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lundi 17 juin 2013 à 10h32

Les Etats-Unis et l'ensemble de l'UE beneficieraient considerablement d'un accord transatlantique de libre-echange


GUTERSLOH, Allemagne, June 17, 2013 /PRNewswire/ --

La Fondation Bertelsmann examine quelles seraient les consequences pour 126 pays : les perdants seraient les partenaires commerciaux traditionnels et les pays en developpement.

Les Etats-Unis et tous les pays membres de l'UE beneficieraient considerablement d'un partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (PTCI) global. S'il etait possible d'eliminer en grande partie non seulement les droits de douane mais aussi les barrieres commerciales non douanieres, le produit interieur brut reel par habitant augmenterait de maniere significative, et de nouveaux emplois pourraient etre crees. Cependant, les gains sociaux dans cette vaste zone de libre-echange, comptant plus de 800 millions d'habitants, viendraient contraster avec le revenu reel et les pertes d'emploi dans le reste du monde. Ce sont les resultats d'une etude actuellement realisee par l'Ifo Institute a la demande de la Fondation Bertelsmann, qui sont publies avant la visite du president americain Barack Obama a Berlin.

Cette etude montre comment le revenu reel a long terme par habitant evoluerait dans 126 pays suite a l'adoption d'un accord transatlantique de libre-echange. Selon les calculs, les Etats-Unis enregistreraient la plus forte croissance. Le produit interieur brut a long terme par habitant y augmenterait de 13,4 %. Des gains sociaux seraient egalement atteints dans l'ensemble de l'UE. Dans les 27 pays membres, le revenu reel par habitant augmenterait en moyenne de pres de 5 %. La Grande-Bretagne enregistrerait la plus forte hausse en termes de revenus, avec une augmentation des revenus reels de pres de 10 % par habitant.

Les pays membres de l'UE qui profiteraient plus que la moyenne d'une profonde liberalisation du commerce comprennent les petites economies orientees vers l'exportation, comme les Etats baltes et aussi les pays d'Europe du Sud en crise, pour lesquels les importations en provenance des Etats-Unis deviendraient moins cheres. Par rapport au reste de l'Europe, les grandes economies de l'Allemagne (4,7 %) et la France (2,6 %) beneficieraient moins que la moyenne d'un accord de libre-echange global.

Cependant, l'intensification des relations commerciales entre les Etats-Unis et l'UE se traduirait, pour ces pays, par une reduction des importations de biens et de services en provenance du reste du monde. Ces partenaires pourraient ainsi connaitre une baisse du revenu reel par habitant. Les partenaires commerciaux traditionnels des Etats-Unis, comme le Canada et le Mexique, seraient particulierement touches avec une baisse respective de 9,5 % et de 7,2 %. Au Japon aussi, le revenu a long terme par habitant diminuerait de 6 %. Parmi les autres perdants figureraient les pays en developpement, notamment en Afrique et en Asie centrale.

Toutefois, le PTCI ne serait pas un jeu a somme nulle car il genererait des gains reels en termes d'aide sociale publique en raison de la reduction des couts commerciaux. En principe, tous les pays pourraient donc beneficier de cette reduction. Le revenu moyen par habitant dans le monde entier augmenterait de 3,3 %.

Pour l'UE, un accord de libre-echange de grande envergure se traduirait par une augmentation significative de l'emploi dans les economies des pays participants. Selon les calculs, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en beneficieraient a un niveau particulierement important, avec la creation de pres de 1,1 million d'emplois aux Etats-Unis et de 400 000 emplois en Grande-Bretagne. Par ailleurs, l'impact sur l'emploi serait superieur a la moyenne dans les pays d'Europe du Sud frappes par la crise. Alors que le chomage parmi les membres de l'OCDE devrait diminuer en moyenne de 0,45 point de pourcentage, il devrait reculer davantage dans les quatre pays en situation de crise, avec un recul allant de 0,57 point de pourcentage en Italie a 0,76 point de pourcentage au Portugal.

" Un accord transatlantique de libre-echange serait un outil important pour accroitre la croissance et l'emploi en Europe ", a explique Aart De Geus, PDG de la Fondation Bertelsmann, dans son introduction de l'etude. " Surtout les Europeens du Sud, qui ont ete frappes par la crise, beneficieraient de cet accord a un niveau superieur a la moyenne. Toutefois, les gains sociaux obtenus au sein de l'Union europeenne et aux Etats-Unis devraient egalement inciter a faire preuve d'une volonte de compromis vis-a-vis des perdants de l'accord dans les negociations multilaterales futures. De cette facon, l'accord transatlantique de libre-echange pourrait egalement donner un nouvel elan au cycle de Doha, qui est au point mort. "

Dans leurs calculs de simulation, les analystes ont examine deux scenarios. La seule abolition des droits de douane (scenario 1) aurait a peine des effets positifs sur la croissance. D'autre part, si les obstacles au commerce etaient completement abolis (scenario 2), les effets calcules ci-dessus se produiraient. Ces obstacles au commerce comprennent des mesures non liees aux droits de douane, telles que les normes de qualite, d'emballage et d'etiquetage, les informations sur l'origine, ainsi que les exigences techniques et juridiques pour les produits importes. Les barrieres commerciales non liees aux droits de douane comprennent egalement les subventions des exportations propres par le biais d'avantages fiscaux ou d'une aide financiere.

Contact : Ulrich Schoof, Telephone : +49(5241)81-81384

E-mail : ulrich.schoof@bertelsmann-stiftung.de

Pour en savoir plus, consultez :http://www.bertelsmann-stiftung.de.

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