Merck Serono présente les données à 18 mois d'innocuité et d'efficacité de l'essai de phase III de safinamide contre la maladie de Parkinson
GENÈVE, Suisse, August 22 /PRNewswire/ --
- Le principal critère d'évaluation, la durée avant une intervention, n'a pas atteint une signification statistique lorsque les données des deux groupes posologiques de safinamide (50-100 mg, 150-200 mg) ont été regroupées
- Une analyse Post-hoc par groupe posologique a montré que l'ajout de Safinamide, selon un dosage de 50 à 100 mg une fois par jour, en plus du traitement agoniste dopaminergique, a permis de réduire de façon considérable le nombre de patients qui ont dû subir une intervention
- Un autre essai avec un dosage de 50-100 mg est en cours et le lancement d'autres essais avec safinamide est prévu
Merck Serono, une division de Merck KGaA, et son partenaire Newron (SWX : NWRN), (NYSE :SRA), ont annoncé aujourd'hui les résultats préliminaires d'une étude d'extension de 12 mois d'un essai de 6 mois de phase III de safinamide en tant que traitement adjuvant au traitement agoniste dopaminergique chez les patients présentant les stades précoces de la maladie de Parkinson. Les résultats de l'essai de 6 mois initial ont été présentés au mois de mai dans le cadre de la 59ème conférence annuelle de l'American Academy of Neurology.
L'objectif de l'étude était d'évaluer l'innocuité et l'efficacité à long terme du safinamide, un médicament expérimental, en tant que traitement adjuvant à un traitement agoniste dopaminergique. Le critère principal d'efficacité, la durée avant une intervention, n'a pas atteint une signification statistique lorsque les données des deux groupes posologiques de safinamide (50-100 mg, 150-200 mg) ont été regroupées, même si un délai de 93 jours en durée médiane avant une intervention a été observé. Le manque d'effet significatif peut être expliqué par le manque de réponse dans le groupe à dosage élevé (150-200 mg) ainsi que remarqué dans l'analyse des six premiers mois. Une analyse Post-hoc (décrite ci-dessous) a montré que l'ajout de safinamide, selon un dosage de 50 à 100 mg une fois par jour, en plus du traitement agoniste dopaminergique, a permis de réduire de façon considérable le nombre de patients qui ont dû subir une intervention tout en maintenant l'amélioration des symptômes moteurs et l'amélioration de la qualité de vie comparé à une monothérapie agoniste dopaminergique.
<< Ces données à 18 mois suggèrent que, à une dose quotidienne de 50 à 100 mg, le safinamide peut prolonger la durée avant l'intervention et un ajustement thérapeutique et fournir une amélioration soutenue des symptômes de la maladie de Parkinson, lorsqu'il est ajouté au traitement agoniste dopaminergique >>, déclare le professeur Anthony Schapira président du University Department of Clinical Neuroscience, Royal Free and University College London Medical School et investigateur en chef de l'étude. << Des études supplémentaires de phase III sont prévues en vue d'évaluer plus avant l'efficacité de ce dosage de safinamide. Etant donné que la maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative, le safinamide, s'il est autorisé, pourrait combler un besoin médical important qui n'est pas encore pris en charge. >>
Le critère principal d'évaluation de l'essai de 18 mois était la durée écoulée entre le moment de départ et une intervention. L'intervention était définie par l'apparition d'un des événements suivants : augmentation de l'agoniste dopaminergique ; apport d'un autre agoniste dopaminergique comme le lévodopa ou un autre traitement de la maladie de Parkinson ; interruption due au manque d'efficacité. Une analyse de la mesure d'efficacité principale a indiqué que le traitement avec safinamide (toutes les données de tous les dosages confondues) a retardé l'apparition des évènements mentionnés ci-dessus par 93 jours (3 mois) ainsi que mesuré par la durée médiane avant l'événement (559 jours par rapport à 466 jours ; p = 0,334, statistiquement non significatif). Etant donné que le risque de connaître une intervention (risque relatif) n'était pas constant sur la durée, une analyse post-hoc permettant une évaluation des évènements au-delà de la phase initiale (> 240 jours) a été effectuée. Cette évaluation a indiqué que les patients recevant safinamide selon une dose de 50 à 100 mg une fois par jour, ont connu des taux d'évènements considérablement inférieurs comparé aux patients sous monothérapie agoniste dopaminergique (25 % par rapport à 51 % ; p = 0,049).
Une analyse post-hoc du changement moyen des symptômes moteurs, ainsi que mesuré par l'examen moteur (troisième partie) de l'échelle d'évaluation unifiée pour la maladie de Parkinson (UPDRS III - Unified Parkinson's Disease Rating Scale Part III Motor Score)1 (critère secondaire d'évaluation) a démontré que l'ajout de safinamide, selon une dose de 50 à 100 mg une fois par jour, à une dose stable d'agoniste dopaminergique, a résulté dans une amélioration statistiquement significative des symptômes moteurs au cours de la période de traitement de 18 mois (- 4,7 +/- 9,34 par rapport à - 1,95 +/- 7,41 ; p = 0,019). Cette amélioration des symptômes moteurs s'est accompagnée d'une amélioration statistiquement significative de la qualité de vie ainsi que mesurée par l'échelle de qualité de vie Euro (EuroQoL)2 (troisième critère d'évaluation), à la fois dans les dosages groupés (safinamide : 0 +/- 1,85, placebo : 0,42 +/- 1,69 ; p = 0,0046) et dans les groupes à dose individuelle par rapport à la monothérapie agoniste dopaminergique (safinamide 50-100 mg : 0,03 +/- 1,95 ; safinamide 150-200 mg : - 0,03 +/- 1,73 ; placebo : 0,42 +/- 1,69 ; p dose faible par rapport au placebo = 0,017 ; p dose élevée par rapport au placebo = 0,011).
Ainsi qu'observé pendant l'essai initial de six mois, la fourchette de dosage plus élevée de safinamide de 150 à 200 mg n'a pas affecté les avantages incrémentiels par rapport au placebo au cours d'une période de 18 mois.
Les effets secondaires, les variations de l'électrocardiogramme et les anomalies des signes vitaux ont été signalés avec la même fréquence chez les patients recevant du safinamide en adjuvant à la thérapie agoniste dopaminergique que chez les patients recevant une monothérapie agoniste dopaminergique. Les effets secondaires les plus fréquents étaient les douleurs dorsales (safinamide 50-100 mg : 12,5 % ; safinamide 150-200 mg : 1,4 % ; placebo : 6,4 %), l'oedème périphérique (safinamide 50-100 mg : 3,8 %, safinamide 150-200 mg : 4,3 % ; placebo : 10,3 %), la cataracte (safinamide 50-100 mg : 5,0 %, safinamide 150-200 mg : 10,1 % ; placebo : 6,4 %), le scotome (safinamide 50-100 mg : 8,8 %, safinamide 150-200 mg : 2,9 %; placebo : 7,7 %) et les vertiges (safinamide 50-100 mg : 7,5 %, safinamide 150-200 mg : 4,3 % ; placebo : 5,1 %).
Un essai de phase III évaluant le safinamide selon la fourchette de dosage quotidien de 50 à 100 mg en tant qu'adjuvant à un traitement à base de lévodopa est en cours avec des patients à un stade moyen à avancé de la maladie de Parkinson. Des essais de phase III supplémentaires, évaluant le safinamide selon cette fourchette de dosage quotidien, soit comme adjuvant à l'agoniste dopaminergique, soit comme adjuvant à un traitement de lévopoda, seront lancés en 2007 avec des patients à un stade moyen à avancé de la maladie de Parkinson, respectivement.
En vertu de l'accord signé avec Newron, Merck Serono est le propriétaire exclusif des droits de développement, de fabrication et de commercialisation de safinamide pour la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer et d'autres applications thérapeutiques.
Conception de l'essai
L'essai international de phase III de 18 mois, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo a recruté des patients aux stades précoces de la maladie de Parkinson (moins de 5 ans de maladie) traités avec une dose stable d'un seul agoniste dopaminergique. Les patients ont été randomisés dans les trois bras de l'étude pour recevoir soit du safinamide selon une dose quotidienne de 50 à 100 mg, soit du safinamide selon une dose quotidienne de 150 à 200 mg, ou des tablettes équivalentes de placebo en guise d'adjuvant à un traitement agoniste dopaminergique. Les patients qui ont participé à l'essai initial de phase III de 6 mois ont eu la possibilité de continuer l'étude durant 12 mois supplémentaires, de suivre d'autres traitements contre la maladie de Parkinson ou d'arrêter le traitement. Sur les 270 patients recrutés initialement pour l'essai, 227 ont participé à l'extension de 12 mois ; 187 patients sont allés jusqu'au bout des 12 mois d'extension. Les raisons principales pour l'arrêt du traitement étaient les effets secondaires (safinamide 50-100 mg : 3,8 % ; safinamide 150-200 mg : 1,4 % ; placebo : 3,9 %), le manque d'efficacité (safinamide 50-100 mg : 2,5 % ; safinamide 150-200 mg : 5,8 % ; placebo : 6,4 %) et le retrait du consentement (safinamide 50-100 mg : 10,0 % ; safinamide 150-200 mg : 4,3 % ; placebo : 6,4 %).
1. UPDRS
L'UPDRS (échelle d'évaluation unifiée pour la maladie de Parkinson) est l'une des échelles d'évaluation les plus utilisées pour suivre l'évolution de la maladie de Parkinson.
Cette échelle consiste en 42 aspects, notés de 0 à 4, afin d'établir l'état mental, les activités quotidiennes, les fonctions moteur et les complications du traitement de chaque patient.
Ces aspects sont évalués au moyen d'entretiens ou d'observations cliniques. Les cliniciens et les chercheurs utilisent l'UPDRS et en particulier l'examen moteur pour suivre la progression de la maladie de Parkinson chez une personne.
2. EuroQoL
EuroQoL est une échelle de cinq aspects utilisée pour évaluer la qualité de vie des patients souffrant de la maladie de Parkinson. Les 5 aspects évalués sont la mobilité, prendre soin de soi, activités quotidiennes (p.ex. travail ou divertissements), douleur/gêne, et anxiété/dépression. Il est demandé aux patients de cocher une des trois déclarations sous chaque rubrique décrivant le mieux leur état actuel en ce qui concerne leur capacité à effectuer une activité particulière ou la sévérité du symptôme spécifique évalué.
Enoncés prospectifs
Certaines déclarations contenues dans ce communiqué sont des énoncés prospectifs. Ces déclarations sont par nature soumises à des risques et des incertitudes connus et inconnus ainsi que d'autres facteurs pouvant provoquer des écarts considérables entre les résultats, la performance ou les réussites réels de Merck Serono S.A. et ses filiales et les résultats attendus ou anticipés dans les énoncés prospectifs. Les énoncés prospectifs sont basés sur les attentes et les hypothèses actuelles de Merck Serono, qui peuvent être influencées par plusieurs facteurs, y compris ceux présentés dans ce communiqué et décrits plus en détails dans le rapport annuel de Serono sur formulaire 20-F et soumis à la Commission des opérations de bourse des Etats-Unis (SEC) le 28 février 2006. Ces facteurs comprennent les échecs ou le retard de Serono dans le développement de nouveaux produits, la non-obtention des autorisations réglementaires anticipées, tout problème dans la commercialisation des produits actuels à cause de la concurrence ou autres facteurs, notre capacité à obtenir une couverture médicale pour nos produits, le résultat de toute enquête ou poursuite par tout gouvernement. Merck Serono fournit ces informations à la date de ce communiqué et se dégage de toute responsabilité de remettre à jour les énoncés prospectifs contenus dans ce communiqué pour refléter les évènements ou les circonstances survenant après la date de communiqué.
A propos de Merck Serono
Merck Serono, la nouvelle division pour les petites molécules innovantes et les produits biopharmaceutiques de Merck, a été établie suite à l'acquisition de Serono et à l'intégration de ses activités avec l'ancienne unité Merck Ethicals Division. Basée à Genève, Suisse, Merck Serono découvre, développe, produit et commercialise des produits innovants afin d'aider les patients dont les besoins médicaux ne sont pas pris en charge. Nos activités nord-américaines opèrent aux Etats-Unis et au Canada sous la bannière EMD Serono.
Merck Serono offre des marques de premier plan au service des patients souffrant de cancer (Erbitux(R)), de la sclérose en plaques (Rebif(R)), d'infertilité (Gonal-f(R)), de troubles métaboliques et cardiométaboliques (Glucophage(R), Concor(R), Saizen(R), Serostim(R)), ainsi que du psoriasis (Raptiva(R)). A travers un investissement annuel de 1 milliard d'euros en recherche et développement, nous sommes déterminés à développer notre activité dans des domaines thérapeutiques ciblés comme la neurologie et l'oncologie ainsi que dans de nouveaux domaines thérapeutiques pouvant potentiellement émerger de nos recherche et développement en maladies auto-immunes et inflammatoires.
A propos de Merck
Merck est un groupe pharmaceutique et chimique mondial, dont les ventes se sont élevées à 6,3 milliards d'euros en 2006. Fort d'une histoire qui a commencé en 1668, Merck construit son avenir grâce à ses 35 091 employés répartis dans 62 pays. Les clés de sa réussite tiennent au sens de l'innovation et à l'esprit d'initiative de ses employés. Les activités de Merck sont chapeautées par la société Merck KGaA, dont le capital est détenu à hauteur d'environ 70 % par la famille Merck et à hauteur d'environ 30 % par des actionnaires externes. L'ancienne filiale américaine Merck & Co. est autonome depuis 1917, et n'a depuis plus aucun lien avec le groupe Merck.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter http://www.merckserono.net ou http://www.merck.de