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WORLD FEDERATION OF MENTAL HEALTH (WFMH)

jeudi 26 mai 2005 à 17h32

Une enquête internationale montre que les personnes souffrant de dépression ne sont pas sensibilisées aux symptômes physiques douloureux de la dépression, ce qui retarde le traitement et compromet la guérison


ATLANTA, Georgia, May 26 /PRNewswire/ --

- Les individus déprimés luttent en silence, attendant presque un an avant de demander l'aide de professionnels

Les résultats d'une enquête internationale publiée aujourd'hui à Atlanta montrent que les personnes atteintes d'un épisode dépressif majeur attendent, en moyenne, plus de 11 mois avant de voir un médecin et que leur dépression n'est diagnostiquée qu'au bout de cinq visites chez le médecin, retardant davantage encore tout traitement. Cette enquête révèle également que près de 72 % des personnes souffrant d'un épisode dépressif majeur ne pensaient pas, avant que leur diagnostic soit posé, que des symptômes physiques douloureux, tels que les céphalées inexpliquées, le mal de dos, les dérangements gastro-intestinaux et les douleurs vagues, étaient des symptômes fréquents de dépression. Cependant, 79 % d'entre eux reconnaissent que ces symptômes sont gênants, voire invalidants, et qu'ils les incitent à consulter un médecin.

<< Une dépression non-diagnostiquée peut être très grave car la recherche médicale démontre que plus une personne déprimée reste longtemps sans traitement, plus son état peut devenir chronique et plus ses chances d'une guérison complète s'amenuisent >>, déclare le docteur Pedro Delgado, président du Département de psychiatrie à l'École de Médecine, University of Texas Health Sciences Center à San Antonio. << Il est important qu'ils prennent conscience que des symptômes physiques douloureux peuvent être des symptômes de dépression et constituent un signal pour demander de l'aide >>.

La Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH - World Federation of Mental Health), en partenariat avec Eli Lilly and Company et Boehringer Ingelheim, a commandé l'enquête intitulée << Dépression : la douloureuse vérité >>, afin de mesurer le degré de sensibilisation des personnes souffrant de dépression et des médecins au lien proposé entre la dépression et les symptômes physiques douloureux, afin d'identifier les insuffisances potentielles en matière de diagnostic et de traitement. De précédents travaux de recherche médicale ont montré que 69 % des patients atteints d'un épisode dépressif majeur désignaient comme motif de consultation principal les symptômes physiques. (1) 340 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, (2) toutefois, selon les estimations de l'Organisation Mondiale de la Santé, les trois-quarts des personnes atteintes d'un trouble dépressif ne seront jamais traitées. (3) Malgré la forte prévalence des symptômes physiques douloureux, la WFMH est préoccupée par le fait que le public ne soit pas complètement sensibilisé au lien existant entre la dépression et la douleur et que cela puisse contribuer à la faiblesse des taux de traitement dans le monde entier.

<< Malheureusement, bon nombre de personnes souffrant de dépression ne savent pas que les douleurs qu'elles ressentent peuvent faire partie d'un un épisode dépressif majeur, ou ne veulent pas parler d'une maladie mentale, même avec un médecin >>, explique Patt Franciosi, Docteur en médecine, Président de la WFMH. << De toute façon, la plupart d'entre eux ne prennent pas le traitement qui pourrait leur être si bénéfique. Nous devons éduquer les patients afin qu'ils comprennent tous les signes possibles de dépression et qu'ils soient plus enclins à discuter ouvertement de ce qu'ils ressentent avec leur médecin >>.

La société indépendante d'études de marché Harris Interactive(R) a mené cette enquête auprès de 377 individus pour lesquelles le diagnostic de dépression a été posé, 375 médecins généralistes et 381 psychiatres dans cinq pays : Brésil, Canada, Mexique, Allemagne et France.

Résultats de l'enquête - Diagnostic

Les résultats de l'enquête démontrent la présence d'un écart significatif entre la forte prévalence et la faible sensibilisation des patients atteintes de dépression aux symptômes physiques douloureux. Bien que 64 % des patients font état de symptômes physiques douloureux inexpliqués parmi les symptômes qui les incitent à consulter un médecin, 72 pour cent ne savent pas que ces symptômes physiques douloureux constituent un symptôme potentiel de leur dépression jusqu'au moment diagnostic.

Malgré la forte prévalence des symptômes physiques douloureux chez les patients, seuls 38 % des médecins pensent que les douleurs physiques sont toujours ou la plupart du temps des symptômes de dépression, ce qui implique que même chez certains médecins, l'association entre les symptômes physiques douloureux et la dépression ne leur vient pas immédiatement à l'esprit.

Résultats de l'enquête - Traitement

Les médecins tout comme les personnes prenant des médicaments ont exprimé leur insatisfaction à l'égard des traitements actuels. 40 % des personnes déprimées ne sont pas très satisfaites ou pas satisfaites du tout de leur traitement antidépresseur en ce qui concerne les symptômes émotionnels et physiques. En fait, 74 % seraient prêts à changer de traitement si un autre médicament pouvait résoudre les symptômes physiques douloureux et émotionnels de la dépression. Enfin, un tiers des médecins environ ne sont pas très satisfaits ou seulement très légèrement satisfaits des antidépresseurs disponibles actuellement.

77 % des médecins sont d'accord pour dire que l'absence de traitement des douleurs physiques augmentait le risque de rechute. 85 % des médecins sont tout à fait convaincus ou convaincus qu'un individu déprimé a plus de chances d'obtenir une rémission si à la fois les symptômes physiques et émotionnels de la dépression sont traités.

En se basant sur les résultats de cette enquête, la Fédération mondiale pour la santé mentale développe un programme d'éducation destiné aux personnes souffrant de dépression et aux médecins. L'objectif de ce programme (lancement prévu plus tard dans l'année) est d'augmenter la sensibilisation aux symptômes physiques douloureux tout comme aux symptômes émotionnels de la dépression auprès des personnes dépressives et des médecins, dans l'espoir d'améliorer, sur le plan mondial, les taux de diagnostic, de traitement et de guérison.

À propos de la WFMH

La Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH) est une organisation internationale interdisciplinaire, dont la mission consiste à promouvoir, auprès de tous les peuples et de toutes les nations, le plus haut degré possible de santé mentale, sous ses aspects les plus larges, biologiques, médicaux, éducatifs et sociaux. La Fédération dispose d'un statut consultatif auprès des Nations Unies, ce qui lui donne de nombreuses occasions de plaider en faveur de la santé mentale et travaille étroitement avec l'Organisation Mondiale de la Santé, l'UNESCO, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, l'Organisation Internationale du Travail et bien d'autres encore.

ATLANTA, Georgia, May 26 /PRNewswire/ --

Références (1) Simon GE, et al. N Engl J Med. 1999;341:1329-1335. (2) Greden JF. The burden of disease for treatment-resistant depression. J Clin Psychiatry. 2001;62:26-31. (3) http://www.who.int/mental_health/management/depression/definition/en

Note aux éditeurs

Harris Interactive(R) a mené cette enquête téléphonique pour le compte de la WFMH, entre le 21 février et le 21 avril 2005, au Brésil, au Canada, au Mexique, en Allemagne et en France. 377 adultes de 18 ans et plus, auxquels on a diagnostiqué une dépression au maximum cinq ans auparavant et qui prennent actuellement des médicaments sur ordonnance pour la dépression, et 756 médecins qui pratiquent activement en tant que médecins généralistes ou psychiatres, qui traitent un minimum de patients dépressifs par an, et qui présentent une expérience de 2 à 30 ans dans ce domaine.

Ces données sont non pondérées et étant donné la très petite taille des échantillons, les données ne doivent être utilisées que de manière directionnelle.

Avec des échantillons de cette taille, il est certain à 95 % que les résultats d'ensemble de l'échantillon de patients présentent une erreur d'échantillonnage de plus ou moins 5,0 points de pourcentage ; l'erreur d'échantillonnage pour les résultats des médecins est de plus ou moins 3,6 points de pourcentage.

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