PACE Poursuit A Nouveau Au Niveau Federal La Compagnie Francaise Imerys Pour Abus En Matire D'Emploi Et Demande Au Departement d'Etat Americain d'Intervenir
NASHVILLE, Tennessee, November 18 /PRNewswire/ -- La section locale 3-0516 du syndicat international de travailleurs du papier, de la chimie, de l'énergie et des secteurs connexes (PACE) a à nouveau, avec la commission nationale des relations patrons-ouvriers (NLRB) du gouvernement américain, accusé Imerys, une compagnie dont le siège social est situé en France et cotée à la Bourse de Paris, de six nouvelles infractions à la loi fédérale dans son entreprise de Sylacauga, Alabama. PACE a aussi demandé que le département d'état américain intervienne dans la querelle pour s'assurer qu'Imerys se conforme aux lignes directrices de l'OCDE pour les multinationales.
Les lignes directrices pour les multinationales sont des principes directeurs conclus par l'Organisation à la Coopération et au Développement économiques (OCDE). Parmi les lignes directrices, il y a des dispositions encourageant les multinationales à respecter la liberté de syndicalisation des travailleurs et à la reconnaissance des droits et avantages acquis lors des négociations collectives. Les pays qui ont adhéré aux lignes directrices, y compris les Etats-Unis et la France, ont créé des points de contact nationaux servant de liens destinés à promouvoir la conformité avec les lignes de conduite et répondre aux enquêtes concernant les violations de ces lignes de conduite.
PACE a demandé l'intervention du Bureau des Affaires économiques du Département d'Etat américain, le contact national aux Etats-Unis, pour une application des principes de l'OCDE. PACE a fait part des plaintes envers Imerys au département d'état par le commission nationale des relations patrons-ouvriers (NLRB) et a demandé au département d'intervenir au nom des travailleurs de Sylacagua auprès du contact national du gouvernement français.
La nouvelle accusation de la NLRB est la 10ème de PACE depuis le mois d'avril. Parmi les nouvelles violations présumées : Imerys n'a pas réussi à négocier de bonne foi avec PACE en ce qui concerne les horaires et la formation, a poussé les travailleurs et responsables syndicaux à des conflits avec la direction et a licencié le délégué principal de la section locale 3-0516, Anthony Williams, en raison de ses activités syndicales.
La NLRB, agissant au nom du gouvernement américain, a déjà émis des plaintes officielles contre Imerys dans trois des cas dénoncés par PACE. Les plaintes officielles émanant du gouvernement américain prétendent qu'Imerys a conseillé, illégalement, à des travailleurs de quitter leur syndicat et leur a promis des avantages s'ils le faisaient ; a menacé les travailleurs s'ils critiquaient la procédure de plainte et a caché des informations demandées par le syndicat concernant la procédure de plainte. Les autres accusations sont encore à l'étude par le bureau de Birmingham de la NLRB.
PACE a remporté deux élections dans l'entreprise de Sylacauga au cours de ces quatre dernières années, la plus récente a eu lieu en janvier 2004 lorsque les travailleurs ont voté à 2 contre 1 pour garder leur syndicat comme négociateur. En mars 2004, le syndicat et la compagnie sont parvenus à un nouvel accord de 3 ans sur les salaires, les avantages et autres conditions de travail dans l'entreprise.
Nous pensons que la compagnie a recours à ces tactiques pour se débarrasser du syndicat et faire taire ceux qui le soutiennent >>, a déclaré le président de la section locale 3-0516, Keith Fulbright. Selon lui, << après avoir gagné les élections en janvier et avoir la possibilité de conclure un nouvel accord, nous avons pensé pouvoir accéder à une collaboration avec la direction pour faire d'Imerys une meilleure entreprise. Au contraire, la direction fait marche arrière, et les travailleurs qui s' expriment sont harcelés et intimidés. >>
PACE a mené une campagne mondiale contre Imerys depuis 1999 après que la firme ait renié le syndicat. << Obtenir le soutien des syndicats français, belges et britanniques représentant les travailleurs en Europe, était nécessaire pour obliger Imerys à enfin reconnaître les droits des travailleurs à s'organiser aux Etats-Unis. >>, a déclaré Don Langham, vice président de PACE et responsable pour la région. << Nous devrions présenter ce problème directement aux actionnaires lors du meeting annuel d'Imerys à Paris et nous sommes prêts à le refaire. >>
La Fédération internationale des Syndicats de Travailleurs de la Chimie, de l'Energie, des Mines et des Industries diverses (ICEM), une fédération syndicale internationale, ayant 22 millions de membres, a joué un rôle clé dans l'arrêt des efforts d'Imerys visant à détruir le syndicat en Alabama. Fred Higgs, secrétaire général de l'ICEM, qui a été un acteur dans les négociations visant à mettre fin aux hostilités entre Imerys et le PACE en 2001 a déclaré : << nous sommes choqués qu'Imerys n'ait pas mis fin à son attitude anti-syndicale aux Etats-Unis et nous sommes prêts à empêcher, par tous les moyens, qu'Imerys détruise le syndicat en Alabama. >>
PACE a son siège social à Nashville, Tennessee et représente 275.000 travailleurs dans les secteurs du papier, du pétrole, de la chimie, des minerais industriels, de l'énergie automotrice et atomique aux Etats-Unis et au Canada. PACE a conclu une alliance stratégique avec les Métallurgistes Unis d'Amérique (450.000 membres), cette alliance prévoit une collaboration et un partage des ressources.
Pour plus d'information contact : Penny Schantz, AFL-CIO, Telephone: +(33)-1-45-49-03-24 Mes: +(33)-1-43-87-74-57 Dick Blin, ICEM, Telephone: +(32)-2-626-2026 Mobil: +(32)-0474-88-0054 Joe Drexler, PACE International Union, Telephone: +1-615-594-2074