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lundi 10 février 2014 à 11h52

Emploi et crise en Île-de-France et 7 autres régions françaises


10 Février 2014

Publication de l'étude :

Emploi et crise

en Île-de-France et 7 autres régions françaises

La désindustrialisation et le développement d'activités tertiaires sont sans commune mesure en ïle-de-France, ce qui la rend atypique comparée aux autres grandes régions qui ont des tissus économiques beaucoup plus diversifiés.

L'économie francilienne a mieux résisté à la crise de 2008 que le reste du territoire. Son positionnement sur les activités à haute valeur ajoutée, une désindustrialisation plus ancienne, une moindre régression du tertiaire marchand, le dynamisme de l'emploi non salarié et le maintien de la construction dans les années 2000 ont contribué à amortir le choc. Mais certaines évolutions incitent cependant à la vigilance face au chômage et aux difficultés sur le marché du travail qui touchent une partie des Franciliens.

Vers un emploi tertiaire et qualifié

La France compte 8 régions de plus de 1 million d'emplois, les Big8. Entre 1990 et 2012 la part de ces régions dans l'emploi a eu tendance à augmenter. Sur cette période, la croissance de l'emploi a été moins élevée en Île-de-France que dans les autres grandes régions.

Dans chacune des Big8, entre 1990 et 2009, la croissance du PIB a été plus rapide que celle des emplois. L'Île-de-France est de loin la plus productive par une présence plus importante des activités à haute valeur ajoutée. Les mutations structurelles ont été d'une très grande ampleur en Île-de-France de même que la hausse de la qualification des actifs et la spécialisation des emplois. La dégradation du marché du travail, se traduisant notamment par davantage d'emplois précaires, du sous-emploi et un niveau de chômage élevé, est commune à toutes les économies régionales. Mais le chômage, le temps partiel, l'emploi précaire, concernent une part moins élevée des actifs en Île-de-France.

Traverser la crise

L'Île-de-France a mieux résisté à la crise de 2008 qu'à celle de 1993. Au cours des années 2008 et 2009, le recul de l'emploi est proportionnellement moins élevé qu'en province. Alors que la croissance du  chômage dans les années 2002-2006 avait été plus élevée que dans les autres Big8, le taux de chômage francilien a été moins sensible à la crise de 2008. L'augmentation du chômage pendant la crise a, comme sur l'ensemble de la France, davantage concerné les catégories les plus vulnérables : les moins diplômés et les jeunes.

Le positionnement de l'économie francilienne sur les activités à haute valeur ajoutée, une désindustrialisation plus ancienne, une moindre régression du tertiaire marchand, le dynamisme de l'emploi non salarié et le maintien de la construction dans les années 2000 ont contribué à amortir le choc. En effet, l'industrie française a été proportionnellement plus affectée par la crise que le tertiaire. En Île-de-France, en plein coeur de crise (2008 et 2009) les emplois industriels régressent de 5,2%, ceux du tertiaire de 0,9%. Sur l'ensemble de la France, l'écart entre industrie et tertiaire est plus marqué. Le tertiaire, vu le poids de ce secteur en emplois dans la région, supporte cependant l'essentiel de la crise en Île-de-France avec une perte de 45 200 emplois pour 27 600 emplois industriels. Certaines activités tertiaires comme l'informatique, le conseil et soutien technique, et les services aux particuliers ont continué à se développer durant cette période en Île-de-France. Le secteur de la construction se comporte de façon atypique pendant la crise, l'emploi augmente alors qu'il diminue dans les autres régions.

L'intégralité de l'étude est disponible ici :

Contact presse : Sandrine Kocki 01 77 49 75 78 / 06 07 05 92 20

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