L'analyse montre les avantages de MabCampath (R) chez les patients à haut risque atteints de leucémie lymphocytaire chronique
SAN DIEGO, December 7 /PRNewswire/ --
- L'administration de MabCampath en sous-cutané est efficace dans le traitement des malades externes atteints de LLC et réfractaires au Fludara(R).
Les résultats d'un essai clinique présentés au 46ième Colloque et Exposition de la Société Américaine d'hématologie ont établi que MabCampath (alemtuzumab) administré en sous-cutané était une thérapie efficace pour les patients génétiques à haut risque atteints de leucémie lymphocytaire chronique (LLC).
"L'application sous cutanée de MabCampath s'est montrée une thérapie efficace et sûre pour les patients LLC réfractaires avec profils génétiques à haut risque," déclare Stephan Stilgenbauer, M.D., Département de Médecine Interne III, Université de Ulm, Allemagne, et chercheur principal de l'étude. "Des caractéristiques telles que l'absence de mutation VH et la délétion de 17p, qui est liée à l'inactivation du gène p53, sont associés à un pronostic malheureux pour les patients LLC," explique Stilgenbauer.
Un statut VH non muté se réfère à des lymphocytes qui se sont transformés en cellule cancéreuse avant la sélection antigène (une étape normale du développement de cellules). Les mutations ou délétions de gène de p53, un gène suppressif de tumeur connu, sont associées à de nombreuses formes de cancer. Pour ces patients à haut risque, les autres options de traitement échouent souvent.
Le taux général de réponse au MabCampath fut de 36 pour cent (réponse complète (RC) deux pour cent, réponse partielle (RP) 34 pour cent) chez les 44 patients LLC réfractaires à la chimiothérapie avec fludarabine. La médiane de survie sans progression était de 9,7 mois, et la médiane de survie en général de 13,1 mois. Les réponses (RC ou RP) au MabCampath furent observées dans sept sur 13 cas de délétion de 17p, 14 sur 27 patients avec VH non muté et cinq sur 13 avec une délétion de 11q.
Etude détaillée
L'essai LLC2H du groupe d'étude de LLC allemand (GLLCSG) a été initié pour évaluer l'application sous cutanée de 3 x 30 mg MabCampath-1H par semaine pour un maximum de 12 semaines chez les patients LLC réfractaires à la fludarabine après une escalade de dose en intraveineuse (3, 10, 30 mg). L'analyse intermédiaire actuelle est basée sur les 50 premiers patients consécutifs inscrits jusqu'en avril 2004. L'age médian était de 63 (limites 35-79) ans, 70 pour cent d'hommes, et un nombre médian de quatre (limites 1- 7) thérapies reçues précédemment. La dose fut escaladé chez 46 patients et la thérapie sous cutanée suivie chez 44 d'entre eux. Une escalade de la dose en intraveineuse fut accompagnée d'absence de rigor et de fièvre ou de fièvre et de rigor légers (grade I-II) suite à la prémédication au paracétamol et aux antihistamines chez la majorité des patients, tandis que les réactions d'infusion de grade III/IV furent rares (n=3).
Le traitement en sous-cutané fut continué en externe dans tous les cas mais dut être interrompu temporairement chez 28 patients à cause d'effets immunosuppresseurs ou d'infections (n=6; réactivations CMV n=3). La thérapie fut arrêtée de façon précoce dans 22 cas à cause de la progression de la maladie (n=9), réactivation CMV (cytomégalovirus) (n=3), toxicité sanguine (n=7), hémolyse (n=1), effets secondaires (n=1), et infection (n=1). Des six cas de réactivation CMV asymptomatique, cinq répondirent rapidement au valgancyclovir oral. Au cours du traitement sous-cutané, la toxicité était principalement de grade I/II sauf pour la toxicité sanguine (grade III/IV anémie: 14 pour cent, thrombocytopénie: 34 pour cent, neutropénie: 66 pour cent) et infections de grade III/IV (24 pour cent). Après un temps de suivi médian de 9,3 mois, 18 morts eurent lieu (progression n=12, sepsis n=3, non liées à LLC n=2, avant commencement du traitement n=1).
Les analyses des facteurs de risque génétiques ont montré un état VH non muté chez 62 pour cent des patients et des aberrations génomiques à haut risque chez la majorité des patients (17p-: 29 pour cent, 11q-: 29 pour cent, +12q: 18 pour cent, 13q- unique: 16 pour cent). Des réponses (RC ou RP) furent observées dans 14 sur 27 cas de VH non muté, cinq sur 13 11q- et sept sur 13 17p-.
A propos de LLC
La leucémie lymphoïde chronique est la forme de leucémie la plus prévalente chez l'adulte. Chaque année, elle frappe environ 120 000 personnes aux Etats-Unis et en Europe. La maladie, plus communément diagnostiquée chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, est caractérisée par une accumulation de leucocytes immatures (lymphocytes) dans la moelle osseuse, le sang, les tissus lymphatiques et autres organes. Deux types de lymphocytes sont présents dans le sang : les cellules B et les cellules T. Environ 95% des cas de LLC impliquent des lymphocytes B cancéreux. Les lymphocytes B ayant une durée de vie supérieure à la normale, ils commencent à s'accumuler et "évincent" les cellules sanguines saines. L'accumulation de leucocytes immatures (lymphocytes) dans la moelle osseuse exclut la génération de cellules saines et peut devenir mortelle. Parmi les symptômes, on compte la fatigue, les douleurs osseuses, les transpirations de nuit, une diminution de l'appétit et une perte de poids, mais le fait que la moelle épinière soit impliquée entraîne aussi un affaiblissement du système immunitaire, exposant le patient à un risque d'infection plus élevé.
A propos de MabCampath (Alemtuzumab)
MabCampath (Alemtuzumab), aussi commercialisé sous le nom de Campath aux Etats-Unis, est le premier et unique anticorps monoclonal humanisé approuvé pour le traitement de la LLC et le premier médicament dont l'efficacité a pu être démontrée lors du traitement de patients LLC réfractaires aux agents alkylants et au phosphate de fludarabine. Aucun autre agent thérapeutique n'a révélé une efficacité comparable chez ce groupe de sujets. Le mode d'action de MabCampath diffère complètement des traitements standard, puisqu'il cible sélectivement l'antigène CD 52 à la surface des lymphocytes malins. Le fait que MabCampath s'attache aux cellules cancéreuses active la destruction de ces cellules. Ce processus favorise l'élimination des lymphocytes malins du sang, de la moelle osseuse et des autres organes affectés ; ils peuvent donc prolonger l'espérance de vie du malade.
MabCampath offre un profil d'effets secondaires gérables en toute sécurité au moyen d'une prophylaxie contre et d'une surveillance des infections à germes opportunistes. Ces effets secondaires sont prévisibles, gérables et réversibles. De plus, les patients peuvent une fois de plus former leurs propres cellules sanguines saines car MabCampath n'attaque pas les cellules souches de la moelle épinière.
Prof. Dr. H. Dohner, pour l'Université de Ulm, +1-731-500-24400 fax, +1-731-500-24493, ou +1-731-500-24352
Site Web: http://www.uni-ulm.de/onkologie
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