SOCIETE GENERALE : Année 2003 : Résultat d'exploitation record
Paris, le 12 février 2004
Année 2003 : Résultat d'exploitation record
- Croissance soutenue des activités : produit net bancaire + 7 %
- Forte baisse du coefficient d'exploitation (- 4,6 points)
- Risques avérés en baisse significative et provisions générales
renforcées
Résultat d'exploitation en hausse de 40 %
ROE Groupe après impôt : 16,2 %
BNPA en hausse de 78 %
Dividende proposé à l'Assemblée générale : 2,50 EUR
(2,10 EUR en 2002)
Quatrième trimestre 2003
- Performances en ligne avec l'ensemble de l'année
- Résultat d'exploitation : + 58 % par rapport au quatrième
trimestre 2002
- ROE Groupe après impôt : 16,4 %
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 15.637 | +7,3% | 3.920 | +6,1% |
| A périmètre et change constants | +8,7% | +6,4% | ||
| Frais généraux | 10.568 | +0,4% | 2.801 | +3,8% |
| A périmètre et change constants | +1,9% | +3,9% | ||
| Résultat brut d’exploitation | 5.069 | +25,3% | 1.119 | +12,1% |
| A périmètre et change constants | +26,3% | +13,4% | ||
| Résultat d’exploitation | 3.843 | +39,9% | 938 | +57,6% |
| A périmètre et change constants | +39,2% | +57,8% | ||
| Résultat net part du Groupe | 2.492 | +78,4% | 644 | +76,9% |
| ROE Groupe après impôt | 16,2% | 9,4% | 16,4% | 9,7% |
| ROE des métiers après impôt | 23,8% | 18,7% | 25,4% | 17,7% |
Réuni le 11 février sous la Présidence de Daniel Bouton, le Conseil d'Administration de la Société Générale a arrêté les comptes consolidés du Groupe au 31 décembre 2003. En les commentant, Daniel Bouton a déclaré :
' Le Groupe Société Générale a dégagé en 2003, une rentabilité sur fonds propres de plus de 16% après impôt, en maintenant ses orientations stratégiques : poursuite de la dynamique de croissance et amélioration de la productivité et du profil de risque.
La croissance organique des activités et l'effet positif des acquisitions réussies ont contribué très positivement aux performances opérationnelles. L'amélioration significative de l'efficacité opérationnelle résulte notamment des actions de productivité entreprises depuis trois ans. La baisse de la charge du risque avéré est accompagnée d'un renforcement des provisions générales pour risque de crédit.
Compte tenu de ces résultats et des bonnes perspectives, le Conseil d'administration propose à l'Assemblée générale une augmentation de 19 % du dividende'.
1. RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU GROUPE
L'année 2003 a été marquée par une amélioration de l'environnement avec, en particulier, la reprise d'une croissance économique soutenue aux Etats-Unis et le maintien de taux d'intérêt bas.
Dans ce contexte, le résultat net part du groupe progresse à 2,5 milliards d'euros sur l'année, en croissance de 78% sur celui de 2002 ; le ROE après impôt augmente à 16,2% contre 9,4% en 2002.
Ces très bonnes performances sont le résultat d'une croissance soutenue du produit net bancaire, d'une baisse significative du coefficient d'exploitation et d'un coût du risque maîtrisé .
Le quatrième trimestre 2003 est en ligne avec l'ensemble de l'année (Résultat net part du groupe en hausse de 77% par rapport au quatrième trimestre 2002 et ROE après impôt de 16,4%).
Produit net bancaire
L'année 2003 est marquée par une croissance soutenue de l'activité du Groupe. Le produit net bancaire augmente de 7,3% à 15,6 milliards d'euros et de 8,7% à périmètre et change constants. Le produit net bancaire progresse de 4,3% dans les Réseaux de Détail en France, de 17,6% dans les Services Financiers et de 7,8% dans la Banque de Financement et d'Investissement (+ 15,6 % à périmètre et change constants); à périmètre et change constants, les revenus des Gestions d'actifs sont stables sur l'ensemble de l'année, avec un net redémarrage au second semestre. Cette croissance demeure principalement assise sur un développement des fonds de commerce existants, complété par des acquisitions ciblées réalisées dans les métiers à fort potentiel de croissance rentable (Services Financiers et Gestion Privée notamment).
Au quatrième trimestre de l'année, le produit net bancaire affiche une croissance de 6,1 % par rapport au quatrième trimestre 2002 (+6,4% à périmètre et change constants), et s'inscrit dans la tendance de l'ensemble de l'année.
Frais généraux
Sur l'année, le coefficient d'exploitation baisse fortement à 67,6% contre 72,2% en 2002. Cette amélioration résulte du différentiel de croissance entre les revenus et les coûts (stables à +0,4%) entre 2002 et 2003.
Les coûts sont bien maîtrisés dans tous les métiers. Ils sont en recul de 6,1% dans la Banque de Financement et d'Investissement par rapport à l'année 2002 et de 4,5% dans les Gestions d'Actifs. Les frais généraux des Réseaux de Détail en France affichent une croissance inférieure à 3% par rapport à 2002, ce qui traduit une gestion rigoureuse des effectifs et des moyens alors que les investissements d'amélioration de l'efficacité commerciale ont été poursuivis.
Les frais généraux du quatrième trimestre progressent un peu plus vite que sur l'ensemble de l'année, à 3,8 % par rapport au quatrième trimestre 2002 .
Résultat d'exploitation
La performance opérationnelle du Groupe est remarquable avec une progression de 25,3% du résultat brut d'exploitation (+26,3% à périmètre et changes constants), à 5,1 milliards d'euros.
Sur l'année, la charge du risque est en baisse à 1,226 milliard d'euros, dont 285 millions d'euros de provision générale pour risques de crédit sur la Banque de Financement et d'Investissement, contre 1,301 milliard d'euro en 2002.
Rapporté aux encours pondérés de fin d'année, le coût du risque commercial diminue sur l'exercice à 59 pb contre 70 pb en 2002. En Banque de Financement et d'Investissement, la charge du risque avéré est en forte baisse. La charge du risque de l'ensemble des Réseaux de Détail et Services Financiers est en très légère baisse à 648 millions d'euros; le coût du risque des seuls réseaux domestiques se maintient à 37 pb en 2003 contre 36 pb en 2002.
Sous l'effet conjugué de la progression soutenue du résultat brut d'exploitation et de la baisse de la charge du risque, le résultat d'exploitation s'établit à un niveau record de 3,843 milliards d'euros en croissance de 39,9% par rapport à 2002.
Au quatrième trimestre, la charge du risque baisse fortement à 181 millions d'euros contre 403 millions d'euros au quatrième trimestre 2002. Le résultat d'exploitation ressort à 938 millions d'euros, en hausse de 57,6% sur celui du quatrième trimestre.
Résultat net
Sur l'année, les résultats sur actifs immobilisés ressortent à 397 millions d'euros, avec une contribution du portefeuille de participations positive de 374 millions d'euros (dont 242 millions d'euros de plus-value sur la cession des titres Crédit Lyonnais) à comparer à une charge de 334 millions d'euros en 2002. Le Groupe a commencé à alléger son portefeuille de participations industrielles.
Au total, après dotation nette au Fonds pour Risques Bancaires Généraux à hauteur de 105 millions d'euros, amortissement des survaleurs pour 217 millions d'euros, impôt et intérêts minoritaires, le résultat net part du Groupe est de près de 2,5 milliards d'euros sur l'exercice, en hausse de 78% sur celui de 2002.
Le ROE du Groupe s'inscrit à 16,2% en 2003 contre 9,4% en 2002.
Au quatrième trimestre 2003, le résultat net part du groupe progresse de 77 % par rapport au quatrième trimestre 2002. Le ROE du trimestre ressort à 16,4%.
Dividende
Le bénéfice net par action est de 6,07 euros en 2003, en hausse de 78% par rapport à 2002. Après avoir maintenu en 2002, le dividende inchangé à 2,10 EUR/action, le Conseil d'administration de la Société Générale proposera à l'Assemblée Générale du 29 avril, de le porter à 2,50 euros par action, correspondant à un taux de distribution de 41% et un taux de rendement brut hors avoir fiscal de 3,6% par rapport au cours du 31 décembre 2003. Le Conseil d'administration a confirmé l'orientation de proposer à moyen terme, à l'Assemblée Générale, un taux de distribution de 45%.
2. STRUCTURE FINANCIERE DU GROUPE
La situation nette part du Groupe est de 16,9 milliards d'euros au 31 décembre 2003 soit 41 euros par action. Le ratio Tier one progresse à 8,7% au 31 décembre 2003 (8,1% au 31 décembre 2002) en raison notamment de l'émission de Tier 1 hybride de 650 millions d'euros réalisée en fin d'année 2003. Sur l'année, la croissance des encours de risques pondérés ressort à 6,7%, hors effet de la dépréciation de l'USD et à périmètre constant ; en 2003, le Groupe a investi 0,6 milliard d'euros dans ses opérations de croissance externe.
Le rating du Groupe (Moody's Aa3, S&P AA-, Fitch AA-) lui permet de figurer parmi les groupes bancaires les mieux notés de la zone Euro.
Au 31 décembre 2003, la Société Générale détient 30,1 millions d'actions propres et d'auto-contrôle (hors trading) soit 6,9 % du capital. Sur l'année, la Société Générale a poursuivi sa politique de rachat d'actions visant à annuler l'effet dilutif des émissions de capital réservées aux salariés (7,3 millions de titres). Elle a ainsi racheté un volume net de 6,3 millions d'actions propres (1,4 % du capital) pour 331 millions d'euros. Cette politique de rachat d'actions sera poursuivie en 2004, le Conseil d'administration ayant décidé le principe d'une nouvelle augmentation de capital réservée aux salariés.
3. RESEAUX DE DETAIL ET SERVICES FINANCIERS
Réseaux France
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 5.645 | +4,3% | 1.464 | +4,6% |
| Frais généraux | -3.915 | +2,9% | -990 | +3,7% |
| Résultat brut d’exploitation | 1.730 | +7,6% | 474 | +6,5% |
| Charge nette du risque | -331 | +11,4% | -100 | +13,6% |
| Résultat d’exploitation | 1.399 | +6,7% | 374 | +4,8% |
| Résultat net part du Groupe | 878 | +6,2% | 236 | +4,4% |
| ROE après impôt | 19,7% | 19,3% | 20,7% | 21,1% |
Dans un environnement 2003 caractérisé par une économie fonctionnant au ralenti et des taux d'intérêt bas, les deux Réseaux du Groupe, sous enseignes Société Générale et Crédit du Nord, ont démontré à nouveau leur robustesse et leur capacité de performance.
Comme depuis dix ans, l'augmentation nette du nombre de comptes à vue de particuliers a été très supérieure à 100.000 sur l'année 2003 (+129.000 soit +2,4%). Parallèlement, le taux d'équipement des clients particuliers a poursuivi sa croissance, un niveau de 7,4 produits/compte étant atteint à fin 2003, à comparer à 7,1 un an plus tôt. Les productions de crédit et la collecte d'épargne ont été très dynamiques, surperformant le marché, tout particulièrement pour les crédits à l'habitat (+39% vs 2002) et à la consommation (+10%). Les encours moyens de dépôts bilantiels ont progressé de 3%.
L'utilisation des accès à distance s'est vigoureusement accélérée, avec la progression des contacts clients à distance de 26% par rapport à 2002, dans lesquels les contacts internet progressent de 59%.
Le produit net bancaire a augmenté de 4,3% sur l'exercice. La marge d'intérêt, pourtant pénalisée par la faiblesse des taux de marché, a progressé de 3,9% grâce à la hausse des encours de dépôts et de crédits ; les commissions de service (+8,4%) ont tiré la croissance de l'ensemble des commissions (+4,9%).
La croissance des revenus au quatrième trimestre (+4,6% par rapport à la même période en 2002) est en ligne avec celle constatée sur l'année.
Sur cinq ans, le produit net bancaire des deux réseaux de détail français du Groupe a ainsi progressé de 5,5 % par an, avec notamment une forte hausse des commissions (croissance annuelle moyenne de 7,4 % sur la période). Cette évolution illustre la qualité des fonds de commerce et de l'offre-produit de ces deux réseaux.
Les frais généraux sont restés bien contenus sur l'année (+2,9% par rapport à 2002), en dépit de la poursuite des investissements destinés à améliorer la qualité de service et la productivité commerciale.
Des étapes décisives ont été ainsi franchies dans la centralisation des back-offices, et dans le déploiement de l'infrastructure de gestion de la relation-client. Le coefficient d'exploitation a en conséquence continué à se réduire, baissant d'un point entre fin 2002 et fin 2003 à 69,4 %.
Le coût du risque est quasiment stable à 37 pb contre 36 pb en 2002.
Le résultat net annuel part du Groupe des Réseaux France atteint 878 millions d'euros, en hausse de 6,2%. Le ROE après impôt ressort à 19,7%, en augmentation de 0,4 point. (ROE du quatrième trimestre égal à 20,7% après impôt).
Banque de détail à l'étranger
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 1.702 | +1,6% | 450 | +4,2% |
| à périmètre et change constants | +2,9% | +5,3% | ||
| Résultat brut d’exploitation | 663 | -1,0% | 175 | -1,1% |
| à périmètre et change constants | +2,7% | +6,3% | ||
| Charge nette du risque | -161 | -25,8% | -41 | -31,7% |
| Résultat d’exploitation | 502 | +10,8% | 134 | +14,5% |
| à périmètre et change constants | +16,5% | +27,7% | ||
| Résultat net part du Groupe | 214 | +12,6% | 55 | +17,0% |
| ROE après impôt | 32,1% | 30,0% | 33% | 30,1% |
La Banque de détail à l'étranger s'appuie sur un modèle désormais éprouvé : des investissements ou acquisitions dans des pays à fort potentiel de croissance bancaire, une maîtrise stricte des risques, et une diversification géographique et de clientèle.
L'exercice a vu la poursuite d'une vive croissance organique, portant le fonds de commerce total à plus de 5 millions de clients dans les 31 implantations existantes. Le dispositif de banque de détail hors France métropolitaine a été simultanément complété par deux nouveaux investissements, au Ghana et à la Réunion, et par l'amorce d'un réseau en Russie. L'acquisition de General Bank of Greece, récemment annoncée, interviendra au cours du premier semestre 2004.
Le produit net bancaire progresse de 2,9% en rythme annuel (à périmètre et change constants) par rapport à 2002. Le développement commercial de l'ensemble des implantations a stimulé la croissance des revenus, mais celle-ci a été limitée par les effets négatifs d'une part, de la cession, par la Komercni Banka, d'une portion des créances risquées à haut rendement acquises antérieurement à la prise de contrôle par le Groupe Société Générale et d'autre part, de la convergence des taux d'intérêt tchèques avec ceux de l'Union Européenne.
Les frais généraux demeurent maîtrisés, à +3,1% en rythme annuel à périmètre et taux de change constants ; les coûts des développements dans de nouveaux réseaux sont compensés par les effets de la poursuite du plan de restructuration engagé par la Komercni Banka.
La charge du risque est en forte baisse par rapport à l'exercice 2002, qui avait été affecté par la crise argentine.
Le résultat net 2003 part du Groupe progresse de 12,6% et atteint 214 millions d'euros. Le ROE après impôt ressort à 32,1% pour l'exercice et à 33% pour le quatrième trimestre, au-dessus de l'objectif cible de moyen terme.
La Banque de détail à l'étranger confirme à nouveau qu'elle constitue l'un des relais de croissance rentables majeurs du Groupe.
Services financiers
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 1.875 | +17,6% | 533 | +28,4% |
| à périmètre et change constants | +6,6% | +14,2% | ||
| Résultat brut d’exploitation | 629 | +18,0% | 168 | +18,3% |
| à périmètre et change constants | +5,8% | +9,9% | ||
| Charge nette du risque | -156 | +12,2% | -45 | +15,4% |
| Résultat d’exploitation | 473 | +20,1% | 123 | +19,4% |
| à périmètre et change constants | +7,5% | +11,7% | ||
| Résultat net part du Groupe | 301 | +15,8% | 79 | +23,4% |
| ROE après impôt | 13,1% | 13,4% | 14,0% | 12,9% |
Ce pôle comprend trois lignes-métiers : les financements spécialisés, l'assurance-vie, les titres et services bancaires.
Les financements spécialisés constituent l'un des axes prioritaires de développement du Groupe SG, en particulier les financements aux entreprises, pour lesquels la couverture et le leadership européens sont désormais reconnus par les clients, après la réussite de l'intégration des acquisitions menées depuis 2000. De fait, les investissements faits ces dernières années, tant sous forme de croissance organique que d'acquisitions ciblées (GEFA, ALD, Hertz Lease), confèrent désormais au Groupe Société Générale une place de tout premier plan en Europe dans les métiers de location et gestion de parcs informatiques (n°1 européen, présent dans 10 pays), de financement des ventes et des biens d'équipement professionnels (N°1 européen, présent dans 13 pays) et de location longue durée de véhicules (n°2 européen, présent dans 19 pays).
En 2003, 70% des revenus de l'ensemble SGVS (financement de biens d'équipement professionnel), ALD Automotive (location longue durée et gestion de flottes automobiles) et ECS (location et gestion de parcs informatiques) ont été réalisés à l'étranger.
Le produit net bancaire annuel de la ligne-métier des financements spécialisés a cru de 8,4% à périmètre et change constants. Le résultat d'exploitation annuel a progressé de 18,5%, également à périmètre et changes constants. Le ROE net après impôt ressort à 17,1% en 2003, venant de 14,9% en 2002.
L'Assurance-vie a connu une activité très soutenue, avec, en France, une production de primes en augmentation de 18% par rapport à 2002, contre 10% pour le marché des bancassureurs. Des investissements sont en cours au Maroc, en République Tchèque et en Egypte, et visent à développer les synergies avec les filiales du Groupe actives dans ces pays. Le produit net bancaire enregistre une hausse de 9,5% à périmètre et change constants entre 2002 et 2003.
La ligne-métier Titres et Services Bancaires, après avoir subi depuis trois ans un environnement boursier et de taux d'intérêt peu favorable, a enregistré une hausse sensible de son produit net bancaire en fin d'année.
La Société Générale a annoncé récemment la création d'un métier Titres, couvrant l'ensemble des services sur titres et produits dérivés listés traités mondialement par le Groupe.
Au total, le pôle Services Financiers extériorise un résultat net part du groupe de 301 millions d'euros pour 2003, en progression de 15,8% sur 2002, et de 79 millions d'euros pour le quatrième trimestre, soit + 23,4% sur la même période de 2002.
4. GESTIONS D'ACTIFS
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 1.270 | -2,6% | 386 | +12,9% |
| à périmètre et change constants | +0,9% | +11,8% | ||
| Frais généraux | -864 | -4,5% | -245 | +8,9% |
| à périmètre et change constants | +1,2% | +12,2% | ||
| Résultat d’exploitation | 404 | +4,9% | 139 | +28,6% |
| à périmètre et change constants | +3,4% | +18,6% | ||
| Résultat net part du Groupe | 249 | +3,7% | 79 | +19,5% |
| Dont Gestion mobilière | 188 | -6,5% | 61 | +8,9% |
| Gestion privée | 61 | +56,2% | 18 | +79% |
| Collecte nette de la période | 10,3 | 15,1 | 2,2 | -2 |
| Actifs gérés fin de période | 284,1 | 268,8 | 284,1 | 268,8 |
Avec 284 milliards d'euros d'actifs gérés au 31 décembre 2003, le pôle Gestions d'actifs constitue un dispositif de gestion complet, doté de solides relais de croissance. Ce pôle a dégagé en 2003 un résultat net part du Groupe de 249 millions d'euros, en légère progression sur celui de 2002 (240 millions d'euros). Après un début d'année difficile, il a confirmé au second semestre sa capacité de rebond dans un environnement boursier et financier redevenu plus favorable.
Au quatrième trimestre, le pôle affiche ainsi un résultat net part du Groupe de 79 millions d'euros, en progression de 19,5% sur celui du quatrième trimestre 2002.
Gestion Mobilière
Cette ligne-métier dispose de positions fortes sur les quatre grands bassins d'investissement mondiaux. Appuyée sur une gamme complète de produits, performante et innovante, cette organisation permet de maximiser les opportunités de cross-selling entre implantations.
En 2003, Société Générale Asset Management a continué à innover avec succès en développant ses produits de gestion alternative (1), activité dont elle est un des leaders européens avec 30 milliards d'euros d'actifs sous gestion (2).
Pour les produits à support actions, les performances des fonds gérés par Société Générale Asset Management continuent à être remarquables ; 90% des fonds gérés à Paris et 98% aux USA dépassent leur benchmark sur un an.
Société Générale Asset Management développe également sa capacité de gestion et de distribution sur des marchés émergents. Ainsi Société Générale Asset Management a collecté en Chine 500 millions d'euros sur un premier OPCVM lancé dans le cadre de la joint venture constituée avec le groupe Baosteel. Des développements sont également menés en Europe centrale.
Avec une collecte nette de 6,3 milliards d'euros sur l'année et un effet valorisation et change légèrement positif, les actifs gérés par Société Générale Asset Management progressent en 2003 de 232 milliards d'euros à 239 milliards d'euros. Après un début d'année difficile, le revenu n'a cessé de se redresser et a ainsi limité son recul à 1,3% à périmètre et change constants par rapport à 2002. Les frais de gestion sont stables à périmètre et changes constants, permettant de retrouver un résultat d'exploitation proche de celui de l'an passé (-1,5% à périmètre et changes constants).
Le résultat net part du groupe est de 188 millions d'euros (à comparer à 201 millions d'euros en 2002).
Le résultat d'exploitation du quatrième trimestre 2003 est en progression de 19,8% par rapport au quatrième trimestre 2002, en particulier grâce aux très bonnes performances des fonds gérés par TCW.
Société Générale Asset Management est ainsi en situation de tirer pleinement bénéfice d'un éventuel retour à une plus forte activité sur les marchés.
Gestion privée
Cette ligne-métier a renforcé son dispositif en Europe et a poursuivi un développement bien engagé en Asie. La croissance des fonds de commerce s'appuie en particulier sur l'offre de produits structurés et de gestion alternative, domaines d'expertise privilégiée du Groupe.
En Europe, la Gestion privée a procédé à l'acquisition de Compagnie Bancaire Genève en juillet 2003 ; l'intégration de cette entité est en cours.
En Asie, le développement commercial se poursuit avec un rythme de croissance des actifs gérés de 20% en moyenne sur les trois dernières années ; avec 6,2 milliards d'actifs gérés à fin 2003, SG Private Banking figure parmi les 10 premières plate-formes de gestion privée en Asie.
Enfin, la Gestion privée de la Société Générale a été classée en 2003 ' Meilleure banque privée en France ' par Euromoney.
Sur l'année, la Gestion privée enregistre une collecte nette de 4 milliards d'euros, soit 10% des actifs gérés au 31 décembre 2002. Après prise en compte d'un effet valorisation et change positif, les actifs gérés s'élèvent à fin décembre 2003 à 45,1 (3) milliards d'euros (dont 8,1 milliards d'euros pour Compagnie Bancaire Genève). Le résultat d'exploitation de la ligne-métier est en progression sur l'année de 41% à périmètre et changes constants par rapport à 2002. Le résultat net part du Groupe ressort à 61 millions d'euros sur l'année, en progression de 56% sur celui de 2002.
5. BANQUE DE FINANCEMENT ET D'INVESTISSEMENT
| vs 2002 | vs T4/02 | |||
| Produit net bancaire | 5.141 | +7,8% | 1.161 | +1,4% |
| A périmètre et change constants | +15,6% | +7,9% | ||
| Frais généraux | -3.274 | -6,1% | -826 | -8,0% |
| A périmètre et change constants | +2,2% | -1,3% | ||
| Résultat brut d’exploitation | 1.867 | +45,6% | 335 | +35,6% |
| à périmètre et change constants | +50,1% | +40,4% | ||
| Charge nette du risque | -519 | -27,6% | 11 | NS |
| Résultat d’exploitation | 1.348 | X 2,4 | 346 | X 9,6 |
| à périmètre et change constants | X 2,3 | X 6,8 | ||
| Résultat net part du Groupe | 1.079 | X 2,1 | 287 | X 3,4 |
| ROE après impôt | 30,1% | 14,2% | 31,7% | 9,0% |
La Banque de Financement et d'Investissement dégage en 2003 un ROE après impôt de 30,1% (39 % avant impôt et minoritaires) et demeure ainsi une des plateformes les plus rentables en Europe.
Cette performance est le fruit d'une stratégie de développement sélective et efficace qui repose sur les axes suivants.
- Une offre produits articulée autour de trois pôles d'excellence à fort potentiel et dans lesquels la Société Générale bénéficie d'une crédibilité reconnue : marchés de capitaux en euro, dérivés et financements structurés,
- Une stratégie dynamique vis-à-vis de ses clients cibles, qui a permis de progresser notamment auprès des entreprises en Europe hors de France (en particulier en Allemagne et en Espagne) et des institutions financières. Les revenus clients constituent ainsi 2/3 des revenus du pôle et contribuent à leur pérennité,
- La maximisation des synergies de revenus internes,
- Une utilisation sélective et rigoureuse des fonds propres.
La Banque de Financement et d'Investissement a enregistré en 2003 une progression de son produit net bancaire (+7,8% en données courantes, + 15,6% à périmètre et changes constants), tirant pleinement parti de conditions de marché particulièrement favorables (taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas).
Dans le même temps, la Banque de Financement et d'Investissement a bénéficié pleinement en 2003 des mesures de restructuration conduites depuis 2001. Les frais généraux baissent ainsi de 6,1% entre 2002 et 2003 (+2,2% à périmètre et changes constants), malgré la charge d'investissements sélectifs, en particulier dans les activités de dérivés actions. Le coefficient d'exploitation, sous l'effet conjugué de la baisse des coûts et d'un niveau de revenus exceptionnel pour les activités de trésorerie, s'établit à 63,7% en 2003, en baisse de 7 points par rapport à 2002 (hors coûts de restructuration 2002).
La charge du risque de la Banque de Financement et d'Investissement baisse de 717 millions d'euros en 2002 à 519 millions d'euros en 2003, tout en intégrant une provision générale de 285 millions d'euros. Après le provisionnement important réalisé dès 2001, cette évolution traduit l'amélioration sensible de la conjoncture américaine et reflète les effets d'une gestion plus dynamique du portefeuille.
Dans ces conditions, la Banque de Financement et d'Investissement dégage sur l'année un résultat net part du Groupe de 1,079 milliard d'euros, en progression de 112% sur celui de 2002. Il est proche du résultat net part du groupe record d'environ 1,100 milliard d'euros dégagé dans le contexte exceptionnel de l'année 2000. Avec des fonds propres stables entre 2002 et 2003 à 3,6 milliards d'euros, le ROE après impôt du pôle ressort à 30,1% en 2003 (39 % avant impôt et minoritaires).
Au quatrième trimestre, le produit net bancaire s'établit à 1,161 milliard d'euro en progression de 7,9% à périmètre et changes constants (+1,4% en données courantes) par rapport au quatrième trimestre 2002. Le recul par rapport au troisième trimestre 2003 traduit, outre la saisonnalité habituelle de certaines activités, le retour à un niveau de revenus plus normal pour les activités de trésorerie, après trois trimestres exceptionnels. Les activités de financement ont au contraire connu un niveau d'activité soutenu.
Grâce à la réduction des frais généraux entre le quatrième trimestre 2002 et le quatrième trimestre 2003 (-1,3% à périmètre et changes constants) et à l'évolution très favorable de la charge du risque (reprise nette de 11 millions d'euros au quatrième trimestre 2003) la Banque de Financement et d'Investissement atteint sur le trimestre une rentabilité en ligne avec l'ensemble de l'année (ROE après impôt de 31,7%).
6. GESTION PROPRE
Sur l'année, la Gestion propre enregistre un résultat déficitaire de 229 millions d'euros, contre un déficit de 629 millions d'euros en 2002. Hors amortissement de goodwills, le résultat de la Gestion propre est à l'équilibre en 2003.
Cette amélioration trouve principalement son origine dans les éléments suivants :
- Une plus-value immobilière de 187 millions d'euros réalisée sur la cession d'un immeuble de placement à Paris et comptabilisée en produit net bancaire,
- Une plus-value avant impôt de 242 millions d'euros enregistrée lors de la cession des titres Crédit Lyonnais
- Des reprises de provisions constituées en 2001 et en 2002, sur le portefeuille de participations industrielles.
Au 31 décembre 2003, la valeur nette comptable du portefeuille de participations industrielles est de 2,6 milliards d'euros, faisant ressortir une plus-value latente de 0,4 milliard d'euros.
Le Fonds pour risques bancaires généraux a fait l'objet d'une dotation nette de 105 millions d'euros sur l'exercice 2003.
Le taux effectif d'impôt du Groupe ressort à 27,4 % sur l'année.
(1) Fonds à performance garantie, fonds de futures, hedge funds, private equity
(2) non inclus les actifs gérés par Lyxor Asset Management (28 milliards d'euros au 31 décembre 2003), dont les résultats sont consolidés dans la ligne-métier Actions et Conseil.
(3) non inclus les avoirs des clients gérés directement par les réseaux de détail en France (63 milliards d'euros pour un seuil supérieur à 150.000 euros).
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