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PFIZER INC

secteur : Recherche et fabrication pharmacetique
mercredi 6 septembre 2006 à 10h02

Un traitement hypotenseur à base d'amlodipine réduit de plus d'un tiers le risque de diabète nouvellement installé


BARCELONE, Espagne, September 6 /PRNewswire/ --

- Publié au nom du Comité exécutif de l'essai ASCOT (Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial)

Un traitement hypotenseur à base d'amlodipine, un antagoniste du calcium, s'avère réduire de 34 pour cent le risque de diabète nouvellement installé chez des patients hypertendus comparativement à un traitement largement utilisé à base de bêtabloqueur, selon les conclusions de la plus importante étude sur l'hypertension jamais menée en Europe (presque 20 000 patients). Les résultats ont été présentés aujourd'hui au Congrès mondial de cardiologie de Barcelone.

L'essai ASCOT (Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial) a comparé deux traitements visant à contrôler l'hypertension : la bithérapie bêtabloqueur aténolol/diurétique bendroflumethiazide et la bithérapie antagoniste du calcium amlodipine/enzyme de conversion de l'angiotensine (ACE) périndopril. Sur les 19 257 patients inscrits dans l'étude, 14 120 n'avaient pas de diabète au départ et 1 366 de ces patients ont développé un diabète pendant l'étude : 567 (8 %) dans le groupe amlodipine et 799 (11,4 %) dans le groupe aténolol.

<< La bithérapie bêtabloqueur et diurétique représentait l'un des facteurs de risque les plus importants pour le développement d'un diabète nouvellement installé >>, affirme le Dr Ajay Gupta de l'International Centre for Circulatory Health, Imperial College London, RU. << Chez les patients traités par la bithérapie d'hypotension plus moderne - amlodipine et perindopril, le risque de diabète était réduit de 34 pour cent. C'est une découverte importante, car le diabète représente un risque considérablement accru d'infarctus du myocarde (attaque cardiaue) et d'accident cérébrovasculaire. >>

En outre, l'étude ASCOT a montré que, chez les patients traités par bêtabloqueur se développait un risque accru de diabète nouvellement installé, et ce, quels que soient leurs autres facteurs de risque : masse pondérale, taux de sucre dans le sang au début de l'étude et tension artérielle initiale.

Commentant les résultats, le professeur Neil Poulter, un membre du Comité exécutif de l'étude ASCOT, déclare : << Ces découvertes ont des implications importantes pour des milliers de personnes. Avec la seule hypertension, le risque de diabète est deux ou trois fois plus grand. Maintenant nous savons que la bithérapie habituelle bêtabloqueur et diurétique augmente de manière significative ce risque comparativement à une autre bithérapie amlodipine et perindopril. Les médecins devraient soigneusement réfléchir avant de prescrire la stratégie à base de bêtabloqueurs pour traiter l'hypertension. >>

Les résultats à cinq ans de l'essai ASCOT montrent que, chez les patients traités par l'amlodipine, se manifestent une réduction de 11 pour cent de la mortalité générale, une réduction de 23 pour cent des incidents cérébrovasculaires mortels et non mortels et une réduction de 24 pour cent des accidents cardiovasculaires fatals comparativement aux patients traités par bêtabloqueur. En outre, on a relevé une réduction de 10 pour cent du critère primaire de maladies coronariennes fatales et d'attaques cardiaques non fatales. Statistiquement, cette réduction n'a pas atteint un niveau significatif, car l'étude a été interrompue précocement étant donné les effets bénéfiques sur la mortalité associés au traitement à base d'amlodipine.

Un certain nombre d'organisations indépendantes, notamment le UK National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE), en collaboration avec la British Hypertension Society, ont recommandé que les bêtabloqueurs ne soient plus la thérapie initiale préférée contre l'hypertension et qu'un diurétique antagoniste du calcium ou de type thiazide devrait être le premier choix pour un traitement initial chez des patients hypertendus de 55 ans ou plus ou chez des patients noirs de n'importe quel âge. Si le traitement initial est à base de bêtabloqueurs et si un deuxième médicament est nécessaire, il vaut mieux ajouter un antagoniste du calcium plutôt qu'un diurétique thiazide afin de réduire le risque que le patient développe un diabète.3

<< Ces données mettent en évidence le risque accru de nouveaux cas de diabètes que représente un traitement par bêtabloqueur et diurétique. Elles soutiennent cette recommandation >>, conclut le professeur Poulter.

Références

Gupta AK on behalf of the ASCOT investigators. Determinants of new onset diabetes using hypertension patients questioned in the ASCOT-BPLA Trial, World Congress of Cardiology, Barcelona, 6th September 2006.

Dahlof B, Sever PS, Poulter NR, Wedel H et al. Prevention of cardiovascular events with an antihypertensive regimen of amlodipine adding perindopril as required versus atenolol adding bendroflumethiazide as required, in the Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial-Blood Pressure Lowering Arm (ASCOT-BPLA): A multicentre randomised controlled trial. Lancet. 2005;366:895-906.

3. NICE Clinical Guideline 34. Hypertension: Management of hypertension in adults in primary care, June 2006.

Remarques destinées aux rédacteurs

Financée par Pfizer, l'étude ASCOT était un essai dirigé par des chercheurs et coordonné par un comité directeur indépendant. L'étude a débuté en 1998 et 19 000 patients y ont participé au Royaume-Uni, en Irlande, en Suède, en Norvège, au Danemark, en Finlande et en Islande. En novembre 2004, le comité directeur d'ASCOT a endossé la recommandation du comité de surveillance de la sécurité des données d'essais cliniques (Data and Safety Monitoring Board) d'interrompre l'essai précocement à cause des effets favorables, y compris sur les issues fatales, apparus chez des patients ayant reçu un traitement basé sur un antagoniste du calcium.

Dans l'étude ASCOT, tous les patients souffraient d'hypertension et présentaient au moins trois des facteurs prédéfinis de risques cardiovasculaires : âge (55 ans ou plus), fumeur ou antécédents familiaux de maladies coronariennes. ASCOT avait comme objectif de déterminer si un traitement hypotenseur basé sur un antagoniste du calcium est plus efficace qu'un traitement hypotenseur basé sur un bêtabloqueur pour la prévention en première intention des maladies coronariennes. La durée moyenne du traitement était de cinq ans et demi.

L'interruption précoce de l'étude à cause des effets de la bithérapie amlodipine et périndropil sur le critère secondaire (la mortalité générale) a fait qu'il n'y a pas eu de données statistiques suffisantes pour évaluer, de manière significative, le critère primaire (infarctus du myocarde non fatal + accident cérébrovasculaire fatal). On a cependant relevé une réduction de 10 pour cent en faveur de la stratégie amlodipine et perindropil. Le critère secondaire incluait la mortalité générale, la mortalité cardiovasculaire, les accidents cérébrovasculaires mortels et non mortels ainsi que les événements et procédures coronariens. Le nouveau traitement a permis de réduire l'incidence de chacun de ces critères. Comme troisième critère préspécifié, on a retenu les diabètes nouvellement installés.

Norvasc (amlodipine besylate) est indiqué pour le traitement de

l'hypertension et de l'angine de poitrine. Au cours d'essais cliniques, les effets indésirables les plus souvent associés à Norvasc comparativement au placebo étaient l'oedème (8,3 % vs 2,4 %), la céphalée (7,3 % vs 7,8 %), la fatigue (4,5 % vs 2,8 %) et les étourdissements (3,2 % vs 3,4 %).

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