Un important sondage d'opinion réalisé auprès de patientes atteintes d'un cancer du sein révèle qu'il existe de graves lacunes en matière d'éducation et de communication
ISTANBUL, Turquie, September 30 /PRNewswire/ -- Les résultats d'un récent sondage d'opinion réalisé auprès de femmes européennes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce, présentés pour la première fois au Congrès de la Société européenne d'oncologie médicale (European Society for Medical Oncology - ESMO), montrent que les patientes ne sont pas suffisamment informées et qu'elles ne participent que trop peu au processus décisionnel concernant le choix d'un traitement susceptible d'améliorer leur survie. Le sondage d'opinion révèle que les femmes plus âgées, celles qui ont un faible niveau d'éducation et qui n'ont pas accès à l'internet, sont les moins bien informées.
"Notre sondage d'opinion montre que les informations communiquées aux patientes au sujet de l'hormonothérapie adjuvante sont sous-optimales", a déclaré Yvonne Wengström, membre du comité directeur de GAEA, Présidente de la Société européenne des soins infirmiers en oncologie (EONS) de l'Institut Karolinska de Stockholm, en Suède. << Les patientes font énormément confiance aux professionnels de santé pour tout ce qui est informations, toutefois le sondage d'opinion a montré qu'elles ne reçoivent pas d'informations détaillées sur la logique de leur traitement ou sur les conséquences éventuelles de ce dernier. En fait, de nombreuses patientes ne savent rien des autres traitements qui pourraient leur être offerts. Les patientes qui ont participé au sondage d'opinion mentionnent qu'elle désireraient recevoir davantage d'informations sur le traitement, notamment sur les effets indésirables".
Le sondage d'opinion, réalisé dans le cadre de l'Initiative GAEA, portait sur 547 femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein au stade précoce dans neuf pays européens. Il avait été conçu pour évaluer les connaissances et la compréhension des patientes à propos de leur traitement par hormonothérapie adjuvante, du risque de récidives auquel elles sont exposées, leur implication dans le processus décisionnel quant à leur traitement, ainsi que leurs besoins en matière d'informations et de soutien. L'hormonothérapie adjuvante est administrée après une intervention chirurgicale pour cancer du sein dans le but de réduire le risque de récidives, la durée du traitement est généralement d'au moins cinq ans. Il existe divers types de traitements, chacun présentant un rapport bénéfice/risque différent pour la patiente. Les patientes doivent savoir à quoi sert une hormonothérapie adjuvante et connaître le rapport bénéfice/risque de chaque option pour pouvoir faire un choix éclairé.
"En tant que médecins, nous décevons sans aucun doute certaines patientes en ne leur permettant pas de participer à la décision d'instaurer une hormonothérapie adjuvante et en ne leur fournissant pas les informations dont elles ont besoin pour prendre de telles décisions", a déclaré le Dr Alberto Costa, Directeur de l'Ecole européenne d'oncologie (ESO) de Milan, en Italie, et membre du comité directeur de la GAEA. "Cela n'est pas une pratique médicale efficiente. Sur la base de ces observations, l'ESO va élaborer des initiatives destinées à aider les médecins à perfectionner leur aptitude à communiquer et à mieux répondre aux besoins des patientes >>.
D'après le sondage d'opinion, seulement 22 % des patientes ont participé entièrement ou en grande partie à la décision d'instaurer une hormonothérapie adjuvante, et ce pourcentage est des plus faibles dans la tranche d'âge des plus de 60 ans. Grand nombre des femmes qui ont participé au sondage d'opinion n'étaient pas satisfaites de la mesure dans laquelle elles avaient pu intervenir au niveau de la prise de décision thérapeutique.
Chose peu surprenante, les femmes qui étaient le plus activement impliquées dans la décision d'instaurer une hormonothérapie avaient reçu davantage d'informations sur les effets indésirables et la durée du traitement, comparé aux femmes non impliquées. Les patientes activement impliquées avaient aussi reçu plus d'informations sur les bénéfices d'une thérapie adjuvante à long terme et sur le risque de récidives de leur cancer du sein.
"Nous savons par expérience que les patientes bien informées et actives obtiennent un meilleur traitement", a déclaré Ingrid Kössler, Présidente d'Europa Donna - la Coalition européenne contre le cancer du sein. "Ces résultats mettent en évidence de nettes différences en matière de connaissances parmi les patientes atteintes d'un cancer du sein. Une meilleure éducation commence par une meilleure communication, et nous devons faire plus d'efforts pour trouver une solution à cette situation et satisfaire les besoins des femmes plus âgées et moins bien éduquées >>.
Pour plus d'informations au sujet de l'Initiative GAEA, vous pouvez consulter le site Internet www.gaeainitiative.eu.
Notes à la rédaction
A propos de l'Initiative GAEA et du sondage d'opinion auprès des patientes
L'Initiative GAEA est un projet mené en collaboration par l'École européenne d'oncologie (EOS), la Société européenne des soins infirmiers en oncologie (EONS) et Novartis Oncology. Le sondage d'opinion, qui fait partie de l'Initiative, avait pour but de déterminer ce que les patientes ménopausées savent sur le risque de récidives d'un cancer à un stade précoce, de définir si elles comprennent l'objectif du traitement par hormonothérapie adjuvante, de connaître leur opinion sur une telle thérapie et d'identifier leurs besoins en matière d'informations et de soutien, afin de voir comment on pouvait les satisfaire. Europa Donna, la Coalition européenne contre le cancer du sein, est intervenue comme conseiller pour représenter les patientes pour l'Initiative GAEA.
Le sondage d'opinion de patientes GAEA a été réalisé auprès de patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein traitées par hormonothérapie adjuvante dans neuf pays européens : Autriche (n = 34) ; France (n = 92) ; Allemagne (n = 82) ; Hongrie (n = 34) ; Italie (n = 90) ; Espagne (n = 71) ; Suède (n = 36) ; Suisse (n = 12) et Royaume-Uni (96). En tout, 547 questionnaires ont été analysés. Les femmes pouvaient répondre au questionnaire si un diagnostic de cancer du sein à un stade précoce avait été posé (défini comme localisé aux tissus mammaires et/ou aux ganglions lymphatiques environnants), si elles étaient ménopausées et si elles étaient traitées par hormonothérapie adjuvante depuis au moins un an.