Alstom s''engage à commercialiser des technologies de captage du CO2 pour aider l''UE à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2
Regulatory News:
Chris Davies, membre du Parlement européen, a lancé un débat essentiel en demandant le 6 mai un renforcement des mesures préconisées par la Commission européenne dans sa directive sur le stockage géologique du dioxyde de carbone. Ce débat aura une influence décisive sur la rapidité avec laquelle le secteur de la production d’électricité apportera les réponses technologiques nécessaires à une réduction significative des émissions de CO2 résultant de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles.
Fournisseur des équipements utilisés dans le quart des centrales électriques dans le monde, Alstom (Paris:ALO) salue les propositions de l’UE sur le climat et l’énergie et s’engage à jouer son rôle dans la production d’une énergie plus propre, en Europe comme à l’échelle planétaire.
Alstom est prêt à relever le défi posé par le captage et le stockage du CO2 en mettant à profit sa connaissance de la combustion des combustibles fossiles, des chaudières et des systèmes de contrôle de la qualité de l’air. D’ores et déjà, Alstom est engagé auprès de plusieurs partenaires pour développer et tester des technologies de captage du CO2 sur plusieurs unités de démonstration, ce qui lui permet de mettre en avant une solution viable en conformité avec la proposition de Chris Davies.
Alstom vise à commercialiser les technologies de captage du CO2 à compter de 2015. Toutefois, à l’image d’autres projets pionniers d’envergure commerciale, le captage et le stockage du CO2 nécessiteront un cadre réglementaire et financier adapté afin de garantir une montée en puissance rapide de la technologie et son utilisation généralisée sur le plan commercial.
La définition d’une date à laquelle sera rendu obligatoire l’équipement des sites de production à partir de combustibles fossiles avec des technologies de captage et stockage du CO2 pourrait constituer un premier pas vers leur commercialisation :
- en adressant un signal clair aux marchés afin d’encourager les investissements dans diverses technologies de captage et stockage du CO2
- en donnant les mêmes règles du jeu aux différents acteurs, grâce à l’élimination de certains risques liés au développement de nouvelles technologies à une échelle commerciale.
Alstom souhaite insister sur le caractère global que doit prendre la lutte contre les émissions de CO2 issues de la production d’électricité. Les mesures de réduction de ces émissions doivent être équitablement réparties à travers le monde. Si tel n’était pas le cas, il importerait alors de prendre des mesures adéquates pour éviter que des activités européennes fortement consommatrices d’énergie ne soient désavantagées en matière de concurrence internationale.
Compléments d’information
- La production d’électricité est à l’origine de 40% des émissions mondiales de CO2. Les centrales au charbon représentent 70% de la production mondiale et sont, avec les centrales au gaz, responsables de la plus forte proportion de CO2 (Les technologies de captage et stockage s’appliquent également au gaz) émis par les centrales électriques.
- L’Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la demande d’électricité va doubler d’ici à 2030, tout comme la capacité de production au charbon dans le même temps. Les nouvelles centrales au charbon construites aujourd’hui (totalisant plus de 1 GW par semaine rien qu’en Chine) auront une durée de vie de 40 ans. Le monde doit donc commencer à déployer des technologies de captage et stockage à l’échelle commerciale dès que possible s’il souhaite éviter des émissions de CO2 irréversibles.
- Les technologies de captage et stockage représentent en effet la seule stratégie responsable sur le moyen terme permettant de continuer à utiliser des combustibles fossiles pour la production d’électricité.
- Des projets de démonstration à moindre échelle ont déjà indiqué que la technologie de captage fonctionne mais celle-ci doit à présent être déployée au niveau commercial.
- Les projets pionniers devront bénéficier de financements publics compte tenu des risques financiers élevés liés au déploiement de nouvelles technologies. Le coût de ces dernières pourra être réduit sensiblement à mesure que l’expérience déterminera leur utilisation optimale et que des économies d’échelle se dégageront de leur généralisation.
- Un financement public se justifie en raison des bénéfices considérables – en termes de réduction des émissions de CO2 – que peuvent engendrer les technologies de captage et stockage : des études estiment que celles-ci pourraient potentiellement réduire les émissions mondiales de CO2 de jusqu’à 30% (source : Bellona).
Fermement engagé en faveur du captage et de stockage du dioxyde de carbone, Alstom se situe à la pointe du développement de solutions fiables et économiques pour le captage du CO2 dans des centrales « zéro émission ».
Trois principales technologies sont en cours de développement pour le captage du CO2 avant stockage : la pré-combustion, l’oxy-combustion et la post-combustion. Alstom travaille en priorité sur l’oxy-combustion et la post-combustion qui – à la différence de la pré-combustion – peuvent être adaptées sur des centrales existantes.
- Le captage en post-combustion consiste à séparer le CO2 des fumées de combustion au moyen d’un solvant (ammoniaque réfrigéré ou amine). Alstom prévoit de commercialiser cette technologie à l’horizon 2015.
- Le procédé par oxy-combustion consiste à brûler un combustible solide dans de l’oxygène au lieu de l’air, ce qui produit des fumées concentrées en CO2, dès lors facile à capter.
Sites Internet : www.alstom.com, www.power.alstom.com
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