CREDIT AGRICOLE S.A. : Des résultats en forte progression
Paris, le 8 septembre 2004
Comptes du 1er semestre 2004
- Résultat brut d'exploitation 1 957 millions d'euros (+ 8,7%)
- Résultat net part du groupe
avant survaleurs et coûts liés au rapprochement 1 533 millions d'euros (+ 43,7%)
après survaleurs et coûts liés au rapprochement 1 075 millions d'euros (+ 46,5%)
ROE annualisé : 13,25% (9,7% au S1-03)
Comptes du 2ème trimestre 2004
- Résultat net part du groupe
avant survaleurs et coûts liés au rapprochement 823 millions d'euros (+ 37,2%)
après survaleurs et coûts liés au rapprochement 569 millions d'euros (+ 31,4%)
Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni le 7 septembre 2004 sous la présidence de René Carron, a arrêté les résultats du premier semestre 2004.
Ces résultats semestriels s'inscrivent en forte hausse par rapport à ceux de la période correspondante de 2003, tirées par de bonnes performances opérationnelles (+ 8,7% pour le résultat brut d'exploitation), un coût du risque très modéré (- 40,7%) et une nette progression du résultat des sociétés mises en équivalence (+ 24,4%).
Les 6 pôles métiers ont accru leur contribution au résultat net du groupe : la banque de proximité (Caisses régionales et Crédit Lyonnais) poursuit sa dynamique commerciale, les activités d'assurances et de gestion d'actifs enregistrent un développement soutenu de la collecte, les services financiers spécialisés (crédit à la consommation en particulier) se développent rapidement ; la contribution de la banque de financement et d'investissement progresse grâce notamment à la baisse du coût du risque, la banque de détail à l'étranger continue son redressement.
Ce premier semestre 2004, a par ailleurs été mené à bien l'essentiel des opérations d'intégration du Crédit Lyonnais dans le Groupe. La majeure partie des opérations de fusion de filiales exerçant les mêmes activités a été réalisée selon le calendrier annoncé, que ce soit dans la banque de financement et d'investissement avec la création de Calyon, le crédit à la consommation, le crédit-bail, la gestion d'actifs ou dans l'assurance de personnes. Les fonctions centrales se sont également restructurées et renforcées.
Par rapport aux synergies annoncées dans le cadre du rapprochement, l'objectif de 2004 (275 millions d'euros) est confirmé, 211 millions d'euros étant déjà acquis au 30 juin 2004.
En outre, le Crédit Lyonnais a adopté un nouveau projet d'entreprise, axé sur une croissance forte et durable du produit net bancaire permettant de ramener le coefficient d'exploitation à 65% en 2007/2008.
A l'issue du Conseil d'administration, Jean Laurent, Directeur Général, a souligné " l'envergure de la réorganisation du Groupe qui venait d'être accomplie, certainement sans exemple comparable en Europe ". Il a ajouté " qu'elle avait été menée à bien dans les délais grâce à une très forte mobilisation et cohésion des responsables et de leurs équipes autour d'un projet très lisible, qui est maintenant entré dans sa phase opérationnelle ". Il a ajouté " que la forte progression des résultats du premier semestre, dans ce contexte de profonde réorganisation du groupe, était le meilleur témoignage d'une intégration qui se passait bien ".
Le Président René Carron s'est félicité " des très bons résultats du semestre et du deuxième trimestre en particulier au cours duquel s'est concentrée la majeure partie des opérations d'intégration ; ils sont la meilleure preuve de la solidité et de la pertinence de notre projet ".
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Le résultat net, part du groupe, de Crédit Agricole S.A. s'élève à 1 075 millions d'euros au premier semestre 2004, en forte hausse (+ 46,5%) sur celui de la même période de 2003.
Cette performance reflète les évolutions favorables du résultat opérationnel, du coût du risque et du résultat des sociétés mises en équivalence.
Le résultat brut d'exploitation ressort à 1 957 millions d'euros ; il progresse de + 8,7% par rapport au premier semestre 2003, bénéficiant d'un effet de ciseaux positif entre :
- La hausse du produit net bancaire de + 1,1%, à 6 298 millions d'euros : le très bon niveau d'activité des métiers de gestion d'actifs, du crédit à la consommation et la dynamique commerciale du réseau du Crédit Lyonnais ayant plus que compensé la baisse des revenus de la banque de financement et d'investissement par rapport à leur niveau particulièrement élevé du premier semestre 2003 ;
- La baisse de 2% des charges d'exploitation à 4 341 millions d'euros, conséquence directe des premiers effets des synergies accompagnant l'intégration du Crédit Lyonnais dans le groupe Crédit Agricole S.A.
En conséquence, le coefficient d'exploitation poursuit son amélioration (- 2,2 points), passant de 71,1% au premier semestre 2003 à 68,9% au premier semestre 2004.
Le coût du risque s'élève à 324 millions d'euros, en très nette diminution (- 40,7%) par rapport au premier semestre 2003. Cette baisse a été particulièrement prononcée dans la banque de financement.
La contribution des sociétés mises en équivalence est en hausse de 24,4%, passant de 431 millions d'euros à 536 millions d'euros. Cette évolution s'explique par la croissance de 16,8% de la quote-part des résultats des Caisses régionales et par les performances de Banca Intesa, dont la contribution progresse de 44%.
Le résultat sur actifs immobilisés étant un gain de 44 millions d'euros (contre une perte de 89 millions d'euros sur la période correspondante de 2003), le résultat courant avant impôts atteint 2 213 millions d'euros, en hausse de 38,7%.
Le résultat net part du groupe, avant amortissement des survaleurs et coûts liés au rapprochement, ressort à 1 533 millions d'euros, en hausse de + 43,7%, conduisant à un ROE annualisé de 13,2%
Les coûts bruts générés par le rapprochement, comptabilisés au premier semestre 2004, s'élèvent à 171 millions d'euros. Ce montant recouvre essentiellement des charges liées aux mesures d'accompagnement de la mobilité, à la rationalisation du dispositif immobilier, à des prestations externes, ... Il devrait être nettement inférieur au second semestre.
Les résultats du deuxième trimestre 2004 enregistrent de très bonnes performances opérationnelles :
- Le résultat brut d'exploitation (1 082 millions d'euros) est en hausse de + 23,7% par rapport à celui du premier trimestre 2004, et en léger recul (- 1,7%) par rapport au deuxième trimestre 2003 qui constituait une référence élevée ;
- La charge du risque (128 millions d'euros) s'inscrit en forte baisse, tant par rapport au premier trimestre 2004 (- 34,7%) que par rapport au deuxième trimestre 2003 (- 62,7%) ;
- La contribution des sociétés mises en équivalence (228 millions d'euros) progresse de + 6,0% par rapport à la période correspondante de 2003.
Le résultat net, part du groupe, avant coûts liés au rapprochement, ressort à 823 millions d'euros (+ 37,2% par rapport à la période correspondante de 2003) et le résultat net part du groupe s'élève à 569 millions d'euros (+ 31,4% par rapport au deuxième trimestre 2003), en progression de + 12,4% sur le premier trimestre 2004.
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 6 228 | 6 298 | + 1,1% | 3 250 | + 6,6% | (3,3%) |
| Charges d’exploitation | (4 428) | (4 341) | (2,0%) | (2 168) | (0,2%) | (4,1%) |
| Résultat brut d’exploitation | 1 800 | 1 957 | + 8,7% | 1 082 | + 23,7% | (1,7%) |
| Coût du risque | (546) | (324) | (40,7%) | (128) | (34,7%) | (62,7%) |
| Sociétés mises en équivalence | 431 | 536 | + 24,4% | 228 | (26,0%) | + 6,0% |
| Résultat net sur actifs immobilisés | (89) | 44 | n.s. | 41 | X 13,7 | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | 1 596 | 2 213 | + 38,7% | 1 223 | + 23,5% | + 33,8% |
| Coûts liés au rapprochement | - | (171) | n.s. | (130) | n.s. | n.s. |
| Résultat net | 910 | 1 232 | + 35,4% | 650 | + 11,7% | + 23,8% |
| Résultat net part du groupe | 734 | 1 075 | + 46,5% | 569 | + 12,4% | + 31,4% |
| Résultat net part du groupe, avant coûts liés au rapprochement | 734 | 1 186 | + 61,6% | 653 | + 22,5% | + 50,8% |
| Résultat net part du groupe avant survaleurs et coûts liés au rapprochement | 1 067 | 1 533 | + 43,7% | 823 | + 15,9% | + 37,2% |
LA STRUCTURE FINANCIÈRE
Les capitaux propres, part du groupe, du groupe Crédit Agricole S.A. s'élèvent à 24,2 milliards d'euros à fin juin 2004 contre 20,7 milliards d'euros à fin juin 2003.
Les encours pondérés sont pratiquement stables sur le semestre à 214,2 milliards d'euros et en baisse de près de 5 milliards d'euros par rapport à fin juin 2003.
Le ratio global de solvabilité s'établit à 8,6% (dont 8,2% sur le noyau dur) contre respectivement 8,2% et 7,5% à fin juin 2003.
NB : Dans l'analyse des résultats consolidés de Crédit Agricole s.a., les évolutions sont calculées par rapport aux données pro forma du premier semestre 2003, sauf indication contraire.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
Au premier semestre 2004, les pôles métiers liés aux activités de banque de proximité ont continué d'enregistrer de très bonnes progressions de leurs résultats opérationnels, en dépit de l'ampleur des réorganisations intervenues dans le groupe Crédit Agricole S.A. au cours de le période. Grâce à une très forte diminution du coût du risque, la contribution de l'ensemble des métiers au résultat du groupe, avant survaleurs et coûts liés au rapprochement, est en forte hausse sur le premier semestre : + 23,7% par rapport au premier semestre 2003. Le ROE annualisé de ces métiers s'est établi à 16,7%.
1. PÔLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE
Les Caisses régionales enregistrent une croissance de 12,3% de leur résultat net à 302 millions d'euros, contribuant ainsi pour près de 18 % au résultat du Groupe avant amortissement des écarts d'acquisition et coûts liés au rapprochement. Cette progression du résultat reflète la poursuite de la dynamique de croissance de l'activité des Caisses régionales, des charges d'exploitation bien maîtrisées et un coût du risque sous contrôle.
L'activité commerciale des Caisses Régionales a été soutenue au cours du premier semestre 2004 dans toutes ses composantes, notamment en matière d'assurance. L'intense campagne lancée sur l'épargne retraite en début d'année, a permis, sur 6 mois, de placer 750.000 produits, dont 130.000 PERP, créneau sur lequel le groupe détient 25% de part de marché, confortant sa position d'acteur de référence de la banque-assurance en France. Le cap des 10 millions de contrats d'assurance vie souscrits a aussi été franchi au cours du premier semestre 2004.
Les encours de collecte bilan et hors-bilan (hors titres et obligations) continuent d'augmenter sensiblement : + 7,6% entre juin 2003 et juin 2004 (soit + 25,1 milliards d'euros), pour atteindre 355,5 milliards d'euros.
La forte augmentation de la collecte bancaire est toujours tirée par celle de l'épargne de précaution et d'attente : les encours sur livrets augmentent de 10,1% (à 50,2 milliards d'euros) et ceux de l'épargne logement de 5,2% (à 80,8 milliards d'euros). Les dépôts à vue (59,5 milliards d'euros) continuent de progresser (+ de 6,7% sur an). Le nouveau produit " capital vert croissance " lancé en janvier 2004 est un succès : il a permis de drainer 418 millions d'euros sur le premier semestre.
Dans un contexte favorable aux produits de préparation à la retraite et d'épargne à long terme, la distribution des produits d'assurance vie par les Caisses Régionales demeure dynamique, les encours atteignent 94 milliards d'euros, en hausse de 11,9% entre juin 2003 et juin 2004,. Le rebond des encours d'OPCVM placés par les Caisses Régionales se poursuit : fin juin 2004, ils sont en hausse de 12,1% sur un an.
Les activités de crédit sont caractérisées par le très haut niveau de production des prêts à moyen et long terme qui atteint 23,1 milliards d'euros sur le semestre, soit une croissance de 26,3% sur un an, à laquelle s'ajoutent 2,4 milliards d'euros de production nouvelle de crédit à la consommation. Si la progression la plus marquée concerne l'habitat, dont la production augmente de 35% sur un an, l'ensemble des secteurs est également concerné, en particulier l'agriculture (+ 24%) et les PME (+ 17%). Ainsi, les encours de crédit atteignent 230,9 milliards d'euros au 30 juin 2004, en croissance de 8,5% sur un an, marquant une accélération de la croissance des encours par rapport au premier trimestre 2004 (+ 8,2%) et à l'année 2003 (+ 7,1%). La croissance reste tout particulièrement marquée sur les concours à l'habitat (+ 12,9% sur un an) et sur le marché des collectivités locales (+ 11,6%).
La politique de conquête commerciale et de renforcement du fonds de commerce s'est traduite par une augmentation de126.000 comptes de dépôts à vue sur un an avec un taux d'équipement de la clientèle en produits et services de 7,5 produits par dépôt à vue (DAV) ( contre 7,4 au 30 juin 2003).
| Sociétés mises en équivalence | 310 | 362 | + 16,8% | 146 | + 23,7% |
| Résultat courant avant impôts | 310 | 362 | + 16,8% | 146 | + 23,7% |
| Résultat exceptionnel + impôts + FRBG | (41)* | (60)* | + 46,3% | (11) | X 2,2 |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 269 | 302 | + 12,3% | 135 | + 19,5% |
| Fonds propres alloués (Md E) | 2,9 | 3,2 | |||
| ROE | 16,4% | 17,7% |
* Impact fiscal des dividendes perçus des Caisses Régionales.
Sur le premier semestre 2004, le produit net bancaire (5,9 milliards d'euros) des Caisses Régionales (intégrées par mise en équivalence) croît de 4,8% par rapport à celui de la même période de 2003. Cette progression est largement tirée par celle des commissions, en hausse de 9,2% sur un an, qui s'observe dans toutes leurs composantes en particulier sur les commissions sur opérations de gestion mobilière (+ 14,3% sur un an) attestant un retour prudent des particuliers sur le marché des actions. Du fait d'une bonne maîtrise des charges (+ 2,1%), le coefficient d'exploitation poursuit sa baisse (- 1,1 point par rapport au premier semestre 2003) pour s'établir à 59,4%. Au total, le résultat opérationnel est en forte hausse : le résultat brut d'exploitation (2,6 milliards d'euros) progresse de 8,5% par rapport au premier semestre 2003.
Le coût du risque de crédit baisse de 7 points de base par rapport au premier semestre 2003, à 28 points de base, niveau historiquement faible. De même, le taux des créances douteuses est en réduction : elles représentent 3,7% des encours de crédit (contre 4,2% un an auparavant), et leur taux de couverture s'améliore à 69,2% contre 68,0% un an auparavant
En conséquence, le résultat net cumulé des Caisses Régionales mis en équivalence à hauteur de 25% augmente fortement (+ 16,8%) à 362 millions d'euros et leur contribution au résultat consolidé de Crédit Agricole S.A. avant survaleurs augmente de 12,3% à 302 millions d'euros, après impôt payé par Crédit Agricole S.A. sur les dividendes reçus des Caisses Régionales.
Le ROE annualisé du métier s'établit à 17,7%.
Au deuxième trimestre 2004, les Caisses réginonales ont enregistré un résultat brut d'exploitation en progrès de 2,3% par rapport au 2ème trimestre 2003. La contribution mise en équivalence s'élève à 146 millions d'euros, en hausse de 23,7% sur le trimestre comparable 2003.
2. PÔLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE CRÉDIT LYONNAIS
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 1 588 | 1 692 | + 6,5% | 859 | + 3,1% | + 6,3% |
| Charges d’exploitation | (1 195) | (1 234) | + 3,3% | (626) | + 3,0% | + 3,5% |
| Résultat brut d’exploitation | 393 | 458 | + 16,5% | 233 | + 3,6% | + 14,8% |
| Coût du risque | (96) | (76) | (20,8%) | (32) | (27,3%) | (41,8%) |
| Résultat courant avant impôts | 297 | 382 | + 28,6% | 201 | + 11,0% | + 35,8% |
| Résultat exceptionnel + Impôts + FRBG | (93) | (115) | + 23,7% | (60) | + 9,1% | + 30,4% |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 204 | 267 | + 30,9% | 141 | + 11,9% | + 38,2% |
| Coefficient d’exploitation | 75,2% | 72,9% | 72,9% | |||
| Fonds propres alloués (Md E) | 2,1 | 2,2 | ||||
| ROE | 19,2% | 23,9% |
Au premier semestre 2004, le réseau du Crédit Lyonnais a enregistré une forte croissance de son résultat opérationnel (+ 16,5%) grâce à une solide progression de son activité commerciale et à une évolution contenue de ses charges.
La dynamique commerciale s'est illustrée par :
- d'excellentes performances sur le placement des OPO lancés en 2004 (Snecma, Biomérieux, Pages jaunes) pour lesquelles le Crédit Lyonnais a été le premier réseau de placement auprès des particuliers ;
- la commercialisation de 45.000 PERP sur les 6 premiers mois de l'année ;
- un accroissement de 39.000 clients particuliers sur le semestre, et la progression du taux d'équipement des clients avec 8,0 produits par clients à fin juin 2004 contre 7,6 un an auparavant.
Les encours de collecte bilan et hors-bilan enregistrent une forte progression : + 5,1% entre le 30 juin 2003 et le 30 juin 2004 à 112,1 milliards d'euros sous l'effet :
- d'une hausse des ressources de bilan tirée par la forte augmentation des encours sur livrets (+ 15,7%) grâce notamment au succès commercial du livret Cerise (150.000 contrats souscrits pour un encours de 824 millions d'euros) et des dépôts à vue en progression (+ 3,7%) ;
- de la poursuite des bonnes performances de l'assurance-vie dont l'encours, à 28,5 milliards d'euros, progresse de + 9,3% par rapport à la période comparable de 2003 ;
- et de la croissance plus limitée des OPCVM et des titres (+ 4,5% sur un an) en raison de la prudence des épargnants vis à vis des marchés.
Les crédits conservent une bonne dynamique de croissance. Les encours sont en hausse de 9,4% à 46,3 milliards d'euros au 30 juin 2004, tirés par une progression toujours très soutenue des crédits à l'habitat (+ 13,6% sur un an) et par l'accélération de la progression des crédits à la consommation amortissables : + 8,2%. Les concours aux PME progressent de 3,4%, à 6,6 milliards d'euros, dans le cadre d'une relance sélective de l'approche commerciale sur ce secteur.
Le produit net bancaire du réseau Crédit Lyonnais s'élève à 1.692 millions d'euros au premier semestre 2004, en hausse de 6,5% par rapport à un premier semestre 2003 qui avait toutefois été en demi teinte. Cette progression résulte d' une hausse sensible de la marge d'intérêts (+ 7,6%) tirée par l'amélioration de la marge sur ressources (bénéficiant d'un effet favorable sur les volumes et les taux), alors que la concurrence reste vive sur les emplois. Les commissions sont également en progrès : + 5,3% grâce à une nette augmentation des commissions de gestion de comptes et de service (+ 7,7%) et de la forte progression des commissions d'engagements (+ 11,3%) ; à convention comparable les commissions de placements seraient en hausse de 7,3% (contre une baisse de 1,1% après la fusion Prédica-UAF).
La hausse des charges reste contenue à + 3,3% dont la moitié résulte d'investissements commerciaux (création d'agences, plates-formes multi-canaux, ...) et dont une part résulte de la réaffectation de charges dans le contexte de la réorganisation du groupe. A périmètre comparable, la progression des charges est ramenée à 2,2%. Le coefficient d'exploitation s'améliore de 2,3 points à 72,9%.
Le résultat brut d'exploitation augmente de 16,5%, à 458 millions d'euros au premier semestre 2004.
La charge du risque (76 millions d'euros) recule de 20,8% par rapport au premier semestre 2003, qui avait toutefois été marqué par une sensible progression du risque sur un petit nombre d'entreprises. Le coût du risque sur encours pondérés revient à 41 points de base sur le premier semestre 2004 contre 56 au premier semestre 2003. Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition est de 267 millions d'euros, en hausse de 30,9% par rapport au premier semestre 2003.
Le ROE annualisé atteint 23,9%, contre 19,2% au 30 juin 2003.
Au deuxième trimestre 2004, le résultat brut d'exploitation, 233 millions d'euros, est en progrès de 14,8% par rapport à celui du 2ème trimestre 2003, en raison d'une croissance du produit net bancaire de 6,3% tirée par l'amélioration de la marge sur ressources et par la hausse des commissions ; la croissance des charges est de + 3,5% sur un an.
La charge du risque (32 millions d'euros) est en fort repli (- 41,8%). Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition atteint 141 millions d'euros, en hausse de 38,2% par rapport au 2ème trimestre 2003.
3. PÔLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
L'activité des Services financiers spécialisés demeure marquée par une croissance soutenue du crédit à la consommation fortement tirée par la branche internationale.
Au cours du premier semestre 2004, le pôle de crédit à la consommation a poursuivi son expansion par croissance externe : avec le contrôle de Finaref porté à 90% (mars 2004), et à 100% dans Credibom au Portugal (juillet 2004), avec l'acquisition d'une société danoise de crédit à la consommation Dan'Aktiv (avril 2004). En mai 2004, le Crédit Agricole a signé un accord avec la Banque Commerciale du Maroc, principale actionnaire de Wafabank (société de crédit à la consommation), pour renforcer le partenariat existant avec Sofinco. Par ailleurs, le Crédit du Maroc, filiale de Crédit Agricole S.A. à 51%, distribuera les produits de crédit à la consommation de Wafabank dans son réseau.
Les activités de Finalion ont été fusionnées fin mars 2004 avec celles de Sofinco.
Les encours gérés de crédit à la consommation, activité principalement exercée par Sofinco, Finaref, et Lukas, progressent de 13,8% sur un an, pour atteindre 29,9 milliards d'euros fin juin 2004. Cette évolution résulte d'une accélération du rythme de la production qui est en hausse de 11,7% au 30 juin 2004 par rapport au 30 juin 2003, contre une hausse de 10,3% au 31 mars 2004 par rapport au 31 mars 2003. Cette croissance est particulièrement marquée à l'international avec une hausse de la production de 25,6%. En France où les encours sont en hausse de 9,5%, la demande est sous tendue par le renforcement de la coopération avec les Caisses régionales (+ 9,6% sur un an), la progression des concours en propre (+ 2,5 milliards d'euros entre les premiers semestres 2003 et 2004) et par le réseau du Crédit Lyonnais (+ 34,6% sur un an).
Compte tenu de la forte progression des volumes et du maintien du niveau des marges en dépit d' un contexte concurrentiel vif, le produit net bancaire augmente de 16% sur un an ( + 11,9% à périmètre constant). Parallèlement, les charges d'exploitation affichent une hausse de 16,1% (+ 13% à périmètre constant), liée en particulier aux développements des activités à l'international et à une modification de la méthode de consolidation de Credibom. Le résultat brut d'exploitation, en hausse de 15,9%, atteint 430 millions d'euros au premier semestre 2004.
Le coût du risque s'élève à 169 millions d'euros au premier semestre 2004 contre 137 millions d'euros au premier semestre 2003,en raison d'un double impact :
- la décote d'intérêts appliquée sur les encours de crédits restructurés dans le cadre de la nouvelle réglementation comptable (17 millions d'euros) ;
- l'évolution du périmètre (Credibom et Dan'Aktiv) (7 millions d'euros).
Hors ces effets, la progression du coût du risque reste bien maîtrisée : + 5,8% sur un an, très en deçà de la progression de l'activité.
Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition est de 161 millions d'euros, en hausse de 4 ,5% par rapport au premier semestre 2003. La contribution des filiales européennes est en progression notable : 33,3% par rapport au premier semestre 2003.
Le crédit à la consommation représente 85% des résultats du pôle Services Financiers Spécialisés.
Dans le domaine du crédit-bail, Ucabail et Lixxbail ont fusionné le 27 mai, Ucabail regroupant désormais l'ensemble des métiers du crédit-bail et de la location pour le groupe. Dans un contexte économique peu actif, les encours de crédit-bail progressent légèrement (+ 0,9%) à 12,6 milliards d'euros. Cette évolution résulte d'une reprise de la production, en France, au deuxième trimestre 2004, enregistrée principalement grâce aux opérations syndiquées avec les Caisses régionales. En Pologne, l'activité d'EFL a été très soutenue : les encours sont en hausse de 17,3% au 30 juin 2004 par rapport au 30 juin 2003.
Le pôle Affacturage devrait entamer prochainement sa reconfiguration grâce à la signature d'une lettre d'intention prévoyant le rachat par le Crédit Agricole de la participation d'Euler Hermès au capital d'Eurofactor.
L'activité d'affacturage a dégagé un résultat net avant survaleurs de 6 millions d'euros contre une perte de 1 million d' euros au premier semestre 2003, en raison de la forte diminution du coût du risque au premier semestre 2004 , le premier semestre 2003 ayant été fortement impacté par un dossier important. Sur le premier semestre 2004, le chiffre d'affaires (factures achetées) est en reprise (+ 3,5% sur la période) à 12,9 milliards d'euros et l'encours financé (4,9 milliards d'euros) progresse de 6,4%.
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 1 042 | 1 176 | + 12,9% | 600 | + 4,2% | + 12,1% |
| Charges d’exploitation | (605) | (678) | + 12,1% | (344) | + 3,0% | + 13,1% |
| Résultat brut d’exploitation | 437 | 498 | + 14,0% | 256 | + 5,8% | + 10,7% |
| Coût du risque | (171) | (188) | + 9,9% | (93) | (2,1%) | + 1,1% |
| Sociétés mises en équivalence | 4 | (2) | n.s. | (3) | n.s. | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | 270 | 308 | + 14,1% | 160 | + 8,1% | + 13,0% |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (97) | (115) | + 18,6% | (57) | (1,7%) | + 3,6% |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 173 | 193 | + 11,6% | 103 | + 14,4% | + 24,1% |
| Coefficient d’exploitation | 58,1% | 57,6% | 57,3% | |||
| Fonds propres alloués (Md E) | 1,6 | 1,9 | ||||
| ROE | 20,5% | 20,3% |
Sur l'ensemble du pôle, le produit net bancaire enregistre une progression de 12,9% par rapport au premier semestre 2003, à 1 176 millions d'euros. En dépit d'une augmentation des charges (+ 12,1%) liées au développement des activités internationales sur le crédit à la consommation, le résultat brut d'exploitation croît de14,0% sur la période, pour atteindre 498 millions d'euros. (+ 9,4% à périmètre constant).
Le résultat courant avant impôt ressort à 308 millions d'euros, en hausse de 14,1% par rapport aux premier semestre 2003 ; le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition s'établit à 193 millions d'euros, soit + 11,6% par rapport à la période comparable 2003. Le ROE annualisé est de 20,3%.
Au deuxième trimestre 2004, le résultat brut d'exploitation atteint 256 millions d'euros, en hausse de 10,7% par rapport au deuxième trimestre 2003 grâce à une croissance de 12,1% du PNB permettant de compenser les charges liées au renforcement international du pôle de crédit à la consommation. Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition s'élève à 103 millions d'euros, soit + 24,1% sur le trimestre comparable de 2003.
4. PÔLE GESTION D'ACTIFS, ASSURANCES ET BANQUE PRIVÉE
Les métiers de gestion d'actifs et d'assurances affichent à nouveau d'excellents résultats opérationnels alors que ce pôle a mené à bien ses opérations de fusion au deuxième trimestre 2004 (fusion absorption de Prédica/Uaf en juin et fusion de CA-AM/ CLAM et de CPR AM/ABFCM en juillet). Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition, 487 millions d'euros, est en hausse de 33,4 % par rapport à 2003.
Les actifs gérés ont connu une très forte croissance : ils atteignent 401,2 milliards d'euros (hors doubles comptes) à la fin du premier semestre 2004 (+ 12,4 % sur un an, à périmètre inchangé c'est-à-dire hors cession de la filiale de gestion privée britannique LACIM). Cette évolution reflète le dynamisme de la collecte en gestion d'actifs et en assurance vie et la légère reprise des marchés boursiers.
Les encours de la gestion d'actifs atteignent 317,4 milliards d'euros au 30 juin 2004, soit une progression de 18,3 milliards d'euros sur le premier semestre 2004 compte tenu d'une harmonisation(1) des méthodes de comptages mises en place à la fusion de CAAM et de CLAM (l'augmentation serait de 30,4 milliards d'euros sans retraitement des données historiques).
Cette hausse des encours sous gestion au premier semestre 2004 résulte d'un flux important de souscriptions nouvelles : 12,0 milliards d'euros, largement concentré sur les entreprises et institutionnels, et sur les supports obligataires et la gestion alternative (soit 42% de la collecte nette). La progression des encours résulte aussi des performances enregistrées sur le marché (+ 6,3 milliards d'euros). Les encours gérés à l'étranger qui représentent 8,6% des encours totaux ont enregistré une très forte progression sur le semestre, (+ 64,3%), principalement grâce au développement de l'activité en Asie, Espagne, et au Royaume Uni.
La gestion d'actifs a dégagé de bonnes performances : le résultat brut d'exploitation progresse de 32,9 % à 226 millions d'euros et le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition atteint 142 millions d'euros (+ 31,5% vs S1 2003).
La Banque privée a connu une bonne évolution de son activité au premier semestre 2004 avec une progression des encours(2) de 2,2 milliards d'euros en 6 mois (hors impact de la cession en mars 2004 de LACIM, filiale qui gérait 7,1 milliards d'euros à fin 2003). Cette augmentation résulte d'une hausse de la collecte nette de 600 millions d'euros sur la période et d'un effet performance de 1,6 milliards d'euros. Sur un an, les actifs gérés progressent de 5,3%. En France, les encours progressent sensiblement : + 9% à 26,4 milliards d'euros ; et à l'étranger, ils s'établissent à 44,3 milliards d'euros, soit + 3% sur un an.
Crédit Agricole s.a. a réalisé le rapprochement des entités de Banque Privée à Monaco et au Luxembourg, début juillet 2004. En Suisse, la fusion de CAI Suisse et Crédit Lyonnais Suisse est prévue en 2005. En Italie, l'activité de banque privée sera reprise par Banca Intesa et la coopération entre les deux groupes sera poursuivie.
Les filiales d'assurance vie conservent un très bon niveau d'activité. Le chiffre d'affaires global progresse fortement (+ 11,3%) à 8,4 milliards d'euros sur le premier semestre 2004 ; 30% de cette activité est réalisée sur des contrats en unités de comptes (+ 20,2 % par rapport au premier semestre 2003). Au total, les encours gérés(3) atteignent 123,4 milliards d'euros, en croissance de 10,3% sur un an. Au sein des placements, la prédominance des instruments de taux demeure (77,4%) même si le poids des actions progressent légèrement (11,8% contre 10,0% au 30 juin 2003).
La croissance des activités d'assurances IARD est restée très marquée : le portefeuille de Pacifica progresse de 14% sur un an. Le chiffre d'affaires semestriel est en hausse de 17,7% par rapport au semestre équivalent en 2003. L'assurance multirisques habitation progresse de façon soutenue(+ 13,8%), les produits GAV (Garantie des Accidents de la Vie) continuent de rencontrer un grand succès et les assurances agricoles de monter en puissance avec un chiffre d'affaires multiplié par 2,4 par rapport au premier semestre 2003.
Au 30 juin 2004, la sinistralité est en recul, avec un ratio de sinistres sur charges de 55,5% et un excellent ratio combiné (92,7%)
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 1 262 | 1 410 | + 11,7% | 730 | + 7,4% | + 12,1% |
| Charges d’exploitation | (683) | (681) | (0,3%) | (343) | + 1,5% | (1,4%) |
| Résultat brut d’exploitation | 579 | 729 | + 25,9% | 387 | + 13,2% | + 27,7% |
| Coût du risque | (8) | (6) | (25,0%) | (6) | n.s. | (33,3%) |
| Sociétés mises en équivalence | 4 | 4 | - | 3 | X 3 | + 50,0% |
| Résultat courant avant impôts | 575 | 727 | + 26,4% | 384 | + 12,0% | + 29,7% |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (210) | (240) | + 14,3% | (119) | (1,7%) | + 2,6% |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 365 | 487 | + 33,4% | 265 | + 19,4% | + 47,2% |
| Coefficient d’exploitation | 54,1% | 48,3% | 47,0% | |||
| Fonds propres alloués (Md E) | 5,0 | 5,3 | ||||
| ROE | 14,6% | 18,5% |
Au total, le résultat brut d'exploitation du pôle progresse très fortement : + 25,9% par rapport au premier semestre 2003 à 729 millions d'euros. Cette évolution résulte d'un bon niveau de produit net bancaire qui atteint 1 410 millions d'euros au 30 juin 2004 (soit + 11,7% sur un an) conjugué à une stabilité (- 0,3%) des charges.
Le résultat net du pôle avant amortissement des écarts d'acquisition atteint 487 millions d'euros en hausse de 33,4% par rapport au résultat du premier semestre 2003, et le ROE s'établit à 18,5%.
Au deuxième trimestre 2004, le résultat opérationnel est en très forte augmentation grâce à deux facteurs favorables : une nette augmentation du produit net bancaire (+ 12,1% vs T2 2003) et une réduction des charges d'exploitation (- 1,4%). Le coefficient d'exploitation continue de s'améliorer à 47% contre 53,5% sur la même période 2003. Au total, le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition atteint 265 millions d'euros, en hausse de 47,2% sur le 2ème trimestre 2003.
5. PÔLE BANQUE DE FINANCEMENT ET D'INVESTISSEMENT
Au premier semestre 2004, dans des conditions de marchés difficiles, le pôle Banque de financement et d'investissement dégage un résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition et charges liées au rapprochement en hausse de près de 20 % sur celui du premier semestre 2003, grâce notamment à une charge du risque ramenée à un niveau très faible.
Le premier semestre 2004 a été marqué par la création de Calyon, regroupant les activités de banque de financement et d'investissement de CAI et du Crédit Lyonnais. Cette opération d'une ampleur exceptionnelle englobe l'apport partiel d'actifs de Crédit Lyonnais à CAI (140 milliards d'euros d'actifs transférés), la mobilisation de plusieurs centaines de spécialistes (informaticiens, juristes...), la migration des opérations de marché du Crédit Lyonnais vers CAI. En outre, à l'international, la quasi-totalité des unités opèreront sur une seule plateforme.
Le produit net bancaire s'établit à 1 956 millions d'euros, en baisse de 20,4% sur un an, le premier semestre 2003 ayant connu un niveau très élevé d'activité.
Parallèlement, la base de coûts a été significativement réduite : les charges d'exploitation reculent de - 14,2% sur un an, reflétant les premiers effets de la mise en oeuvre des synergies liées au rapprochement. A l'international 2/3 des synergies d'effectifs sont réalisées et 40 % en France. Le résultat brut d'exploitation s'établit ainsi à 588 millions d'euros (- 31,9% par rapport au premier semestre 2003).
Le coût du risque est en forte réduction (- 94,3 %) à 15 millions d'euros contre 265 millions d'euros au premier semestre 2003 en raison de l'amélioration du contexte économique international.
Après prise en compte de la quote-part du résultat dans les sociétés mises en équivalence (liée au transfert de la banque Al Bank Al Saudi Al Fransi, auparavant affectée au métier " Banque de détail à l'étranger ") et du résultat net sur actifs immobilisés, la Banque de financement et d'investissement dégage un résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition de 502 millions d'euros, en hausse de 19,8 % sur celui du premier semestre 2003.
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 2 458 | 1 956 | (20,4%) | 953 | (5,0%) | (31,3%) |
| Charges d’exploitation | (1 595) | (1 368) | (14,2%) | (652) | (8,9%) | (21,8%) |
| Résultat brut d’exploitation | 863 | 588 | (31,9%) | 301 | + 4,9% | (45,7%) |
| Coût du risque | (265) | (15) | (94,3%) | 27 | n.s. | n.s. |
| Sociétés mises en équivalence | - | 36 | n.s. | 36 | n.s. | n.s. |
| Résultat sur actifs immobilisés | - | 41 | n.s. | 1 | n.s. | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | 593 | 650 | + 9,6% | 365 | + 28,1% | (0,8%) |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (174) | (148) | (14,9%) | (80) | + 15,0% | (27,9%) |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 419 | 502 | + 19,8% | 285 | + 31,3% | + 10,9% |
| Coefficient d’exploitation | 64,9% | 69,9% | 68,4% | |||
| Fonds propres alloués (Md E) | 8,3 | 7,8 | ||||
| ROE | 10,9% | 13,0% |
Le deuxième trimestre 2004 enregistre un résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition de 285 millions d'euros, en progrès de 10,9% par rapport au 2ème trimestre 2003. Cette amélioration est enregistrée grâce la situation des risques : au deuxième trimestre 2004, avec une reprise de provisions pour 27 millions d'euros contre un, e dotation de 181 millions d'euros à la même époque en 2003. Sur la période, le résultat brut d'exploitation s'établit à 301 millions d'euros, avec une baisse du produit net bancaire (- 31,3%) et une réduction marquée des charges (- 21,8 vs T2 2003).
Cette évolution des résultats reflète des performances différenciées selon les activités :
La banque de financement
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 1 045 | 870 | (16,7%) | 411 | (10,5%) | (25,3%) |
| Charges d’exploitation | (608) | (471) | (22,5%) | (203) | (24,3%) | (34,7%) |
| Résultat brut d’exploitation | 437 | 399 | (8,7%) | 208 | + 8,9% | (13,0%) |
| Coût du risque | (312) | 21 | n.s. | 57 | n.s. | n.s. |
| Sociétés mises en équivalence | - | 36 | n.s. | 36 | n.s. | n.s. |
| Résultat net sur actifs immobilisés | (5) | 2 | n.s. | 2 | n.s. | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | 120 | 458 | X 3,8 | 303 | + 95,5% | n.s. |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (34) | (100) | X 2,9 | (56) | + 27,3% | n.s. |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 86 | 358 | X 4,2 | 247 | X 2,2 | n.s. |
| ROE | 4,1% | 14,9% |
La banque de financement enregistre un résultat net avant survaleurs de 358 millions d'euros contre 86 millions d'euros au premier semestre 2003.
Le produit net bancaire (870 millions d'euros) est en recul de 16,7% sur le premier semestre 2003 qui avait enregistré des opérations majeures en financements de projets et d'importantes syndications qui ne se sont pas retrouvées en 2004. A périmètre et taux de change constants et hors revenus exceptionnels du premier semestre 2003, la baisse des revenus est limitée à 5% malgré un environnement moins favorables. Sur un an, les emplois pondérés sont en baisse de 11 milliards d'euros. La baisse du produit net bancaire a été partiellement compensée par une très forte réduction des charges d'exploitation (- 22,5%) consécutive à la compression du dispositif à l'international. Le résultat brut d'exploitation atteint 399 millions d'euros (- 8,7% vs le premier semestre 2003).
Le coût du risque s'améliore fortement, il est en reprise nette de 21 millions d'euros sur le semestre, alors que le premier semestre 2003 supportait une charge de 312 millions d'euros. La contribution de la banque Al Bank Al Saudi Al Fransi (BSF), désormais intégrée dans ce pôle, en résultat des sociétés mises en équivalence atteint 35 millions d'euros sur la période.
Le ROE annualisé s'élève à 14,9%.
Au deuxième trimestre 2004, le résultat net avant amortissement des survaleurs atteint 247 millions d'euros, soit 2,2 fois le montant de la période 2003. Ce résultat provient d'un renversement du coût du risque avec une reprise nette de 57 millions d'euros au deuxième trimestre 2004 (vs une dotation de 230 millions d'euros au T2 2003). Le résultat brut d'exploitation de la banque de financement (208 millions d'euros) est en baisse de 13% en raison du recul du produit net bancaire (à 411 millions d'euros) partiellement compensée par une réduction majeure des charges (- 34,7%).
La banque de marché et d'investissement
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 1 413 | 1 086 | (23,1%) | 542 | (0,4%) | (35,3%) |
| Charges d’exploitation | (987) | (897) | (9,1%) | (449) | + 0,2% | (14,1%) |
| Résultat brut d’exploitation | 426 | 189 | (55,6%) | 93 | (3,1%) | (70,5%) |
| Coût du risque | 47 | (36) | n.s. | (30) | X 5 | n.s. |
| Sociétés mises en équivalence | - | - | n.s. | - | n.s. | n.s. |
| Résultat net sur actifs immobilisés | - | 39 | n.s. | (1) | n.s. | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | 473 | 192 | (59,4%) | 62 | (52,3%) | (83,0%) |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (140) | (48) | (65,7%) | (24) | - | (77,1%) |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 333 | 144 | (56,8%) | 38 | (64,2%) | (85,3%) |
| ROE | 22,3% | 10,0% |
Le produit net bancaire s'élève à 1 086 millions d'euros au premier semestre 2004. Le recul observé (- 23,1% sur un an) masque des situations contrastées : recul sensible des revenus de trading et des dérivés actions qui ont été le plus affectés par le contexte de fusion ; performance satisfaisante des activités de crédit et de taux (trading, dérivés, futures), leur baisse ayant été contenue malgré le contexte de marché moins favorable qu'au premier semestre 2003 ; progression sensible des revenus de l'activité de courtage (+ 46%) grâce à l'augmentation des volumes de transactions.
Avec des charges en repli de 9,1% à 897 millions d'euros (et à 7,4 % à périmètre d'activités comparable), le résultat brut d'exploitation est en retrait de 55,6% à 189 millions d'euros.
La contribution des activités de Capital Investissement reste faible sur le semestre.
Le coût du risque enregistre une dotation nette aux provisions de 36 millions E couvrant notamment des lignes cotées du portefeuille de Private Equity.
Le résultat net avant amortissement des écarts d'acquisition est de 144 millions d'euros conduisant à un ROE annualisé de 10,0%.
Au deuxième trimestre 2004, la banque de marché et d'investissement a enregistré un résultat brut d'exploitation de 93 millions d'euros, et un résultat net avant amortissement des survaleurs de 38 millions d'euros.
6. PÔLE BANQUE DE DÉTAIL A L'ÉTRANGER
Au premier semestre 2004, le pôle Banque de détail à l'étranger enregistre l'amélioration de la contribution de Banca Intesa qui atteint 108 millions d'euros contre 75 millions d'euros au premier semestre 2003. Le pôle subit en contrepartie le transfert de la banque Al Bank Al Saudi Al Fransi (BSF) au pôle BFI qui se traduit par une réduction de 35 millions du résultat mis en équivalence au premier semestre 2004.
Le résultat net avant amortissement des survaleurs s'élève à 156 millions d'euros, au premier semestre 2004, soit une augmentation de 40,5% sur la période correspondante de 2003.
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | 187 | 186 | (0,5%) | 99 | + 13,8% | + 2,1% |
| Charges d’exploitation | (146) | (150) | + 2,7% | (80) | + 14,3% | + 9,6% |
| Résultat brut d’exploitation | 41 | 36 | (12,2%) | 19 | + 11,8% | (20,8%) |
| Coût du risque | (20) | (13) | (35,0%) | (4) | (55,6%) | (66,7%) |
| Sociétés mises en équivalence | 99 | 139 | + 40,4% | 53 | (38,4%) | (14,5%) |
| Résultat courant avant impôts | 120 | 162 | + 35,0% | 68 | (27,7%) | (8,1%) |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | (9) | (6) | (33,3%) | (4) | + 100% | - |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | 111 | 156 | + 40,5% | 64 | (30,4%) | (8,6%) |
| Coefficient d’exploitation | 78,1% | 80,6% | 80,8% | |||
| Fonds propres alloués (Md E) | 2,4 | 2,4 | ||||
| ROE | 9,4% | 13,6% |
Au deuxième trimestre 2004, le résultat net avant amortissement des survaleurs est de 64 millions d'euros contre 70 millions d'euros au deuxième trimestre 2003 en raison de l'impact du transfert de la banque Al Saudi Al Fransi (BSF) au pôle Banque de financement et d'investissement.
7. GESTION POUR COMPTE PROPRE ET DIVERS
La contribution du pôle Gestion pour compte propre et divers au résultat du groupe se redresse à - 217 millions d'euros au premier semestre 2004 contre - 298 millions d'euros au premier semestre 2003.
Le produit net bancaire du pôle " gestion pour compte et divers " enregistre l'amélioration des marchés boursiers sur les portefeuilles actions. Au premier semestre 2004, il intègre une reprise nette de 16 millions d'euros de provisions sur les titres de l'activité de portefeuille, alors qu'une dotation de 152 millions d'euros avait été enregistrée au premier semestre 2003 (soit une augmentation du produit net bancaire de 168 millions d'euros entre les deux périodes).
En revanche, il inclut une légère hausse des coûts de financement (+ 15 millions d'euros sur le semestre) liée principalement à l'acquisition des 29% supplémentaires de Finaref entre les deux périodes (14,5% en décembre 2003 puis 14,5% en mars 2004).
La réorganisation du groupe a conduit à un certain nombre de modifications de répartitions entre pôles métiers et pôle " gestion pour compte propre et divers ", dont l'impact est pratiquement nul sur le résultat brut d'exploitation de celui-ci (le produit net bancaire et les charges d'exploitation étant en hausse de 50 millions d'euros environ)
| T2-04/T1-04 | T2-04/T2-03 | |||||
| Produit net bancaire | (309) | (122) | (60,5%) | 9 | n.s. | n.s. |
| Charges d’exploitation | (204) | (230) | + 12,7% | (123) | + 15,0% | + 29,5% |
| Résultat brut d’exploitation | (513) | (352) | (31,4%) | (114) | (52,1%) | (44,9%) |
| Coût du risque | 14 | (26) | n.s. | (20) | X 3,3 | n.s. |
| Sociétés mises en équivalence | 14 | (3) | n.s. | (7) | n.s. | n.s. |
| Résultat net sur actifs immobilisés | (84) | 3 | n.s. | 40 | n.s. | n.s. |
| Résultat courant avant impôts | (569) | (378) | (33,6%) | (101) | (63,5%) | (55,7%) |
| Résultat exceptionnel(hors coûts liés au rapprochement) + Impôts + FRBG | 271 | 161 | (40,6%) | 12 | (91,9%) | (94,5%) |
| Résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition | (298) | (217) | (27,2%) | (89) | (30,5%) | (21,2%) |
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU GROUPE CRÉDIT AGRICOLE
Le Groupe Crédit Agricole enregistre sur le premier semestre 2004 un résultat net part du groupe de 1 808 millions d'euros en hausse de 31,2% sur un an.
Cette progression résulte essentiellement d'une bonne dynamique opérationnelle, avec un résultat brut d'exploitation (4 272 millions d'euros) en progrès de 8,7% par rapport au premier semestre 2003 et d'une forte baisse de la charge du risque (- 23,9% sur un an). Sur la période, les charges liées au rapprochement s'élèvent à 171 millions d'euros, en raison des opérations d'intégrations réalisées pour l'essentiel au premier semestre 2004.
Le montant total des capitaux propres part du groupe et FRBG s'établit au 30 juin 2004 à 44,6 milliards d'euros ; le ratio de solvabilité s'établit à 10,2%, dont 7,8% pour le Tier one.
Eléments financiers pour le groupe Crédit Agricole
Image disponible en téléchargement sur www.companynewsgroup.com
Les éléments présentés, ci-dessus, sont relatifs au Groupe Crédit Agricole, constitué de l'ensemble des Caisses locales, des Caisses régionales, de Crédit Agricole s.a. et de leurs filiales.
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Présentation disponible sur le site internet : www.credit-agricole-sa.fr
Relations INVESTISSEURS
Denis Kleiber 01.43.23.26.78
Claude Rosenfeld 01.43.23.23.81
Marguerite Borsotto 01.43.23.34.83
Catherine Courcier 01.43.23.27.56
Emmanuelle Yannakis 01.43.23.40.42
(1) Intégration des mandats investis en OPCVM et retraitement de l'autoconsommation des fonds nourriciers dans les fonds maîtres : impact d'environ 12 milliards d'euros.
(2) A compter du premier semestre 2004, les encours de gestion privée n'englobent plus les encours d'assurance vie appartenant aux clients gérés du Crédit Lyonnais ; Les données historiques ont été retraitées sur ces bases.
(3) La définition des actifs gérés a été harmonisée entre les filiales à l'occasion de la fusion Prédica/UAF, les données historiques ont été retraitées.
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