Mettre les systèmes financiers à l'heure du développement durable : propositions de Trichet, Pébereau, Larosière et Baechler

 

 

 

 

 

 

À l'heure où la plupart des banques centrales s'adonnent à des politiques monétaires non conventionnelles (quantitative easing) pour soutenir la croissance des États et réduire le chômage, les membres de l'Académie des Sciences morales et politiques, par les voix de Jean-Claude Trichet, Jacques de Larosière, Michel Pébereau et Jean Baechler interpellent la communauté internationale. Leur voeu : restaurer un système monétaire international pour mieux réguler les marchés financiers en redonnant au FMI la place centrale qu'il devrait occuper.

La mise en œuvre d'un véritable système monétaire international devrait être un Objectif des Nations Unies pour le Développement Durable car elle assurerait la soutenabilité et la durabilité des politiques économiques.

Il ne s'agit pas tant pour les académiciens de recréer une monnaie de réserve que de trouver d'autres solutions permettant de garantir la stabilité des échanges internationaux. Le FMI devrait ainsi, pour mieux remplir ses missions, devenir l'autorité internationale et indépendante en charge, entre autres, d'évaluer les politiques monétaires et économiques nationales. Jean-Claude Trichet milite aussi pour un usage plus répandu des Droits de tirage spéciaux (DTS) qui constituent un instrument de stabilité monétaire encore insuffisamment utilisé.