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CHU DE POITIERS

lundi 6 décembre 2004 à 2h02

Les résultats d'une étude clinique montrent les bénéfices à long-terme de l'imatinib en traitement de première intention chez les patients atteints d'une Leucémie Myéloïde Chronique nouvellement diagnostiquée


POITIERS, France, December 6 /PRNewswire/ --

- Les patients obtiennent une réponse durable à l'imatinib à 42 mois de traitement

Le CHU de Poitiers, France, annonce aujourd'hui les résultats d'une étude montrant que les patients atteints d'une Leucémie Myéloïde Chronique nouvellement diagnostiquée et traités le plus tôt possible avec l'imatinib, augmentent leur chance d'obtenir une réponse cytogénétique complète (soit l'élimination des cellules contenant des chromosomes Philadelphie, un des points clés du traitement contre cette pathologie) et améliorent leur taux de survie à long-terme.

Ces nouvelles données issues de la plus grande étude jamais réalisée sur les patients atteints de Leucémie Myéloïde Chronique, International Randomized IFN vs. ST1571 (IRIS), incluant 1106 patients, ont été présentées aujourd'hui au congrès de l'American Society of Hematology (ASH). Dans cette étude, les patients atteints d'une Leucémie Myéloïde Chronique (LMC) à chromosome Philadelphie (bcr-abl) positif (Ph +) nouvellement diagnostiquée, et obtenant une réponse cytogénétique précoce, améliorent leur taux survie sans progression de la maladie comparé aux patients qui n'obtiennent pas de réponses cytogénétiques rapidement. Les patients obtiennent une réponse durable à l'imatinib à 42 mois de traitement.

Pour le Pr François Guilhot, Chef de service du Département d'Oncologie Hématologique et de Thérapie Cellulaire, CHU La Milétrie, Poitiers, France : << L' étude IRIS continue de montrer des réponses durables chez les patients traités avec l'imatinib. Pour les patients qui ont les meilleures taux de réponse au traitement, la probabilité de stopper la progression de la maladie est très élevée >>

Les points clés de l'étude

Les résultats les plus importants de l'étude montrent qu'à 42 mois de traitement avec l'imatinib, le taux de patients sans progression de la maladie est de 84% et que seulement 6% d'entre eux atteignent les phases les plus avancées de la maladie, soit les phases accélérées ou crises blastiques. Le taux de survie générale chez les patients traités avec l' imatinib est de 97% à 42 mois. Le taux de patients sans progression de la maladie à 42 mois est de 93% chez les patients prenant l'imatinib en traitement de première intention et qui obtiennent une réponse cytogénétique complète dans une période de douze mois suivant le début du traitement, contre 74% des patients qui n'ont pas de réponses cytogénétiques complètes.

Chez les patients qui ont obtenu une réponse cytogénétique complète et une réduction de 3 log ou plus des gènes BCr/Abl (appelée réponse moléculaire) à 12 mois, la probabilité de stopper la progression de la maladie est de 98% à 42 mois comparé à 90% pour les patients ayant obtenu une réponse cytogénétique complète et une réduction inférieure à 3 log, et 75% pour les patients n'ayant pas obtenu de réponses cytogénétiques complètes.

Dans la Leucémie Myéloïde Chronique, une réponse moléculaire signifie la disparition ou la réduction de la quantité du gène Bcr-Abl. Ce gène de fusion Bcr-Abl conduit à la formation d'une protéine anormale à forte activité autonome tyrosine kinase. La protéine Bcr-Abl, dont l'activité tyrosine kinase est dérégulée, est responsable d'une activation en cascade de différentes kinases cellulaires avec pour conséquences une prolifération permanente des leucocytes, signe caractéristique de la LMC. Une réponse hématologique complète signifie un retour à la normal des cellules du sang constatée depuis 4 semaines, cependant les cellules contenant le chromosome Philadelphie (Ph+) peuvent toujours être présentes. Une réponse cytogénétique majeure signifie que l'on détecte moins de 35% des cellules contenant le chromosome Philadelphie ( l'anomalie génétique caractérisant la LMC). Dans le cas d'une réponse cytogénétique complète, les cellules contenant le chromosome Philadelphie sont toujours présentes.

Cette étude a été publiée dans la revue Blood, abstract no. 21, Volume 104, Numéro 11, 16 Novembre, 2004

A propos de l'étude IRIS

IRIS International Randomized IFN vs. ST1571 : la plus grande étude de phase III jamais réalisée à ce jour.

De juin 2000 à janvier 2001, 1106 patients ont été enrôlés dans cette étude. Ils étaient répartis dans 117 centres à travers 16 pays (553 patients traités avec imatinib seul et 553 avec interféron alpha+ cyratabine).

Le protocole de l'étude IRIS (étude 106) permet d'établir un croisement entre l'absence de réponse, la perte de réponse ou l'intolérance au traitement.

Après une analyse intermédiaire sur les données de l'étude, le protocole initial a été modifié par l'Independent Data Monitoring Board (IDMB) afin de permettre aux patients, dans chaque groupe, d'abandonner l'étude dans le cas ou ils n'obtiennent pas de réponse cytogénétique majeure après 1 an de traitement, au lieu des deux ans initialement convenus. Cette modification du protocole autorisait également les patients dans le groupe traité avec interféron alpha+cytarabine de changer de traitement et de prendre de l'imatinib, dès qu'ils le souhaitaient.

CHU de Poitiers

Contacts presse : Stéphan MARET, Directeur délégué à la communication; Assistantes de Communication : Ariane BECKER, Chantal VERGES, Tel: +33-05-49-44-47-47, Fax : +33-05-49-44-47-48, E-mail : communication@chu-poitiers.fr

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