LA POSTE : Communiqué de presse des résultats 2024 du groupe La Poste (AcT)

RESULTATS 2024 DU GROUPE LA POSTE

Dans un contexte macro-économique difficile, les résultats 2024 progressent, portés par la diversification de La Poste.
Sa performance environnementale et sociétale
est classée parmi les meilleures.

• Le résultat net part du groupe s'établit à 1 410 M€,
• Réduction de -6,8% des émissions de GES.

Principaux faits marquants

L'année 2024 a été marquée par un environnement macro-économique difficile, malgré un recul de l'inflation et un début de baisse des taux d'intérêt. Dans ce contexte :

• les volumes de Courrier ont poursuivi leur baisse structurelle (-8,2% à 5 618 millions de plis distribués vs 6 116 millions 2023);
• les volumes de Colis se sont élevés à 2 625 millions (+2,7% vs 2023 à 2 554 millions), reflétant la croissance des volumes de Geopost (+2,3% à 2 138 millions vs 2023 à 2 090 millions) et de Colissimo (+4,9% à 487 millions vs 2023 à 464 millions), sur des marchés très concurrentiels avec le développement de la livraison hors domicile et la croissance des flux de e-commerce en provenance de Chine qui pèsent sur les marges en Europe ;
• La Banque Postale affiche une dynamique commerciale dans l'ensemble de ses métiers grâce notamment à de plus grandes synergies avec le réseau postal. Dans la banque de détail, le nombre de ventes en multi-équipement et le nombre de clients progressent. Par ailleurs, la réorganisation des activités non-rentables combinée au plan d'économies permet de bénéficier d'un effet ciseaux positif.

Le groupe poursuit la mise en œuvre de son plan stratégique à 2030 :

• Conforter le socle des activités historiques et accélérer le développement des moteurs de croissance
  • Imprimé publicitaire : dans un marché en mutation, les activités et les personnels de la filiale Mediaposte France liés à la distribution d'imprimés publicitaires (IP) ont été transférés à La Poste SA en février 2024 ;
  • Logistique :
    • accélération du déploiement du réseau hors domicile Pickup, l'un des plus denses d'Europe, comptant 128 000 points relais et consignes à fin décembre 2024,
    • renforcement par Geopost de ses services transfrontaliers pour les livraisons de colis hors domicile (+52% vs 2023) ouvrant l'accès aux expéditeurs et aux consommateurs au réseau le plus dense en Europe,
    • Chronofresh[12], leader de la livraison express de produits alimentaires en France a enregistré un chiffre d'affaires de 135 millions d'euros en 2024. Geopost propose désormais son offre sous température contrôlée dans 7 pays en Europe ;
  • Distribution et services :
    • la conquête bancaire client du réseau est positive et le réseau atteint la plus forte collecte brute en assurance-vie jamais enregistrée avec 9,4 milliards d'euros et une collecte nette de 1,6 milliard d'euros, meilleure performance depuis 12 ans,
    • depuis janvier 2024, renforcement du partenariat avec Vinted en France, qui propose un nouveau service de livraison Colissimo facilitant les envois et réceptions des achats de seconde main (depuis une boîte aux lettres personnelle ou en bureau de poste) ;
    • Progression de tous les NPS et de la note Google bureau de poste (4,3/5),
  • Bancassurance :
    • en décembre 2024, création de CNP Assurances Protection Sociale, par CNP Assurances et La Mutuelle Générale avec pour ambition de devenir un acteur majeur sur le marché de la santé et de la prévoyance individuelle et collective,
    • début avril 2024, naissance d'un gérant de conviction actions de premier plan en France et en Europe grâce à l'intégration réussie de La Financière de l'Échiquier au sein du pôle gestion d'actifs,
    • en 2024, signature par CNP Assurances de trois accords de distribution exclusifs, dont un avec Banco de Brasilia sur une période de 20 ans[13] ;

• Construire la croissance de demain
  • Services numériques : lancement en mars 2024 par Docaposte de la 1^re offre complète de cybersécurité répondant aux besoins des entreprises, des collectivités territoriales et des établissements de santé, accompagnée en avril 2024 d'un partenariat avec Bpifrance afin de relayer cette offre auprès des TPE, PME et ETI via ses propres canaux,
  • Confiance numérique : lancement en mai 2024 par Docaposte de Dalvia Santé, solution d'IA générative éthique et souveraine dédiée aux professionnels et établissements de santé en collaboration avec des acteurs français (Mistral AI et NumSpot) et distribuée par La Poste Santé & Autonomie depuis septembre 2024,
  • Data en santé : lancement en mai 2024 par La Poste Santé & Autonomie de la 1^re solution de préparation administrative et médicale de l'hospitalisation, en partenariat avec la start-up Yooli,
  • Data marketing : acquisition en juin 2024 de LineUp7 (75%) par Isoskèle, une agence de marketing technologique qui met la data au service des enjeux marketing ;
• Poursuivre les remédiations 
  • La Banque Postale a entériné fin avril 2024 la cessation des activités de Ma French Bank, et a cédé (i) en novembre 100% de Lendopolis, filiale du pôle de financement participatif et solidaire KissKissBankBank & Co et (ii) en décembre la plateforme KissKissBankBank à un autre acteur du financement participatif,
  • Signature d'un contrat de cession à 100% par CNP Assurances de sa filiale CNP Cyprus Insurance Holdings (activités d'assurance à Chypre et en Grèce) à Hellenic Bank Public Company Ltd dans le cadre de la stratégie de recentrage de sa présence en Europe, en juillet 2024,
  • Décision du groupe UniCredit d'exercer son option d'achat sur l'intégralité des titres détenus par CNP Assurances (51%) dans leur co-entreprise italienne CNP UniCredit Vita en septembre 2024 ; CNP Assurances maintient sa dynamique de développement en Italie via sa filiale à 100%, CNP Vita Assicura ;

Cession de La Poste Telecom^[14] à Bouygues Telecom en novembre 2024, permettant au groupe La Poste de récolter les fruits d'une diversification réussie sur le marché de la téléphonie mobile (+500 millions d'euros d'impact en résultat net part du groupe) et de sceller un partenariat de distribution de long terme avec l'ambition d'atteindre 3 millions de clients d'ici à 2030 ;

Emission obligataire de 750 M€ (dette super subordonnée), en janvier 2025, accompagnée d'un remboursement partiel de titres obligataires super subordonnés émis en 2018 ;

Une notation financière solide : A par S&P Global et A+ par Fitch Ratings.

Un groupe engagé :

• Un engagement et un leadership reconnus (performance ESG globale)
  • La nouvelle notation Moody's ESG confirme la position du groupe La Poste de N°1 mondial sur 4 557 entreprises tous secteurs d'activités confondus,
  • La Banque Postale (LBP) classée 1^re banque mondiale par l'agence Sustainalytics,
  • Le groupe La Poste et La Banque Postale (dont CNP Assurances) intègrent la prestigieuse Liste A du Carbon Disclosure Projet (CDP), organisme de référence au niveau international. Moins de 2% des 25 000 entreprises évaluées au niveau mondial font partie de la Liste A du programme Climat,
  • CNP Assurances obtient la notation AAA avec 9,7/10 par MSCI et se classe 5^e ex-aequo mondial dans la catégorie « assurance-vie et santé »,
  • La Poste, La Banque Postale et La Banque Postale Consumer Finance parmi les 110 entreprises certifiées Top Employer 2024 en France,
  • Geopost classée parmi les « Leader de la diversité 2025 » (FT Diversity Leader) ;
• Agir pour la planète (performance environnementale)
  • Décarboner l'ensemble des activités :
    • La trajectoire carbone du groupe La Poste est certifiée conforme aux Accords de Paris par la SBTi,
    • Mise en place et déploiement du budget carbone dans le groupe pour piloter la réduction de ses émissions en lien avec la trajectoire carbone, et la gestion des moyens, coûts et investissements associés,
    • Accélération de la transition énergétique du parc immobilier postal avec Terseren la coentreprise entre La Poste Immobilier et EDF ;
  • Innover pour préserver les ressources : lancement par La Poste et sa filiale Recygo de la première filière de recyclage des vêtements professionnels. Cette filière permet aux entreprises de se conformer à la réglementation, qui rend obligatoire le tri et la valorisation des vêtements professionnels depuis le 1^er janvier 2025 ;
  • Financer la transition des Français : 100 % de la production de crédits immobiliers est évaluée par l'Indice d'Impact Global et lancement par La Banque Postale (LBP) de la carte bancaire à impact en partenariat avec WWF. LBP propose ainsi à ses clients une offre de bancarisation dont les dépôts servent à financer la rénovation énergétique des logements et soutiennent des programmes de préservation de la biodiversité ;

• Agir pour la société et l'avenir des territoires (performance sociétale)
  • Assurer la sécurité et l'éthique numérique :
    • Docaposte devient grâce à Index Education (Pronote), filiale de Docaposte, le premier éditeur du secteur de l'éducation à obtenir la qualification SecNumCloud,
    • La Poste a présenté sa première charte "Data & IA" ;
  • Favoriser l'inclusion : Assurance emprunteur : CNP Assurances supprime les surprimes et les exclusions liées au cancer du sein pour les personnes ayant surmonté cette maladie ;
  • Soutenir le développement des territoires et la cohésion sociale :
    • Expérimentation d'un modèle de bureaux de poste itinérants dans 5 départements pour proposer aux habitants des zones rurales les services postaux essentiels et faire connaître les prestations des Maisons France services,
    • Mesure pour la première fois d'actions de médiation sociale en bureau de poste - majoritairement en Quartier Prioritaire de la Ville via des associations : 1,5 million de personnes accompagnées,
    • Déploiement des Résidences Services Seniors avec 7 opérations livrées (dont Strasbourg, Brest, Saint-Etienne et Châteauroux) ou engagées : 530 logements, 30 000 m² de vacance traitée,
    • Année record pour la production de financements de La Banque Postale auprès du secteur public local (11,8 Mds€, +25%) ; La Banque Postale est le 1^er prêteur bancaire des collectivités locales depuis 2015,
  • La Poste a fait rayonner les Jeux olympiques et paralympiques dans les territoires à travers la mobilisation de ses collaborateurs, ses véhicules aux couleurs des Jeux et l'émission d'un timbre officiel tiré à 800 000 exemplaires ;
• Agir avec et pour les collaborateurs (performance sociale)
  • Transformer le dialogue social : mise en place des Comités Sociaux et Economiques (CSE) avec 10 accords majoritaires signés avec les organisations syndicales et taux de participation aux élections professionnelles de 64,5% ;
  • Agir en entreprise attentive :
    • Intégration de plus de 4 100 collaborateurs de Mediaposte,
    •  Plus 12 600 recrutements en CDI par le groupe en France,
    • Geopost signe un avenant mondial avec UNI Global Union (fédération internationale représentant 20 millions de travailleurs du secteur des services) qui renforce et étend les protections pour les salariés et les partenaires de Geopost dans plus de 50 pays ;

• Agir en entreprise engagée :
  • Le nouvel accord d'intéressement, conclu en juin 2024, intègre pour la 1^re fois des indicateurs de responsabilité sociale et environnementale comme le taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt de La Poste SA et le taux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du groupe ;
  • Signature d'un avenant prolongeant l'accord au bénéfice des postiers aidants prévoyant des mesures et prestations spécifiques visant à mieux concilier vie professionnelle et rôle d'aidant. 5 000 aidants identifiés et accompagnés à la fin 2024.

Le Conseil d'administration de La Poste, réuni ce jour sous la présidence de Philippe Wahl, a arrêté les états financiers consolidés du groupe pour l'année 2024. A cette occasion, La Poste, entreprise à mission, a également présenté sa performance extra-financière. Philippe Wahl a déclaré :

« Le groupe La Poste présente des résultats en progression : son chiffre d'affaires s'établit à 34,6 milliards d'euros et son résultat net progresse à 1,4 milliard d'euros. Ces résultats sont le fruit de notre stratégie de diversification et de l'engagement quotidien des postières et des postiers. Ils permettront d'attribuer à chacun une prime d'intéressement en croissance.

Ensemble, nous avons transformé La Poste.

Le courrier représente aujourd'hui 15,8% de notre chiffre d'affaires contre 52% en 2010. Malgré la concurrence qui s'intensifie, Colissimo et Geopost obtiennent un accroissement de leurs volumes et le colis représente 53% du chiffre d'affaires de notre groupe contre 23% en 2010.

Notre modèle de bancassurance permet de garantir la solidité des résultats de La Banque Postale et de doter CNP Assurances d'un réseau de distribution dédié. La Banque Postale/CNP Assurances affichent des résultats en progression, portés par la dynamique commerciale du réseau postal.

Le chiffre d'affaires des nouveaux services de proximité progresse de 10,6%, se portant à 889 millions d'euros.

Dans le numérique, le chiffre d'affaires de Docaposte atteint 880 millions d'euros[15].

Enfin, le groupe a réalisé avec succès la vente de La Poste Telecom, qui contribue au résultat net à hauteur de 500 millions d'euros, tout en continuant à commercialiser La Poste Mobile dans le réseau des bureaux de poste.

En 2024, nous avons continué à défendre nos quatre missions de service public qui bénéficient à toute la population alors même que leur compensation financière insuffisante pèse sur nos résultats et notre capacité d'investissement.

En tant qu'entreprise à mission, maintenir nos engagements environnementaux et sociétaux est primordial. En 2024, face à la crise du secteur de l'imprimé publicitaire, nous avons fait le choix d'accueillir au sein de nos entités près de 4 100 salariés de Mediaposte. Nous continuons à décarboner nos activités en réduisant de 6,8 % nos émissions de gaz à effet de serre, conformément à notre trajectoire « zéro émission nette » d'ici 2040. C'est aussi notre manière d'agir pour la société, saluée par les plus grandes agences de notations extra-financières comme CDP, EcoVadis et Moody's, qui nous positionnent parmi les leaders mondiaux de l'ESG.

Être une entreprise engagée, durablement rentable et responsable, c'est la mission du groupe La Poste, qui poursuit son développement, avec le soutien de ses actionnaires, la Caisse des Dépôts et de l'État, au service de la société tout entière. »

Informations extra-financières[16] résumées au 31 décembre 2024

Le groupe va publier au titre de l'année 2024 son 1^er état de durabilité, reflet d'une performance environnementale et sociétale inscrite au cœur de la stratégie du groupe et au service de son ambition d'être une entreprise durablement rentable et responsable. Il se focalise sur 7 enjeux de résilience, d'adaptation, de compétitivité établis sur la base d'une analyse de double matérialité (matérialité financière et matérialité d'impact). Ces enjeux correspondent à 3 leviers de performance (environnementale, sociétale et sociale) qui contribuent à notre impact d'entreprise à mission.

Notation extra-financière

Informations financières résumées au 31 décembre 2024

(a) A périmètre et change constants (convention appliquée dans l'ensemble du présent communiqué de presse).

(b) hors impacts sur la variation du Rex des éléments non-récurrents significatifs (+431 M€ à fin 2024 et -387 M€ à fin 2023).

(c) hors impacts sur la variation du RNpg des éléments non-récurrents significatifs (+257 M€ à fin 2024 et -396 M€ à fin 2023).

(d) Définition présentée en Annexe 2 du présent communiqué de presse.

Notation financière

Analyse des résultats consolidés du groupe

Le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 34 569 millions d'euros, en hausse de 1,5% par rapport au 31/12/2023, dans un contexte macro-économique difficile marqué par une croissance européenne limitée, une inflation en recul qui continue néanmoins de peser sur les coûts et le comportement des consommateurs et un début de baisse des taux d'intérêts qui impacte les activités bancaires et assurantielles.

La part à l'international du chiffre d'affaires du groupe s'élève à 44,6% (vs 44,4% en 2023).

Les effets périmètre s'élèvent à -22 millions d'euros, essentiellement portés par Geopost (-104 millions d'euros) et La Banque Postale (+63 millions d'euros). Les effets de change sont défavorables, à -18 millions d'euros (-86 millions d'euros sur le réal brésilien et +72 millions d'euros sur la livre sterling). Hors effets périmètre et change, le chiffre d'affaires du groupe est en progression de +1,6% par rapport au 31/12/2023, traduisant des évolutions diverses au niveau des branches[23].

Le résultat d'exploitation du groupe s'établit à 2 950 millions d'euros, en hausse de +1 270 millions d'euros par rapport au 31/12/2023.

La marge opérationnelle progresse à 8,5% (vs 4,9% au 31/12/2023).

Les effets périmètre atteignent +247 millions d'euros (dont +178 millions d'euros portés par La Banque Postale et +74 millions d'euros liés à Geopost) et les effets change -60 millions d'euros (dont -52 millions d'euros sur le réal brésilien). En organique, le résultat d'exploitation augmente de +1 083 millions d'euros par rapport au 31/12/2023.

Des éléments non-récurrents significatifs impactent le résultat d'exploitation du groupe, à hauteur de :

• -387 millions d'euros en 2023, dont +30 millions d'euros liés à la branche Services-Courrier-Colis, -271 millions d'euros à Geopost, -223 millions d'euros à La Banque Postale et +77 millions d'euros au niveau groupe[24], et
• +431 millions d'euros en 2024, dont +513 millions d'euros résultant de la cession de La Poste Telecom, -75 millions d'euros liés à la branche Services-Courrier-Colis, +88 millions d'euros à Geopost et -95 millions d'euros à La Banque Postale.

Retraité de ces éléments non-récurrents significatifs, le résultat d'exploitation du groupe s'élève à 2 520 millions d'euros, en progression de +266 millions à périmètre et change constant.

Le résultat net part du groupe s'établit à 1 410 millions d'euros, en hausse de +896 millions d'euros par rapport au 31/12/2023.

La marge nette progresse à 4,1% (vs 1,5% au 31/12/2023).

Hors effets périmètre (+242 millions d'euros, principalement liés à la création de CNP Assurances Protection Sociale par CNP Assurances en partenariat avec La Mutuelle Générale, à l'intégration de La Financière de l'Echiquier par La Banque Postale et à la cession de Stuart par Geopost en 2023) et change (-25 millions d'euros), le résultat net part du groupe est en hausse de +679 millions d'euros.

Le résultat financier s'établit à -264 millions d'euros, en dégradation de -25 millions d'euros par rapport au 31/12/2023, résultant pour partie d'une hausse de la charge d'intérêt sur emprunts et dérivés associés de 16 millions d'euros.

Des éléments non-récurrents significatifs ont un impact sur l'évolution du résultat net part du groupe, pour un montant de :

• -396 millions d'euros en 2023, dont +22 millions d'euros liés à la branche Services-Courrier-Colis et -341 millions d'euros à Geopost, -196 millions d'euros à La Banque Postale et au niveau groupe, +118 millions d'euros[25], et
• +257 millions d'euros en 2024, dont +500 millions d'euros résultant de la cession de La Poste Telecom, -74 millions d'euros liés à la branche Services-Courrier-Colis, -103 millions d'euros à Geopost, -92 millions d'euros à La Banque Postale et +26 millions d'euros liés à d'autres éléments[26].

Retraité de ces éléments non-récurrents significatifs, le résultat net part du groupe s'établit à +1 153 millions d'euros, en croissance de +26 millions d'euros à périmètre et change constants.

Le free cash-flow généré par le groupe s'élève à +1 124 millions d'euros, en hausse de +1 561 millions d'euros vs 31/12/2023, incluant notamment +1 000 millions d'euros de dividende exceptionnel versé par La Banque Postale en 2024 et +778 millions d'euros de flux de trésorerie positif lié au remboursement d'impôts sur les bénéfices, consécutif à l'effet favorable de l'entrée de CNP Assurances dans le dispositif d'intégration fiscale du groupe.

Les investissements et croissance externe du groupe (hors LBP) s'élèvent au total à 911 millions d'euros (vs 2 065 millions d'euros au 31/12/2023), regroupant :

• les investissements internes[27], de 1 251 millions d'euros (-14,9% vs 31/12/2023),
• la croissance externe^[28], dont le solde est de -341 millions d'euros (vs 595 millions d'euros au 31/12/2023) du fait de la cession de La Poste Telecom.

(a) Définition présentée en Annexe 2 du communiqué de presse.

La diminution de la dette nette^[29] résulte essentiellement du free cash-flow très positif (+1 124 millions d'euros) et du flux net excédentaire de financement de la croissance externe (+341 millions d'euros, dont +496 millions d'euros liées à la cession des titres de La Poste Telecom).

La dette nette comprend 4 071 millions d'euros de passifs de location (stables vs fin 2023).

Les capitaux propres consolidés part du groupe sont en hausse de +949 millions d'euros (+4,2%) par rapport au 31/12/2023, sous l'effet principalement du résultat net part du groupe (+1 410 millions d'euros) et de la variation des écarts de conversion (-502 millions d'euros) essentiellement portés par CNP Assurances.

Analyse détaillée par branche

Les contributions des branches au chiffre d'affaires et au résultat d'exploitation du groupe résultent d'évolutions contrastées au niveau des activités et s'analysent comme suit :

(a) L'information sectorielle 2023 a été retraitée afin de prendre en compte le transfert, intervenu en 2024, de la filiale Docaposte BPO IS entre les branches Grand Public et Numérique et Services-Courrier-Colis.

(b) i.e. hors impacts sur le niveau de Rex des éléments non-récurrents significatifs (-397 M€ au 31/12/2023 ; +257 M€ au 31/12/2024).

Services-Courrier-Colis[30]

Le chiffre d'affaires de la branche s'établit à 10 064 millions d'euros, en croissance de +57 millions d'euros (+0,6%) par rapport à 2023. Hors effets périmètre, sa croissance organique s'établit à +52 millions d'euros (+0,5%).

• Le chiffre d'affaires Courrier s'élève à 6 608 millions d'euros, en baisse publiée et organique de -113 millions d'euros (-1,7%). Cette évolution est notamment induite par :
  • un effet volume défavorable de -341 millions d'euros (-8,3%³¹), en partie compensé par un effet prix favorable de +274 millions d'euros résultant de l'augmentation tarifaire intervenue au 1^er janvier 2024, de +6,6% en moyenne^[31] ;
  • de la facturation liée aux élections européennes et aux élections législatives nationales de +63 millions d'euros ;
  • une baisse du Courrier à l'international de -18 millions d'euros, et sur les Nouveaux Services de -24 millions d'euros suite au transfert de l'activité e-éducation à la filiale La Poste E-éducation.

Le chiffre d'affaires Courrier comprend 301 millions d'euros[32] au titre de la compensation de la mission de service universel postal (vs 288 millions d'euros en 2023), laquelle demeure néanmoins déficitaire.

• L'activité Colissimo génère un chiffre d'affaires de 2 255 millions d'euros, en progression de +79 millions d'euros (+3,6%), en publié et en organique, reflétant une hausse des volumes de colis de +4,9%[33] (ie 443 millions de colis commercialisés en 2024) et des hausses tarifaires.
• Le chiffre d'affaires des Filiales s'établit à 1 201 millions d'euros, en croissance de +92 millions d'euros, soit +8,3% (et de +86 millions d'euros en organique, soit +7,8%), résultant essentiellement de la progression organique du pôle Nouveaux services de +67 millions d'euros, en lien avec le transfert d'activité au sein de La Poste E-éducation, et de la progression organique du pôle Santé & Autonomie de +14 millions d'euros, tirée par le développement commercial d'Asten.

Aux bornes du groupe, les Nouveaux services de proximité humaine poursuivent leur croissance dynamique avec une hausse de +10,6% du chiffre d'affaires, qui s'élève à +889 millions d'euros [34].

Le résultat d'exploitation s'établit à -138 millions d'euros, en repli de -139 millions d'euros par rapport à 2023 (les effets périmètre et change étant négligeables).

Celle-ci résulte :

• de la décroissance du résultat d'exploitation du Courrier de -167 millions d'euros, reflétant la baisse d'activité du Courrier traditionnel, atténuée par des mesures de maîtrise des charges opérationnelles ;
• de la hausse du résultat d'exploitation de Colissimo de +26 millions d'euros, portée par la croissance des volumes et la maîtrise des charges d'exploitation ;
• de la légère croissance du résultat d'exploitation des Filiales de +2 millions d'euros, résultant principalement de la transformation des activités imprimés publicitaires de Mediaposte France.

Des éléments non-récurrents significatifs viennent impacter le niveau de résultat d'exploitation de la branche :

• au 31/12/2023, une reprise sur dépréciation des actifs Courrier et une dépréciation des actifs de Mediaposte, respectivement de +61 millions d'euros et -31 millions d'euros, et
• au 31/12/2024, la dépréciation des actifs de Happytal de -19 millions d'euros, la dépréciation de l'UGT Santé de -43 millions d'euros et d'autres éléments pour -13 millions d'euros[35].

Hors éléments non-récurrents significatifs, la décroissance du résultat d'exploitation de la branche s'établit à -33 millions d'euros.

Les investissements globaux[36] de la branche s'élèvent à 274 millions d'euros, dont 227 millions d'euros d'investissements internes (-9,9% vs 2023) pour assurer la maintenance de l'outil industriel et des systèmes IT, et de 47 millions d'euros de croissance externe (vs 10 millions d'euros 2023) correspondant aux rachats des minoritaires dans Asten Santé et MN Santé et à l'acquisition de LineUp7.

Geopost

Le chiffre d'affaires de la branche atteint 15 796 millions d'euros, en croissance de +116 millions d'euros (+0,7%) par rapport à 2023. Hors effets périmètre (-104 millions d'euros, liés à la cession de Stuart en 2023 et à l'intégration d'Absolutely au Royaume-Uni), et change (+71 millions d'euros au total, dont +72 millions d'euros sur la livre sterling), la progression organique de +149 millions d'euros (+1,0%) s'analyse de la façon suivante :

• Le chiffre d'affaires des activités de colis rapide et d'express en France et à l'international[37] s'établit à 13 249 millions d'euros, en croissance de +215 millions d'euros (+1,6%) et en organique de +247 millions d'euros, dans un contexte macro-économique difficile. Le volume de colis distribués s'établit à 2,1 milliards en 2024, soit +2,3% vs 2023, tiré essentiellement par les livraisons hors domicile qui progresse dans l'ensemble des pays européens et sur la croissance des flux en provenance de Chine ; la part du BtoC en volume progresse ainsi à 61,6% (vs 59,1% en 2023).
  Le chiffre d'affaires réalisé dans les quatre principaux pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie) représente plus de 55% de celui de la branche. La plupart des pays voient leur chiffre d'affaires progresser, notamment la France^[38] (+4,3%), le Royaume-Uni (+2,0%), l'Allemagne (+1,5%, malgré une baisse des volumes plus que compensée par la progression des flux internationaux et des hausses tarifaires), la Pologne (+18,3%), l'Espagne (+1,2%), alors que d'autres enregistrent un repli comme le Benelux (-2,3%) et l'Italie (-4,2%).
• Asendia génère un chiffre d'affaires de 2 546 millions d'euros, en repli de -77 millions d'euros (-2,9%). Le cumul des effets périmètre et change est négligeable. Le repli de l'activité résulte de la baisse du Digital (ESW) de -133 millions d'euros, partiellement compensée par la croissance de la Logistique de +56 millions d'euros.

Le résultat d'exploitation de la branche s'élève à +624 millions d'euros, en hausse de +345 millions d'euros (+124,0%). Après retraitement des effets périmètre (+74 millions d'euros liés principalement à la cession de Stuart) et change (+10 millions d'euros), la croissance organique est de +261 millions d'euros (+72,8%).

Des éléments non-récurrents significatifs viennent impacter le niveau de résultat d'exploitation de la branche :

• au 31/12/2023, les impacts des litiges fiscaux et sociaux d'une filiale en Italie pour -169 millions d'euros, la cession de Stuart pour -69 millions d'euros, la dépréciation des actifs et provision pour risques liée à l'arrêt des activités d'Urby de -33 millions d'euros, et
• au 31/12/2024, le reliquat des impacts liés à Stuart et Urby pour +15 millions d'euros, une reprise sur dépréciation d'actifs pour +22 millions d'euros, de la cession du dépôt Chronopost de Massy pour +19 millions d'euros, et d'autres éléments[39] pour +32 millions d'euros.

Hors éléments non-récurrents significatifs, la décroissance du résultat d'exploitation de la branche est de -98 millions d'euros à périmètre et change constants, reflétant principalement l'intensification de la pression sur les marges des activités Colis en Europe avec notamment le développement de la livraison hors domicile.

Les investissements globaux de la branche s'élèvent à 488 millions d'euros. Ils se composent de 425 millions d'euros d'investissements internes (-9,9% vs 2023), concentrés sur l'augmentation de la capacité de traitement des volumes, l'élargissement du réseau de distribution (consignes, dépôts) et des investissements informatiques, et de 58 millions de croissance externe (vs 194 millions d'euros en 2023), correspondant au solde du complément de prix versé pour ESW.

La Banque Postale

Le Produit Net Bancaire (PNB) s'élève à 7 554 millions d'euros, en hausse de +299 millions d'euros par rapport au 31/12/2023 (+4,1%), porté par la progression des activités bancaires et assurantielles, dans un contexte de début de baisse des taux. Hors effets périmètre (+63 millions d'euros essentiellement liés à la prise de contrôle des activités de protection sociale de La Mutuelle Générale par CNP Assurances et à l'entrée dans le périmètre de La Financière de l'Echiquier) et change (-89 millions d'euros), celui-ci progresse de +324 millions d'euros (+4,5%).

Le PNB des métiers enregistre une croissance de +325 millions d'euros (soit +4,1% par rapport au 31/12/2023) et de +351 millions d'euros en organique. Le PNB par pôle s'analyse comme suit :

• Le PNB du pôle Bancassurance France (66,7% du PNB des métiers) s'élève à 5 525 millions d'euros, en hausse de +2,4%, portée par (i) la progression des revenus de l'assurance en France (+3%, liés à la hausse des revenus du compte propre), malgré la non-reconduction de bonis exceptionnels enregistrés en 2023 en Prévoyance/Protection, et (ii) par celle des activités bancaires (+2%) grâce à la croissance des commissions bancaires et financières (assurance vie) liée à la hausse tarifaire et à la dynamique commerciale.
  La collecte brute de l'assurance-vie est en hausse de +7,0%, soutenue par une bonne dynamique commerciale en France et en Europe, avec un taux d'unités de compte à un niveau élevé de 47,7%. Les encours de crédit clientèle progressent de +1,9% (dont une légère augmentation des encours de crédit immobilier de +0,3% et une hausse plus marquée des encours de crédit à la consommation de +5,8%). Les encours d'épargne bilan baissent de -2,0%, malgré une bonne contribution des encours du Livret A (+1,6%), dont le taux est maintenu à 3,0% ;
• Le PNB du pôle Bancassurance Internationale (16,2% du PNB des métiers) s'élève à 1 340 millions d'euros, en croissance de +5,1% (et de +13,0% à périmètre et change constants), portée par l'activité en Europe[40] (+27%) liée principalement à la baisse des rachats sur contrats d'assurance vie et la hausse des revenus du compte propre en Europe, atténuée par la diminution des revenus en Amérique latine liée à une baisse de la marge d'assurance ;
• Le PNB du pôle Banque des Entreprises et du Développement Local (11,5% du PNB des métiers) s'élève à 957 millions d'euros, en hausse de +5,6%, portée par le dynamisme des activités de financement, notamment non spécialisés (+25%).
• Le PNB du pôle Banque Patrimoniale et Gestion d'Actifs (5,6% du PNB des métiers) s'élève à 466 millions d'euros, en hausse de +20,1% (et de +3,8% à périmètre et change constants), tirée par la Gestion d'actifs grâce à l'impact favorable de l'intégration de La Financière de l'Echiquier (+63,5 millions d'euros) et à des effets de marché favorables. La Banque patrimoniale est pénalisée notamment par la baisse de la production de crédits immobiliers.

Enfin, le Hors Pôles reprend les éléments comptables non directement liés aux métiers[41].

La marge nette d'intérêt (MNI) est en baisse de -5,0% (-86 millions d'euros) à 1 620 millions d'euros, impactée par la fin de la rémunération des réserves obligatoires par la BCE et le renchérissement du coût des ressources.

Les frais de gestion sont en repli de -1,2%. Hors effets périmètre et change et hors impact du projet de cessation des activités de Ma French Bank, cette baisse s'explique par la gestion maîtrisée des charges en ligne avec le plan d'économie lancé en 2023 et la fin de la contribution au FRU.

La contribution de la branche au résultat d'exploitation du groupe s'élève à 2 654 millions d'euros, en hausse de +533 millions d'euros (+25,1%) par rapport au 31/12/2023. Hors effets périmètre et change (+108 millions d'euros) la croissance organique est de +425 millions d'euros (+20,7%).

Des éléments non-récurrents significatifs[42] viennent impacter la contribution de la branche au résultat d'exploitation du groupe :

• au 31/12/2023, la dépréciation de Ma French Bank suite à la décision de cessation des activités pour -107 millions d'euros, diverses charges liées au portefeuille immobilier de CNP Assurances et cession de iSalud[43] pour -116 millions d'euros, et
• au 31/12/2024, l'effet de la fin de la rémunération des réserves obligatoires par la BCE pour -58 millions d'euros, des provisions liées au projet de cession d'une filiale chypriote pour -26 millions d'euros, une dépréciation pour -11 millions d'euros.

Hors éléments non-récurrents significatifs, la croissance de la contribution au résultat d'exploitation du groupe de la branche est de +296 millions d'euros à périmètre et change constants.

Le coefficient d'exploitation s'élève à 64,6% (-3,6 pts vs 2023). Le coefficient d'exploitation des métiers ressort quant à lui à désormais de 67,9% (vs 70,3% en 2023)[44].

Le coût du risque s'élève à -231 millions d'euros, en hausse de -30 millions d'euros vs 2023 dans un contexte de dégradation des conditions économiques. Rapporté aux encours de crédit, il se situe à un niveau bas de 13 points de base^[45] reflétant la faible exposition aux secteurs les plus impactés par le contexte macro-économique actuel et une gestion prudente des risques.

(a) Définitions présentées dans le paragraphe « Indicateurs alternatifs de performance » en Annexe 2 du présent communiqué de presse.

(b) Ratio calculé au niveau de la holding hébergeant à présent l'ensemble des activités d'assurance de La Banque Postale.

Grand Public et Numérique

Le chiffre d'affaires de la branche s'établit à 6 398 millions d'euros, en léger repli de -87 millions d'euros (-1,3%). Après retraitement des effets périmètre (+14 millions d'euros liés notamment à l'intégration de filiales de Docaposte), la décroissance organique s'élève à -101 millions d'euros (-1,6%).

Le chiffre d'affaires du pôle activités commerciales s'élève à 3 176 millions d'euros en baisse de -46 millions d'euros (-1,4%) et, en organique, de -60 millions d'euros (-1,9%). Celle-ci s'analyse comme suit :

• une décroissance organique de -41 millions d'euros des activités Grand Public Courrier et Colis, résultant pour l'essentiel (i) du recul des activités Courrier (-46 millions d'euros), sous l'effet d'une baisse des volumes (-15%), partiellement compensée par un effet prix favorable (+9%) et (ii) de la croissance du Colis (+11 millions d'euros) grâce à une croissance des volumes (+5%) ;
• un repli organique des filiales numériques[46] (-22 millions d'euros), dû principalement à celui de Docaposte, qui, malgré le développement de ses activités dans les Services de Confiance Numérique enregistre une baisse de son chiffre d'affaires dans les Entreprises de Service Numérique, dans un marché en ralentissement.

Le chiffre d'affaires comprend +175 millions d'euros au titre de la compensation de la mission de service universel postal (vs +181 millions d'euros en 2023), laquelle demeure déficitaire.

La branche génère ainsi un résultat d'exploitation de +98 millions d'euros, en hausse de +59 millions d'euros (+154,1%). Après retraitement des effets périmètre et change (-5 millions d'euros), la croissance organique est de +64 millions d'euros. Cette évolution reflète principalement :

• la baisse de -37 millions d'euros du résultat d'exploitation du Réseau consécutive à une variation défavorable des provisions RH,
• la progression de +90 millions d'euros du résultat d'exploitation des activités Grand Public Courrier et Colis sous l'effet conjugué de la baisse des charges, de la progression de l'activité Colis et de la hausse tarifaire au 1^er janvier 2024, ces tendances sont en partie grevées par la baisse structurelle des volumes de Courrier,
• la croissance de +6 millions d'euros du résultat d'exploitation des filiales numériques.

Les investissements globaux de la branche s'élèvent à 170 millions d'euros. Les investissements internes représentent 141 millions d'euros (-15,9% vs 2023) et sont notamment relatifs aux projets de transformation du Réseau et au lancement de nouveaux services à destination de la clientèle professionnelle. La croissance externe se limite à 29 millions d'euros (vs 372 millions d'euros 2023) correspondant aux rachats de minoritaires d'AR24 et Open Value.

Autres secteurs et intercos

La Poste Immobilier[47] : le chiffre d'affaires progresse de +6,2% (à 954 millions d'euros) grâce à l'augmentation des loyers résultant de l'application des coefficients d'indexation. Le léger repli du résultat d'exploitation (-5 millions d'euros) résulte notamment de la baisse du résultat de cession d'actifs.

Supports et structures[48] : le chiffre d'affaires est stable (-0,2%) à 1 311 millions d'euros, alors que le résultat d'exploitation se dégrade (-118 millions d'euros) en lien avec une variation défavorable des provisions sur les dispositifs de fin de carrière et l'arrêt de la rémunération des dépôts à vue des retraités du groupe.

Charges non affectées[49] : l'évolution de +558 millions d'euros du résultat d'exploitation correspond essentiellement au résultat de cession des titres de La Poste Telecom (+513 millions d'euros).

Perspectives

Dans un contexte marqué par le repli progressif de l'inflation et des taux d'intérêt, l'économie mondiale devrait croître de 2,7% en 2025, avec une tendance baissière due à l'incertitude géopolitique et les tensions sur les relations commerciales internationales. Pour la France, la prévision de croissance 2025 est abaissée à 0,9%. L'inflation dans la zone-euro devrait se stabiliser autour de 2%[50].

Sur la base de son plan stratégique « La Poste 2030, engagée pour vous », le groupe poursuit son cap vers une croissance rentable et responsable en France et à l'international, avec comme principaux axes pour 2025 :

• être renouvelé comme opérateur du service universel postal et rechercher une meilleure compensation des missions de service public,
• maintenir son leadership dans la logistique en France et en Europe, en s'adaptant aux nouveaux usages de livraison hors domicile,
• développer un modèle de banque assurance équilibré, rentable et citoyen grâce à une dynamique de conquête soutenue et à la poursuite du développement de CNP Assurances, au travers d'offres et de partenariats stratégiques,
• proposer, au travers de Docaposte, une alternative souveraine sur les marchés où les données sont très sensibles en s'appuyant sur ses expertises métiers et ses actifs technologiques (data-IA, le cloud et la cybersécurité);
• poursuivre notre croissance sur la livraison par les facteurs de repas, de médicaments et toute la gamme de services liés au vieillissement,

Le groupe a pour ambition de franchir une nouvelle étape de sa transformation vers un modèle postal autoporteur d'entreprise engagée, durablement rentable et responsable, au service de l'intérêt général.

Annexe 1 : Présentation des segments opérationnels

Le groupe La Poste s'est réorganisé au 1er juillet 2021 en quatre branches principales :

• Services-Courrier-Colis
  • Activité Courrier Entreprise de La Poste SA, e-PAQ (petits paquets import e-commerce) et Nouveaux services de proximité[51],
  • Activité Colis de La Poste SA (Colissimo), spécialiste de la livraison rapide et de colis de moins de 30 kg aux particuliers, BtoC en France et à l'export,
  • Activités de diversification de Mediaposte^[52], Viaposte^[53], Santé & Autonomie[54] et Nouveaux Services[55]) ;
• Geopost
  • Colis rapide et express en France et à l'international, activités d'Alturing, et
  • Asendia, qui propose des solutions de courrier transfrontalières.
    Les activités de logistique urbaine d'Urby en été fermées en 2023.
• La Banque Postale

LBP porte les coûts des personnels de La Poste travaillant exclusivement pour elle, refacturés par La Poste selon une convention de répartition des frais. Elle est organisée en cinq pôles :

• Bancassurance France,
• Bancassurance internationale,
• Banque des entreprises et du développement local,
• Banque patrimoniale et de gestion d'actifs,
• Hors pôles ;

• Grand Public et Numérique

La branche commercialise les produits et services postaux, de bancassurance, téléphoniques et des autres services (code de la route, Veillez sur mes Parents) auprès des particuliers et des professionnels en s'appuyant sur le Réseau La Poste ainsi que sur ses solutions et services numériques. Elle est organisée en deux pôles regroupant :

• les activités commerciales, i.e. les activités de Courrier et Colis, les filiales numériques Docaposte, LP11 et La Poste Services A La Personne,
• les activités et services pour compte de tiers : refacturation du réseau pour ces activités (bancassurance, Courrier Colis Entreprises, Téléphonie…) et projets transverses de la direction numérique).

(a) L'information sectorielle 2023 a été retraitée afin de prendre en compte le transfert, intervenu en 2024, de la filiale Docaposte BPO IS entre les branches Grand Public et Numérique et Services-Courrier-Colis.

(b) A périmètre et change constants ;

(c) Eléments non-récurrents significatifs au 31/12/2024 : -75 M€ ; au 31/12/2023 : +30 M€.

(a) A périmètre et change constants ;

(b) Eléments non-récurrents significatifs au 31/12/2024 : +88 M€ et au 31/12/2023 : - 271 M€.

(a) A périmètre et change constants ;

(b) Intégrant un effet positif de la refacturation La Poste Services Financiers pour 66,3 M€ ;

(c) Intégrant le même effet pour 74,6 M€ ;

(d) Eléments non-récurrents significatifs au 31/12/2024 : -95 M€ ; au 31/12/2023 : -223 M€.

(a) L'information sectorielle 2023 a été retraitée afin de prendre en compte le transfert, intervenu en 2024, de la filiale Docaposte BPO IS entre les branches Grand Public et Numérique et Services-Courrier-Colis.

(b) à périmètre et change constants

Annexe 2 : Définition des indicateurs alternatifs de performance

L'EBITDA ajusté est composé des produits opérationnels du périmètre hors La Banque Postale (LBP), desquels sont soustraites les charges de fonctionnement et charges de personnel, hors dotations aux dispositifs de fin de carrière, de ce même périmètre hors LBP, complété par les dividendes reçus des sociétés mise en équivalence et de LBP au cours de la période, au titre des résultats de l'année précédente.

L'évolution à périmètre et change constants (évolution organique) résulte de la différence entre le résultat obtenu au cours de la période et celui d'une période comparative, après retraitement de l'incidence des acquisitions et cessions survenues entre temps sur chacune des périodes. Les périodes comparées sont ainsi retraitées à périmètres de consolidation identiques. Les transactions en devises de la période comparative ont été valorisées au taux moyen de la période de référence.

Le free cash-flow est constitué des éléments suivants : EBITDA ajusté + variation du besoin en fonds de roulement + flux de trésorerie sur achats d'actifs corporels et incorporels nets des cessions d'actifs correspondantes, + flux de trésorerie liés aux impôts + intérêts financiers nets versés + remboursements des passifs de location et charges d'intérêts sur passifs de location. Chacun des agrégats du free cash-flow est additionné pour sa valeur en termes de flux de trésorerie (positif pour les entrées de cash et négatif pour les sorties de cash).

La dette nette comprend l'ensemble des dettes financières courantes et non courantes diminué de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, ainsi que des instruments dérivés liés au financement du Groupe. Elle comprend également la dette financière née de l'application de la norme IFRS 16 portant sur les contrats de location, les placements financiers court-terme sans risque de changement de valeur significatif mais dont l'échéance à la date de souscription est supérieure à trois mois à l'origine et la créance financière nette envers La Banque Postale.

La dette nette du groupe ne prend pas en compte LBP pour laquelle ce concept n'est pas pertinent.

Le ratio dette nette/capitaux propres est obtenu en rapportant la dette nette aux capitaux propres part du Groupe.

Le ratio dette nette/ EBITDA ajusté est obtenu en rapportant la dette nette à l'EBITDA ajusté.

Ratios calculés uniquement pour La Banque Postale

Le coefficient d'exploitation se calcule en divisant les frais de gestion par le produit net bancaire. Les frais de gestion représentent la somme des charges générales d'exploitation et des dotations nettes aux amortissements et dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles.

Le ratio Common Equity Tier 1 est le fruit du calcul des Fonds propres de base de catégorie 1 (CET 1) rapportés au montant total d'exposition au risque (i.e. au total des actifs pondérés par les risques – RWA – au titre du risque de crédit et de contrepartie, risque de marché et risque opérationnel). Il constitue la référence permettant au superviseur d'apprécier la solvabilité d'un établissement bancaire.

Le Liquidity Coverage Ratio (LCR) est un ratio mensuel de liquidité à court terme qui mesure la capacité de la banque à résister pendant 30 jours à une dégradation sévère de sa situation dans un contexte de choc systémique. En cible, il doit être supérieur à 100%. Ce ratio est calculé en divisant la somme des actifs liquides de qualité et libres de tout engagement par le besoin de liquidités sous stress à horizon de 30 jours.

Ratio NSFR^[56] : Montant du financement stable disponible rapporté au montant du financement stable requis. Ce ratio devrait en permanence être au moins égal à 100%.

Ratio calculé uniquement pour CNP Assurances

Le taux de couverture du SCR se calcule en divisant les fonds propres éligibles à la couverture du SCR par le SCR. Il permet de mesurer la solvabilité pondérée par les risques : plus le taux de couverture du SCR est élevé, plus l'assureur est en mesure d'absorber des pertes potentielles.

_____________________________

Les résultats annuels 2024 ont été arrêtés par le conseil d'administration du 27 février 2025.

Les travaux de vérification des informations de durabilité sont en cours. A l'exception de l'incidence éventuelle des conclusions de ces travaux, les procédures d'audit des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés ont été effectuées.

Le rapport de certification sur les comptes consolidés, ainsi que le rapport relatif aux informations en matière de durabilité seront émis prochainement. 

COMMUNICATION FINANCIERE ET RELATIONS INVESTISSEURS

Olivier Gall, olivier.gall@laposte.fr

Annie Dupeyron, annie.dupeyron@laposte.fr

Stéphane Dalla Sartora, stephane.dalla-sartora@laposte.fr

RELATIONS MEDIA

Virginie Gueidier, virginie.gueidier@laposte.fr

COMMUNICATION EXTRA-FINANCIERE

Jean-François Rodriguez, jean-francois.rodriguez@laposte.fr

[1] Dans l'ensemble du communiqué de presse, le chiffre d'affaires (CA) du groupe agrège le CA des activités industrielles et commerciales et le produit net bancaire (PNB) de La Banque Postale (intégrant le PNB des activités de CNP Assurances).

[2] Les résultats d'exploitation (groupe et branches) sont systématiquement présentés après quote-part du résultat net des sociétés sous contrôle conjoint dans l'ensemble du présent communiqué de presse.

[3] Définition présentée en Annexe 2 du présent document.

[4] Investissements internes hors cessions et croissance externe y compris cessions. En 2024 des investissements internes hors cessions de 1 251 M€ et un solde excédentaire de croissance externe (y compris cessions) de -341 M€ liée notamment à la cession de La Poste Telecom.

[5] Les travaux de vérification des informations de durabilité sont en cours

[6] Calculé sur un périmètre groupe sur l'ensemble des catégories SBTI : émissions directes scopes 1 et 2 et émissions indirectes scope 3, catégories 3,1 (achats), 3,3, 3,4 (sous-traitance transport) et 3,7 (trajet domicile-travail)

[7] Part des CapEx alignés sur les CapEx éligibles à la Taxonomie verte européenne, périmètre industriel et commercial

[8] Au périmètre La banque Postale, CNP Assurances et LBP AM.

[9] Au périmètre Groupe France

[10] Au périmètre La Poste SA.

[11] Offres à destination des particuliers, des entreprises et des institutionnels en faveur de la transition énergétique, de projets sociaux et territoriaux

[12] Filiale de Chronopost, appartenant à Geopost, lancée en 2015.

[13] Sous réserve de la levée des conditions suspensives habituelles, comme la validation de l'autorité de la concurrence brésilienne.

[14] Détenue à 51% par la Poste et à 49% par SFR, cette entité distribue des produits de téléphonie mobile sous la marque La Poste Mobile.

[15] Aux bornes de Docaposte.

[16] Les travaux de vérification des informations de durabilité sont en cours.

[17] Calculé sur un périmètre groupe sur l'ensemble des catégories SBTI : émissions directes scopes 1 et 2 et émissions indirectes scope 3 catégories 3,1 (achats), 3,3, 3,4 (sous-traitance transport) et 3,7 (trajets domicile-travail).

[18] Indicateurs de l'entreprise à mission.

[19] Part des CapEx alignés sur les CapEx éligibles à la Taxonomie verte européenne, scopes 1, 2 et 3 hors catégorie 15 ; périmètre industriel et commercial.

[20] Financements à destination des particuliers, des entreprises et des institutionnels en faveur de la transition énergétique, de projets sociaux et territoriaux.

[21] Périmètre La Poste SA.

[22] Hors fonctionnaires.

[23] Cf. infra « Analyse détaillée par branche ».

[24] Le détail des éléments non-récurrents significatifs liés aux branches est présenté dans le paragraphe infra « Analyse détaillée par branche » ; les autres éléments sont relatifs à la réforme des retraites et à l'arrêt d'un avantage postérieur à l'emploi au bénéfice des retraités de La Poste, dont l'impact net sur le Rex du groupe s'est élevé à -77 M€ en 2023.

[25] Le détail des éléments non-récurrents significatifs liés aux branches est présenté dans le paragraphe « Analyse détaillée par branche » ; les autres sont relatifs à la réforme des retraites et à l'arrêt d'un avantage postérieur à l'emploi au bénéfice des retraités de La Poste, dont l'impact net sur le Résultat net part du groupe s'est élevé à -118 M€ en 2023.

[26] Reprise de provision sur réduction tarifaire des centres de vacances La Poste.

[27] Achats d'actifs corporels et incorporels (cf détail par branche au paragraphe « Analyse par branche »).

[28] i.e. solde net des flux liés à la croissance externe et aux actifs financiers.

[29] Hors La Banque Postale pour laquelle ce concept n'est pas pertinent.

[30] L'ensemble des données détaillées relatives aux branches sont présentées en Annexe 2 du présent communiqué de presse.

[31] Sur la base de chiffre d'affaires donnant lieu à trafic sur le périmètre clients « Entreprises ».

[32] S'appuyant sur les dispositions du projet de loi de finance 2025, le groupe a enregistré une dotation annuelle de 500 millions d'euros au titre du service universel postal sur l'exercice 2024 ; celle-ci est répartie entre les branches Services-Courrier-Colis, Grand Public et Numérique et Autres.

[33] +4,7% à jours ouvrés équivalents.

[34] Dont 75 M€ pilotés par la branche Grand Public et Numérique (vs 58 M€ en 2023).

[35] Ces autres éléments sont constitués de dépréciations des actifs de Geoptis pour -5 M€ et de Esy-com pour -3 M€, et de l'incidence de la mise en œuvre de la transformation de l'activité Imprimés publicitaires s'élevant à -4 M€.

[36] Dont investissements internes et croissance externe.

[37] Y compris les activités d'Alturing.

[38] Evolution des chiffres d'affaires cumulés de Chronopost France et DPD France.

[39] Plus-value de cession d'actifs, sans incidence au périmètre du groupe.

[40] Hors France.

[41] i.e. les PPA, contributions aux Fond de Résolution unique (FRU) et FGDR, management fees La Poste, plus-values ALM HTC…

[42] Notamment diverses charges liées au portefeuille immobilier de CNP Assurances et cession de iSalud, une assurtech spécialisée dans la distribution digitale de solutions en santé individuelle.

[43] Une assurtech spécialisée dans la distribution digitale de solutions en santé individuelle.

[44] Hors retraitement des intérêts douteux.

[45] Coût du risque de crédit de la banque commerciale rapporté aux encours de début de période (données 2022 et 2023 rebasées).

[46] Docaposte, LP11 et La Poste Service A la Personne.

[47] Regroupe la filiale Poste Immo et la Direction de l'Immobilier de La Poste SA.

[48] Produits intra-groupe : facturation des prestations fournies aux autres branches d'activité, management fees.

[49] i.e. notamment coûts des missions de service universel postal et d'aménagement du territoire, les charges liées aux dispositifs de fin de carrière transverses du groupe et part non affectée aux branches de la compensation du service universel postal, le résultat de cession des titres de La Poste Telecom.

[50] Sources : L'économie mondiale se stabilise, mais la tâche s'annonce bien plus ardue pour les pays en développement ;

Projections macroéconomiques – Décembre 2024 | Banque de France.

[51] Logistique de proximité, économie circulaire.

[52] Marketing direct et data marketing.

[53] Solutions de logistique et e-logistique.

[54] Pôle regroupant les prestations de santé à domicile et prévention de la perte d'autonomie.

[55] Pôle regroupant les activités d'efficacité énergétique et d'économie circulaire.

[56] Net Stable Funding Ratio : ce ratio structurel de liquidité à long terme garantit que les banques disposent de suffisamment de ressources « stables » (i.e. de maturité initiale > 1 an) pour financer leurs activités.