UNITE présente les détails des méfaits de H&,M-USA et demande à la société d'intervenir de façon énergique afin d'éliminer la souillure causée par ses tactiques anti-syndicales
NEW YORK, December 9 /PRNewswire/ -- Le président d'UNITE, Bruce Raynor a réitéré les critiques portées par son organisation contre H&M relatives aux mauvaises conditions de travail, aux salaires insuffisants et à l'opposition de la société à toute syndicalisation des employés sur le territoire américain. Il a demandé que les employés soient libres de se syndicaliser sans aucune opposition, coercition ou intimidation de la part de la direction et simplement par le truchement de signature de cartes par une majorité des travailleurs autorisant leur représentation par un syndicat. Cette déclaration répond aux démentis publics faits par H&M relatifs au mauvais traitement de ses employés aux États-Unis.
<< Tôt ou tard la société devra réaliser que ses travailleurs aux États-Unis méritent le même traitement que ses travailleurs en Suède. Le plus tôt sera le mieux pour les travailleurs et pour la société, >> a prononcé Raynor.
UNITE a rejeté la déclaration faite par H&M indiquant que la société était en faveur du droit de ses employés de se syndicaliser (selon une déclaration de H&M << il est bien évident que chaque membre du personnel a le droit de rejoindre et de participer activement à un syndicat. >>) Les officiels de UNITE ont annoncé que H&M a déjà souillé le processus par ses actions et ses déclarations destinées à intimider les employés de la société, et qu'elle doit prendre des mesures énergiques pour réparer les dommages déjà causés par la direction de l'entreprise. Ces officiels ont mis l'accent sur un nombre d'actions particulières que la société a choisi et qui sont tout à fait contradictoires aux principes directeurs que les dirigeants eux-mêmes affirment respecter.
- En juillet dernier, les travailleurs d'un centre principal de distribution de H&M dans le New Jersey ont commencé à se syndicaliser en raison du manque de sécurité des conditions de travail, des blessures, du harcèlement verbal abusif des employés, de la pauvreté des salaires et du coût élevé des prestations de maladie pour les travailleurs et leur famille.
- Immédiatement après le début de cette organisation, la direction de H&M s'est opposé à toute syndicalisation, a imposé aux travailleurs de participer à des réunions anti-syndicales et a présenter une vidéo anti-syndicale dure qui, d'après ceux qui l'ont vu, était destinée à inquiéter les travailleurs en suggérant un lien entre les syndicats et la violence.
- Le gouverneur du New Jersey McGreevey ainsi que d'autres fonctionnaires ont demandé à H&M de soumettre cette cassette vidéo à l'examen public, mais la société n'a pour l'instant rien fait.
- Selon les travailleurs, la direction de H&M aurait d'une part informé les employés des magasins et du centre de distribution qu'ils n'avaient nul besoin d'un syndicat et leur aurait fournit d'autre part des instructions sur la façon de révoquer leur carte syndicale.
- Les directeurs ajoutaient des commentaires anti-syndicaux à chaque réunion du personnel dans les magasins, allant même jusqu'à dire dans un cas notamment que le syndicat essaie uniquement de récupérer 20 % de votre salaire.
- Licenciements des partisans du syndicalisme : En novembre, H&M a licencié Kevin Sanders, l'un des travailleurs partisans du syndicalisme les plus opiniâtres. Selon les commentaires de la société, M. Sanders a été licencié non pas parcequ'il était un partisan du syndicalisme, mais parce qu'il a participé à un rassemblement pro-syndical devant un magasin H&M. La société a rejeté la demande de M. Sanders de choisir UNITE pour le représenter selon la procédure établie pour contester son licenciement. La société a licencié également une autre des partisanes les plus actives en refusant la nature de son congé lorsqu'elle due se rendre à son domicile pour des raisons de crise familiale.
- Mises en disponibilité de travailleurs blessés : Alors que les blessures de travail et les conditions dangereuses ont été le souci majeur des travailleurs partisans de la syndicalisation dans le centre de distribution de H&M, il semblerait que la société ait récemment pris des mesures sévères dans le but d'intimider les travailleurs qui faisaient trop souvent état de leurs blessures. H&M a mis en disponibilité des travailleurs qui suivaient les restrictions des docteurs en raison des blessures qu'ils avaient subi au travail.
<< Avant de travailler pour H&M, j'étais une femme en pleine santé, >> a déclaré Ana Maria Araujo, l'une des travailleuses blessées mise à pied et leader du mouvement syndical. << Les conditions de travail sont tellement dangereuses que j'ai été blessée sérieusement à deux reprises. Il semblerait que mes souffrances corporelles ne leur suffisent pas, ils veulent maintenant porter tort à ma famille en me licenciant. >>
- Les salaires des travailleurs des magasins et du centre de distribution sont si bas que beaucoup d'entre eux se situent en dessous du seuil officiel de la pauvreté pour une famille de quatre personnes (18 390 $US par an). Il est bien évident qu'à ces niveaux les employés de H&M ne peuvent même pas s'offrir une assurance médicale. Plus de 40 millions d'individus aux États-Unis ne sont pas couverts par une assurance médicale. Dans un pays avec aucun programme d'assurance maladie au niveau national, de nombreux employés de H&M ne sont pas couvert car le coût du programme de H&M pour les employés et leurs enfants est de 326,12 $US pour quatre semaines, soit approximativement le quart du salaire net de beaucoup d'entre eux.
- H&M a engagé les services de la société d'avocats Obermayer, Rebman. Cette firme fait partie des consultants anti-syndicaux de l'industrie américaine. Le site Web de la firme annonce d'ailleurs que << Nos avocats s'efforcent de fournir une gestion basées sur des approches pratiques du maintien d'un environnement sans syndicat. >> Plus récemment, dans un effort évident d'améliorer ses relations publiques, H&M a choisi le cabinet d'avocats Foley, Hoag, qui offre son assistance aux employeurs en cas de crise des relations publiques. Selon les pratiques de travail de la firme ils annoncent fièrement : << Nous avons aidé des employeurs dans tout le pays à préserver leur état d'entreprise à personnel non syndicalisé face aux campagnes d'organisation, >> et arborent Wal-Mart, l'une des sociétés les plus virulentes dans l'opposition contre le syndicalisme, comme leur << client type >>.
Raynor a répondu aux affirmations de H&M par lesquelles la société déclarait que l'objet de la dispute concernait la politique nationale du travail plutôt que le mauvais traitement des travailleurs chez H&M. << Cette dispute n'a rien à voir avec la politique du travail, il s'agit ici de travailleurs qui sont mal payés, qui subissent des blessures au travail et qui font face à des intimidations dès qu'ils tentent de se syndicaliser. Il s'agit également d'une société qui ne pratique pas la doctrine qu'elle prêche. >>
Raynor a ajouté, << H&M trouve des excuses pour justifier la participation de personnages publics tels que les sénateurs Clinton et Schumer et le gouverneur McGreevey. Ces fonctionnaires sont cependant nombreux et d'autres alliés sont en train de rejoindre le mouvement pour demander que cette société agisse selon ses préconisations. Chaque jour, des centaines de travailleurs de plusieurs syndicats américains les plus actifs forment des lignes de piquets de grève devant les magasins H&M >> dans le but d'informer le public que les employés de la société ne sont pas syndicalisés aux États-Unis.
La demande de Raynor d'un processus équitable de syndicalisation qui permettait aux travailleurs d'exprimer leur soutien en signant des cartes de syndicat a été appuyé par un nombre croissant de personnages politiques éminents, y compris les sénateurs américains Hillary Clinton et Charles Schumer, le gouverneur du New Jersey James McGreevey et 34 membres du conseil municipal de la ville de New York. La fédération américaine du travail et le congrès des organisations industrielles (FAT-COI) a annoncé son soutien et la mobilisation active de syndicats pour défendre la campagne menée par les employés de H&M en formant des lignes de piquets de grève dans les cinq marchés principaux américains où la société possède des magasins.
La fédération UNITE qui représente 250 000 travailleurs répartis dans la production, la distribution et la vente au détail de produits vestimentaires aux États-Unis et au Canada, est également bien réputée pour défendre agressivement les droits des travailleurs dans l'industrie vestimentaire mondiale. UNITE est une société affiliée du FAT-COI et du Congrès du travail du Canada (CTC).