SCFP : Les agent(e)s de bord d’Air Canada rejettent l’offre salariale de l’employeur
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Nathalie Garceau
Conseillère aux communications
Syndicat canadien de la fonction publique
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Les agent(e)s de bord d’Air Canada et Air Canada Rouge ont voté à 99,1% contre l’offre salariale présentée par l’employeur. Le taux de participation à ce vote est de 99,4 %.
Même avec l’augmentation salariale proposée, les agent(e)s de bord d’Air Canada toucheraient encore moins que le salaire minimum fédéral de 17,75 $ l’heure (soit 2 840 $ par mois pour une semaine de 40 heures). En réalité, un(e) agent(e) de bord d’Air Canada Rouge ne recevrait que 2 219 $ par mois, tandis que ceux et celles d’Air Canada ne gagneraient que 2 522 $. Il est inacceptable que des employé(e)s à temps plein d’une compagnie aérienne nationale et fleuron du pays gagnent moins que le salaire minimum et doivent recourir à des mesures de soutien au revenu.
Pour la première année du contrat, Air Canada a offert une hausse salariale de 12 % pour les agent(e)s de bord d’Air Canada Rouge ainsi que pour ceux et celles comptant cinq ans d’ancienneté ou moins à Air Canada. Les autres agent(e)s de bord recevraient quant à eux une augmentation de 8 %. Pour les trois années suivantes du contrat de quatre ans, l’entreprise a offert des hausses annuelles de 3 %, 2,5 % et 2,75 %.
L’intervention du gouvernement fédéral dans les négociations a eu un effet corrosif impossible à ignorer. Plutôt que de rester neutre, celui-ci a faussé l’équilibre du processus en offrant à Air Canada le levier lui permettant de limiter les augmentations salariales proposées aux agent(e)s de bord.
« Air Canada n’a jamais négocié de bonne foi sur la question des salaires », s’est indigné Wesley Lesosky, président de la Composante d’Air Canada du SCFP. « Le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, a lui-même admis qu’il s’attendait à ce que le gouvernement fédéral intervienne et retire aux employé(e)s leur seul moyen de pression : le droit de grève. Il a fallu seulement 11 heures à la ministre de l’Emploi Patty Hajdu pour lui donner raison. »
La question salariale est maintenant en médiation et, au besoin, sera tranchée en arbitrage. Le nœud du problème demeure toutefois entier : la reconnaissance du rôle essentiel des agent(e)s de bord dans la sécurité des passagères et passagers et leur juste rémunération à ce titre. Lors de la dernière ronde de négociations, les agent(e)s de bord ont obtenu une rémunération partielle de certaines tâches au sol, marquant un pas important vers la fin du travail non payé. Une lutte qui ne fait que commencer.
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