La voie de l'avenir

Lorsque j’ai pris mes fonctions, il y a moins de deux mois, j’ai constaté comme vous :

- que l’entreprise était enlisée ;
- qu’elle ne s’était jamais vraiment intéressée à ses actionnaires.

Je souhaite que cela change.

C’est la raison pour laquelle je prends l’initiative de vous écrire aujourd’hui. Par le biais de cette Lettre, je veux vous tenir informés régulièrement.

L’actualité aujourd’hui, c’est :

- l’annonce le 26 avril 2005 des résultats annuels 2004, décevants ; ils s’inscrivent dans la continuité des années précédentes : baisse du chiffre d’affaires en raison de la baisse de l’activité Navettes, dégradation des marges d’exploitation et résultat net, comme l’année dernière, lourdement en perte, à -810 M€,

- les résultats du premier trimestre 2005, encourageants : le chiffre d’affaires progresse de 2% par rapport au premier trimestre 2004 et de votre activité Navettes

- l’obtention du waiver après des mois d’atermoiements et, donc, l’ouverture des négociations avec les créanciers – négociations qui, d’après les créanciers eux mêmes, seront longues et difficiles – et que je souhaite aborder en position de force grâce à votre soutien,

- les Assemblées Générales du 17 juin. Selon la règle de l’alternance, elles auraient dû se tenir en Grande-Bretagne, mais le Conseil a choisi Coquelles/Calais parce que c’est plus économique et que cela permettra à ceux qui viendront de faire le «tour du propriétaire».

Eurotunnel est une très belle entreprise qu’il faut sauver de certains prédateurs.

Tous les actionnaires doivent se sentir solidaires du Conseil, pour que nous soyons forts et unis.

C’est comme cela que nous gagnerons.

Avec mes sentiments dévoués.

Jacques Gounon

Résultats Eurotunnel 2004 : un bilan décevant, une lueur d’espoir

- Baisse du chiffre d’affaires de 4% en raison de la baisse de l’activité Navettes (- 7%) dans un marché passagers en repli et dans un contexte de guerre des prix
- Dégradation des marges d’exploitation (- 6%)
- Résultat d’exploitation en légère hausse (+ 1%)
- Frais financiers en baisse de 5%, entraînant une amélioration du résultat sous-jacent de 13%
- Perte nette de 810 M€, après une dépréciation exceptionnelle de 560 M€ (à comparer à une perte nette de 1 889 M€ en 2003, après une dépréciation exceptionnelle de 1 845 M€)