont trop gros, non seulement pour les parties en litige, mais pour le monde entier, notamment pour les pays en voie de développement. En effet, ce différend n'est pas une escarmouche commerciale de plus de part et d'autre de l'Atlantique. Sont en jeu les droits des consommateurs à disposer d'un véritable choix en matière d'alimentation et la liberté des agriculteurs à utiliser des outils et techniques homologués afin de produire ces choix alimentaires.

L'Union européenne n'a jamais justifié sa politique restrictive à l'égard des OGM, laissant tout le monde s'interroger sur le motif sous-jacent à l'interdiction des OGM. Lorsque l'Union européenne a lancé brutalement un moratoire sur les OGM, elle a avancé de vagues préoccupations de sécurité pour justifier cette action drastique. Pourtant, des scientifiques et responsables réglementaires au sein de l'UE ont à maintes reprises discuté des questions de sécurité des récoltes transgéniques et les ont jugées sans fondement. Si de tels critères indéfinis devaient être appliqués au nom du principe de précaution à d'autres pratiques agricoles, telles que l'agriculture biologique, l'Europe devrait alors interdire toutes les denrées alimentaires... (Pour lire la suite de l'article, consultez le site http://www.gmoafrica.org/archives/eu-resistance-06.html)

L'auteur est un rédacteur indépendant qui réside actuellement aux États-Unis. Il est d'origine kenyane et a été un reporter/correspondant scientifique pour de nombreuses publications européennes et africaines. Vous pouvez retrouver d'autres écrits de James en consultant son blog à l'adresse http://www.gmoafrica.org

Site Internet : http://www.gmoafrica.org/archives/eu-resistance-06.html Site Internet : http://www.gmoafrica.org

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