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mardi 12 décembre 2006 à 12h51

Des dirigeants de la société civile et des agences des Nations unies lancent un appel pour que l'accès soit donné au niveau international au nouveau vaccin contre le cancer du col de l'utérus


LONDRES, December 12 /PRNewswire/ --

- C'est parmi les femmes et les petites filles des pays en voie de développement que l'on constate le plus grand besoin en vaccins

Une conférence d'importance historique, rassemblant dirigeants de la société civile et responsables politiques internationaux, vient de lancer un appel à l'action immédiate pour qu'un accès rapide soit donné au niveau international aux nouveaux vaccins contre le cancer du col de l'utérus, qui pourrait sauver un quart de million de personnes par an. Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer affectant les femmes et 80 % des décès qui en résultent ont lieu dans les pays en voie de développement, où l'accès au dépistage et au traitement est extrêmement limité. De nouveaux vaccins dont l'efficacité a été récemment démontrée protègent les femmes contre le papillomavirus humain (HPV), qui est la cause de presque tous les cas de cancer du col de l'utérus.

<< Normalement il y a un délai de 15 à 20 ans entre le moment où les nouveaux vaccins sont validés dans les pays occidentaux et le moment où ils arrivent dans les pays en voie de développement >>, dit le Dr Nothemba Simelela, directeur de la connaissance et des appuis techniques de la Fédération Internationale de Planning Familial (International Planned Parenthood Federation (IPPF)) . << Le monde ne peut pas se permettre d'attendre 20 ans pour commencer à sauver les femmes du cancer du col de l'utérus. >>

Selon des experts de la santé, l'HPV fait partie des infections transmises par voie sexuelle dont la croissance est la plus rapide dans le monde. Environ 500 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont signalés tous les ans. Dans les pays industrialisés, la généralisation du dépistage et des traitements en a considérablement réduit le taux sur les 60 dernières années. Mais dans les pays en voie de développement, où plus de 95 % des femmes n'ont jamais bénéficié de frottis, le taux de décès causés par le cancer du col de l'utérus continue d'augmenter.

Au début de cette année, Merck & Co. a accordé la licence du premier vaccin anti-HPV. Un deuxième vaccin, fabriqué par GlaxoSmithKline, devrait être disponible sous licence en 2007. Ces nouveaux vaccins protègent à presque 100 % contre les deux formes les plus virulentes d'HPV, qui ensemble sont responsables d'environ 70 % des cancers du col de l'utérus. Ce sont les premiers vaccins contre le cancer, les premiers vaccins destinés principalement aux femmes et aux adolescentes et les premiers vaccins destinés à combattre une maladie grave de la santé génésique.

La réunion d'aujourd'hui, intitulée << Comment arrêter le cancer du col de l'utérus : accélération de l'accès aux vaccins anti-HPV au niveau mondial >>, est le premier forum international à traiter l'ensemble des problèmes qui entravent l'accès international à ces vaccins. Les experts de la santé et les responsables présents à la réunion qui s'est tenue à Londres au Royal College of Physicians, ont discuté des méthodes pour les introduire rapidement. Les obstacles principaux pour que les femmes puissent y avoir accès comprennent le manque d'information, les problèmes de distribution dans les pays en voie de développement, les financements, les questions réglementaires et les problèmes de fabrication et le manque d'appui politique.

<< Il faudra un engagement tant au niveau politique qu'économique, associé à des méthodes de distribution innovantes, pour que ce vaccin soit accessible aux femmes de par le monde >>, dit le Dr Jacqueline Sherris, responsable du programme stratégique pour la santé génésique chez PATH. << Il est essentiel de faire preuve d'imagination pour trouver de nouvelles ressources, y compris des partenariats financiers de donneurs externes et de gouvernements nationaux. Nous devons sensibiliser les pays où le besoin en vaccin est le plus fort >>.

Les participants à cette réunion ont lancé un appel à la collectivité internationale pour qu'elle soutienne la priorité accordée par l'Organisation Mondiale de la Santé pour accélérer les étapes de pré-qualification des vaccins anti-HPV. Ils ont également demandé aux grands acteurs internationaux de continuer d'établir des partenariats avec des collectivités au niveau mondial et au niveau local pour lutter contre le cancer du col de l'utérus. Outre ses travaux de sensibilisation des pays en voie de développement et pour susciter l'intérêt des donateurs, la réunion avait comme objectif le lancement d'un mouvement plus vaste destiné à assurer l'accès aux vaccins anti-HPV.

Cette réunion, qui a rassemblé plus de 60 leaders principaux provenant d'agences multilatérales, de la société civile, des gouvernements, du monde philanthropique et de l'industrie pharmaceutique, était une initiative de six organisations à but non lucratif : la Fondation Rockefeller, la Fédération Internationale de Planning Familial (International Planned Parenthood Federation), l'Union Internationale contre le Cancer (International Union Against Cancer), PATH, la Coalition de Défense du Vaccin contre le Sida (AIDS Vaccine Advocacy Coalition), et le Mouvement International pour le Vaccin contre le Sida (International AIDS Vaccine Initiative) . Les participants de la société civile présents représentaient un groupe diversifié d'organisations à but non lucratif qui oeuvrent sur les thèmes du cancer, de la santé génésique, des problèmes de la jeunesse et du VIH.

Outre les organismes ayant appelé à cette réunion et les autres leaders de la société civile, on notait la présence de représentants officiels de l'Organisation Mondiale de la Santé, de l'Agence des Nations-unies sur la Population, de la GAVI Alliance, de Merck & Co., de GaxoSmithKline, de la Fondation Bill & Melinda Gates, et des gouvernements du Brésil, de l'Inde, de l'Irlande, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de l'Ouganda et du Vietnam. Des bourses ont été également attribuées à 14 leaders du domaine de la santé provenant de 12 pays en voie de développement.

<< Chacun de ces acteurs a un rôle à jouer dans la prévention du cancer du col de l'utérus, >> dit Isabel Mortara, directrice de l'Union Internationale contre le Cancer (International Union Against Cancer). Cette réunion est unique en son genre parce qu'elle rapproche les grands secteurs concernés avant que l'utilisation de ces vaccins ne soit généralisée. L'établissement de partenariats entre secteurs et de dispositifs innovants pour l'accès à la santé peuvent faciliter la diffusion de ces nouveaux vaccins au niveau international. >>

Site Internet : http://www.ghstrat.com

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