Ne mettez pas votre santé en danger en réduisant votre consommation de saumon

PERTH, Ecosse, January 9 /PRNewswire/ -- - Des scientifiques américains respectés s'en prennent violemment à une étude erronée sur le saumon

Comme l'a rappelé toute la journée la Food Standards Agency, les consommateurs britanniques ne doivent pas se priver des avantages pour la santé qu'offre le saumon écossais sur la base d'une étude américaine erronée, publiée cette semaine dans le magazine Science.

Pour arriver à leurs conclusions préconisant une réduction de la consommation de saumon, il semblerait que les auteurs de l'étude aient commis une erreur dans l'application d'un modèle de risques déjà suspect élaboré par l'Environmental Protection Agency (EPA) américaine. Selon la FSA, le procédé de l'EPA << n'est pas reconnu par les organisations internationales chargées de la sécurité alimentaire et de la santé publique qui le considèrent erroné >> (http://www.foodstandards.gov.uk/news/newsarchive/dioxinspcb).

Fait encore plus important, l'étude n'a pas tenu compte des avantages pour la santé offerts par la consommation de saumon, et ce en dépit du fait que plus de 5 000 études scientifiques prouvent les qualités bénéfiques d'un poisson riche en huile.

Plusieurs grands scientifiques américains ont critiqué les conclusions de cette étude publiée dans le magazine Science sur les polluants présents dans le saumon.

Selon le site Web d'information Intrafish, le docteur Mike Gallo (un spécialiste en toxicologie de la Rutgers University) a indiqué que, même si l'étude avait adopté une approche très complète, ses conclusions seraient erronées.

<< On trouve des PCB dans tous les saumons. La différence entre 5 ppb et 30 ppb est insignifiante. Si vous utilisez le modèle mathématique de l'EPA, il n'y a aucune différence >>.

Pour Gallo, les scientifiques responsables de l'étude ne devaient pas s'abstenir de tenir compte des directives de la Food and Drug Administration américaine sur les polluants dans le poisson. << La FDA n'a jamais mis en garde le public contre le saumon d'élevage et elle a réaffirmé hier à plusieurs médias sa position selon laquelle le produit est tout à fait sain. En qualité de professeur de santé publique, je ne recommanderais à personne de réduire sa consommation de saumon >>, explique Gallo.

Dans le même temps, Eric Rimm de la Harvard School of Public Health, une institution spécialisée dans la nutrition et les maladies chroniques, a indiqué que l'étude << rendra les consommateurs trop inquiets dans ce pays. Effrayer le public et le détourner du poisson en invoquant des risques potentiels et parfois non prouvés de cancer à long terme, c'est assez inquiétant >>.

Pour Phil Guzelian, professeur de médecine et responsable du service de toxicologie médicale au Health Sciences Center de l'Université du Colorado: << Ce rapport vient confirmer ce que l'on savait déjà en ce qui concerne la présence à l'état de trace de substances chlorées dans le poisson, et dans ce cas-ci, le saumon. Les données montrent clairement, qu'il s'agisse de saumon d'élevage ou sauvage, que la quantité de ces substances chimiques est effectivement très faible, soit 100 fois inférieure aux valeurs recommandées par la FDA américaine >>.

<< Etant donné que la preuve n'est pas apportée que ces substances chlorées à doses aussi faibles sont toxiques pour les humains, le rapport ne fait que rassurer le public quant aux avantages qu'offre l'intégration du saumon dans son alimentation >>.

Comme l'explique le docteur Stephen Safe, professeur reconnu et directeur du centre de médecine génétique et environnementale de l'Institut de bioscience et de technologie de la Texas A&M: << L'étude n'examine que le saumon d'élevage et non le saumon sauvage. Les résultats de cette étude ne nous apprennent rien de véritablement nouveau. Il est toutefois intéressant de constater que les niveaux dans le saumon d'élevage sont nettement inférieurs à ce qui avait été annoncé auparavant, ce qui est une excellente nouvelle. Les niveaux sont peu élevés. Deuxièmement, tous les niveaux établis sont bien en dessous des niveaux fixés par la FDA. Je me demande donc bien quel est problème, surtout si l'on considère la valeur hautement nutritive du saumon d'élevage? >>

Pour Charles Santerre, professeur adjoint en alimentation à la Purdue University et consultant auprès de l'industrie de l'élevage du saumon aux Etats-Unis: << Je pense que c'est de la folie de détourner les femmes enceintes du saumon. Les acides gras oméga-3 contenus dans le saumon sont importants pour le développement cérébral, et il existe des preuves selon lesquelles ils sont susceptibles de réduire le risque de naissance prématurée et d'augmenter légèrement les aptitudes cognitives de l'enfant >>.

<< Les niveaux de PCB dans le saumon d'élevage sont tous inférieurs au niveau sain recommandé par la Food and Drug Administration (FDA) pour une vente dans les commerces. On parle ici d'un niveau 40 fois inférieur à ce que l'EPA a défini comme sain chez le saumon sauvage, en partie parce que la FDA tient compte de la sécurité et de la nutrition, tandis que l'EPA considère exclusivement les risques >>.

<< L'étude montre que le risque de développer un cancer du fait de la consommation de grandes quantités de saumon est nettement inférieur au risque de développer des maladies cardiovasculaires liées à l'absence de quantités importantes de poisson dans l'alimentation >>.

<< Il conviendrait d'encourager le consommateur à augmenter leur consommation de poisson, et de consommer environ 230 grammes de saumon d'élevage par semaine >>.