Le volume d'urine est un indicateur utile de polyurie nocturne

PARIS, August 27 /PRNewswire/ --

- Des millions de personnes qui doivent visiter les toilettes la nuit peuvent maintenant se diagnostiquer elles-mêmes, grâce à un simple test qu'elles peuvent faire à la maison.

Une étude récente réalisée auprès de 1 000 patients atteints de nycturie présentée en août, lors de la réunion annuelle de l'ICS/IUGA, à Paris, a découvert que plus de 76 % d'entre eux souffraient de l'état problématique appelé polyurie nocturne. Des études ont aussi démontré qu'une proportion importante d'adultes âgés de moins de 65 ans perdent du sommeil parce qu'ils doivent uriner souvent la nuit(1).

Le volume d'urine rejeté par une personne la nuit est un indicateur essentiel pour diagnostiquer s'il y a un problème comme la nycturie, selon les experts. Maintenant, les patients ont une façon de noter leur production d'urine pour déterminer s'ils ont ce problème.

Des personnes en santé, de tous les âges, qui doivent uriner une ou plusieurs fois la nuit connaissent souvent des problèmes comme le manque de sommeil et cela peut nuire à leur travail. << Le manque de sommeil dû à des mictions fréquentes est plus qu'inconfortable >>, selon le Dr Poul Jennum, expert danois du sommeil. << La somnolence diurne peut représenter un danger pour la santé, la sécurité et nuire aux relations interpersonnelles en milieu de travail >>.

Les personnes souffrant de polyurie nocturne produisent des quantités importantes et fréquentes d'urine la nuit. En fait, elles représentent plus du tiers de la production quotidienne totale.

Une thérapie au MINIRIN (desmopressine) réduit le volume d'urine en augmentant sa concentration. Une dose le soir dure jusqu'à huit heures et peut réduire sensiblement le besoin de se réveiller la nuit pour uriner. Les études indiquent que près de 30 % des patients passent une nuit de sommeil sans perturbation de 5 heures ou plus après avoir pris MINIRIN(2,3,4).

Les personnes qui souffrent d'un manque de sommeil à cause de leurs visites nocturnes à la salle de bain disposent maintenant d'un outil important pour les aider à << diagnostiquer >> leur problème. Si elles enregistrent leur production d'urine pendant quelques jours, au moyen d'un simple graphique de volume de fréquence (GVF), les patients peuvent apporter des données utiles à un médecin qui évalue leur état.

On peut aussi relier à nycturie à la dépression

Le manque de sommeil dû à des visites fréquentes à la salle de bain, la nuit, peut devenir un problème chronique qui a des conséquences graves sur la santé. Si elle descend sous le seuil de sommeil du corps, une personne aura de la difficulté à s'acquitter des tâches normales de la vie quotidienne. Selon des experts, des fonctions cognitives, comme la concentration, la mémoire et la créativité peuvent toutes êtres touchées négativement(5).

Des difficultés à rester alerte au travail peuvent aussi nuire à la productivité d'une personne. Selon les statistiques, une personne atteinte de nycturie connaît une baisse de productivité d'environ 9,2 % au travail, par rapport à une personne en santé(6).

Une étude suédoise, présentée en février 2004, laisse entendre qu'il y a un lien bien établi entre une dépression majeure et la nycturie (supérieure ou égale à 2 visites par nuit)(7). Les chercheurs ont constaté une hausse six fois plus grande de la nycturie chez les hommes (âgés en moyenne de 48 ans) et trois fois supérieure chez les femmes âgées en moyenne de 50 ans, associées à la dépression.

Options de traitement

Les patients qui connaissent le besoin d'uriner la nuit (plus d'une fois) et qui excrètent des volumes importants (350 ml ou plus par visite) peuvent essayer de modifier leurs habitudes, comme limiter leur consommation de liquide, comme des boisson gazeuses, du café ou du thé, en fin d'après-midi ou en soirée, selon les experts.

Mais, ce changement d'habitudes ne fonctionne pas pour la majorité des personnes atteintes. Une pharmacothérapie est donc une option viable.

Pour le traitement de la polyurie nocturne, MINIRIN (desmopressine) imite l'action de l'hormone antidiurétique produite naturellement, la vasopressine. Ainsi, la production nocturne d'urine est réduite.

Références 1) Paul Abrams et al. Is nocturnal polyuria a key factor in nocturia? Résumé présenté à l'ICS/IUGA 2004 2) Mattiasson A. et al. Efficacy of desmopressin in the treatment of nocturia: a double-blind placebo-controlled study in men. BJU Int 2002; 89:855-862 3) Lose G. et al. Efficacy of desmopressin (Minirin) in the treatment of nocturia: a double-blind placebo-controlled study in women. Am J Obstet Gynecol 2003; 189:1106-1113 4) Van Kerrebroeck, P., Rezapour, M., Thüroff, J., Cortesse, A. (2002). "Efficacy and safety of oral desmopressin (MINIRIN) in treatment of nocturia in men and women." Int Urogynecol J 13:S5-S6 5) Jennum P. The impact on nocturia on sleep. Présenté au premier atelier international sur la nycturie, juin, Malte. 6) Kobelt G et al. Productivity, vitality and utility in a group of healthy professionally active individuals with nocturia. BJU Int 2003; 91:190-195 7) Asplund R et al. Nocturia and depression. BJU Int 2004; 93:1253-1256