Le Président allemand salue les enseignant(e)s

BERLIN, July 23 /PRNewswire/ -- << L'objectif d'une Education Pour Tous de qualité est quelque chose de très cher à mon coeur. Je ferai tout ce que je peux pour le défendre dans mon pays et partout où c'est possible >>.

Voici l'engagement pris par Horst Köhler, le Président fédéral allemand, devant les 1.700 enseignant(e)s et travailleur(euse)s de l'éducation venus de tous les coins du monde pour assister à la cérémonie d'ouverture du 5ème Congrès mondial de l'Internationale de l'Education.

Köhler a expliqué que sa propre vie illustre très bien la différence que l'accès à l'éducation peut faire. En tant que second plus jeune enfant d'une famille de huit enfants dans une famille de réfugiés, le jeune Köhler ne s'est sans doute pas attendu à aller à l'école, encore moins à devenir un jour Président de l'Allemagne. Mais grâce à un enseignant en particulier qui lui a porté toute son attention, il a été capable de poursuivre ses études et d'accomplir une carrière remarquable.

<< J'ai eu de la chance de rencontrer un tel enseignant : mais une bonne éducation ne devrait pas être une question de chance. Il s'agit d'un droit humain >>, a déclaré Köhler.

Le Président allemand a également reconnu que les enseignant(e)s portent une responsabilité énorme.

<< Nous attendons beaucoup d'eux car nous leur confions ce que nous avons de plus précieux - nos enfants. >>.

Pour cette raison, les sociétés doivent se préoccuper de fournir aux enseignant(e)s de bonnes conditions de travail, et pas seulement en terme de salaires. Pour lui, la taille des classes, le soutien professionnel et une reconnaissance accrue de la valeur du travail des enseignants sont également très importants.

L'audience a offert au Président Köhler une ovation debout, un vote de confiance envers son message de la part des représentants de syndicats enseignants dans 170 pays et territoires de tous les continents. Comptant parmi ses membres un nombre total de 30 millions d'enseignants et travailleurs de l'éducation, l'Internationale de l'Education est l'un des plus grands organismes syndicaux au monde.

Son président, Thulas Nxesi, occupe également le poste de Secrétaire général de l'Association démocratique des enseignants d'Afrique du Sud (SADTU). Dans son discours d'ouverture, Nxesi a mis l'accent sur le thème du Congrès mondial : << Educateurs - S'unir pour une éducation de qualité et une justice sociale >>.

Il a souligné l'importance de l'unité au sein du mouvement syndical enseignant. Et cependant l'unité s'est historiquement montrée irréalisable:

<< Jusqu'à très récemment, les raisons politiques qui ont divisé Berlin ont également divisé le mouvement syndical international. Le mur qui a divisé cette ville jadis divisait également les travailleurs entre eux. Dans mon propre pays, le racisme a divisé les travailleurs en différentes organisations et maintenu la majorité de la population dans la servitude pendant que leurs dirigeants croupissaient pendant des décennies en prison. Mais en 1989 le Mur est tombé. Un an plus tard, Nelson Mandela sortait de prison en homme libre. Et tandis que le monde changeait, le mouvement syndical fit de même. Les enseignants commencèrent à s'unirent >>, a indiqué Nxesi.

<< Qui aurait cru il y a 20 ans que les quatre organisations internationals d'enseignants s'uniraient dans une seule ? Qui aurait osé penser que la guerre froide finirait et que l'Apartheid se déliterait ? Cela s'est produit et nous avons vaincu ! >>

Nxesi a dit que la prochaine étape pour le mouvement enseignant est de devenir totalement mondial, en s'étendant aux enseignants dans le monde arabe, en Asie et en Chine.

Et le défi majeur pour les syndicats enseignants à travers le monde est De s'évertuer à aider à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, spécialement l'Education pour Tous d'ici à 2015. Il a exhorté les organisations membres à continuer de à tenir les gouvernements responsables pour les engagements qu'ils ont pris à Dakar en 2000.

Nxesi a mis en garde contre la tendance mondiale croissante vers une conception de l'éducation pour du << capital humain >>, laquelle part du principe que l'éducation publique existe principalement en vue de produire une force de travail pour une économie mondiale de plus en plus compétitive. Au lieu de cela, il a appelé les délégués à militer pour une vision basée sur la sociale-démocratie et engageant la société au sens large dans la définition des valeurs de l'éducation publique.