Une nouvelle importante étude se concentre sur un meilleur traitement pour les femmes âgées souffrant d'un cancer du sein précoce à récepteur négatif
ST. GALLEN, Suisse, January 26 /PRNewswire/ --
- Une étude CASA est annoncée à la 9ième conférence internationale du Primary Therapy of Early Breast Cancer (traitement primaire du cancer précoce du sein) à St. Gallen en Suisse
Les femmes âgées souffrant d'un cancer du sein précoce à récepteur négatif qui ne peuvent actuellement pas bénéficier de médicaments anticancéreux post opératoires efficaces, pourront participer à une nouvelle étude clinique visant ce groupe de femmes en particulier.
Environ 1300 femmes âgées de 66 ans et plus ayant ce type de cancer du sein, cancer qui ne réagit pas aux traitements hormonaux tels que tamoxifen, seront recrutées pour participer à l'étude Chemotherapy Adjuvant Studies for Women at Advanced Age (CASA). Cette étude sera coordonnée par le International Breast Cancer Study Group (IBCSG), et bénéficiera d'une participation à travers le monde du International Group (BIG) et du soutien de Schering-Plough Corporation.
L'étude, annoncée cette semaine à la 9ième conférence internationale du Primary Therapy of Early Breast Cancer, étudiera l'efficacité d'une nouvelle forme de chimiothérapie appelée doxorubicine pégylée liposomale ((Caelyx(R)), Schering-Plough Corporation), sur la récurrence du cancer du sein et sur la survie après chirurgie. Elle comparera aussi Caelyx à d'autres combinaisons de médicaments anticancéreux à faible dosage.
Dr. Silvia Dellapasqua, du IBCSG à Bern en Suisse, un des directeurs de l'étude CASA, explique que les médecins font actuellement face à un dilemme quant au traitement des 15-30 % de femmes plus âgées souffrant d'un cancer du sein qui ne réagit pas au traitement hormonal.
<< Certains physiciens peuvent décider de ne pas offrir de traitement supplémentaire après l'opération appropriée, en particulier si la femme n'est pas en état de supporter le traitement >>, dit le Dr. Dellapasqua. << D'autres peuvent modifier les programmes de chimiothérapie qui sont donnés à des femmes plus jeunes, essayant empiriquement d'éviter les effets toxiques subjectifs qui sont plus communs et moins tolérables chez les patientes plus âgées. Nous espérons que l'étude CAS aidera à établir de nouveaux standards de soins pour ces femmes qui sont plus âgées >>.
L'étude CASA (IBCSG 32-05 / BIG 1-05) sera réalisée avec 1296 patientes âgées de 66 ans et plus et souffrant d'un cancer précoce qui ne réagit pas aux traitements hormonaux. La durée du programme de traitement adjuvant de l'étude sera de 16 semaines.
Sur la base des préférences du physicien et/ou du patient, les patients seront traités avec une des deux options randomisées suivantes :
- Option CAELYX-Nil: -Doxorubicine pégylée liposomale (Caelyx) contre -Pas de traitement adjuvant - Option CAELYX-Métronomique CM -Doxorubicine pégylée liposomale (Caelyx) contre -Faible dosage de cyclophosphamide métronomique et de méthotrexate.
Dr. Dellapasqua explique que le doxorubicine pégylée liposomale sera utilisé dans l'étude parce que les études conduites sur des sujets frêles souffrant d'autres maladies ont montré qu'il est mieux toléré que la formule non pégylée, tout en offrant l'efficacité de la doxorubicine conventionnelle. La combinaison de cyclophosphamide et de méthotrexate à faible dosage a été choisie parce qu'elle a montré avoir une moindre toxicité que d'autres régimes de chimiothérapies adjuvantes utilisées pour le traitement du cancer du sein, tout en ayant un effet évident contre la maladie manifeste et mesurable.
<< Le IBCSG réalise traditionnellement des études sur des populations particulières telles que les femmes plus âgées. Le but est d'obtenir des informations sur les traitements adaptés aux patientes individuelles dans des aires où le tel choix de traitement est actuellement influencé par de fortes opinions ou un manque de données >>, ajoute le professeur Aron Goldhirsch, président du comité scientifique de IBCSG. << Nous espérons qu'en incluant des investigateurs de plusieurs pays différents, le recrutement de patientes sera assez rapide pour permettre de répondre très vite aux questions importantes sur les traitements adjuvants des patientes plus âgées >>.
L'étude, qui commencera à prendre des patientes dans la première moitié de 2005, doit se terminer en quatre ans et demi environ. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site http://www.ibcsg.org.
A propos du cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez la femme, avec environ 12 % de femmes dans le monde risquant de développer cette maladie au cours de leur vie. (1) Pour les patientes en phase terminale, ou souffrant d'un cancer du sein métastatique, 20 % ont une chance de survie de 5 ans et (2) la moyenne de survie est de deux à trois ans à partir du diagnostic. (1) Pour cette raison, le cancer du sein est la seconde cause de décès chez les femmes souffrant d'un cancer, tous âges confondus, derrière le cancer du poumon, et il est la cause principale de décès chez la femme de 40 à 55 ans. (3,4) Bien que les taux de mortalité chez les malades du cancer du sein aient légèrement baissé au cours de la dernière décennie, grâce aux progrès dans la détection précoce et à la gestion de la maladie, (3) ils restent hauts. (4,5)
Actuellement, dans les principaux pays européens, presque 67 000 femmes meurent chaque année du cancer du sein. Environ 10 % à 15 % de tous les diagnostics de cancer du sein sont des cancers du sein métastatiques et 40 % des cas touchent les ganglions lymphatiques auxiliaires. Environ 70 % de ces patientes font une rechute, avec un cancer du sein métastatique dans environ deux tiers de ces cas. (6)
Références: (1) Sakorafas GH, Tsiotou AG. Genetic predisposition to breast cancer: a surgical perspective. Br J Surg. 2000; 87:149-162. (2) American Cancer Society. Faits sur le cancer et nombres pour 2001 disponibles sur : http://www.cancer.org . (3) Winer EP, Morrow M, Osborne CK, Harris JR. Malignant tumors of the breast. In: DeVita VT, Jr., Hellman S, Rosenberg SA, eds. Cancer: Principles and Practice of Oncology. Vol 2. 6ième éd. Philadelphia, Pa.: Lippincott Williams & Wilkins; 2001:1651-1726. (4) Pisani P, Parkin DM, Bray F, Ferlay J. Estimates of the worldwide mortality from 25 cancers in 1990. Int J Cancer. 1999; 83:18-29. (5) Quinn MJ, Martinez-Garcia C, Berrino F. Variations in survival from breast cancer in Europe by age and country, 1978-1989. Eur J Cancer. 1998; 34:2204-2211. (6) Paridaens R. Algorithms for the management of advanced breast cancer. Eur J Cancer. 2000; 36 (suppl 5): S6-S Site Web : http://www.ibcsg.org http://www.cancer.org
Nadia Munarini de IBCSG, portable +41-79-207-45-82, +41-31-389-9227 (Bern), nadia.munarini@ibcsg.org; Colin Martin de Ritz Communications, portable +44-7931-560-141, +44-20-8994-1639 (Londres), colin.martin@ritzcommunications.com, pour IBCSG