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jeudi 7 juin 2007 à 8h06

En France, 26% des patients cancéreux (en Europe : 33%) ressentent parfois une douleur tellement intense qu'ils souhaitent mourir - les médicaments qui peuvent soulager sont encore sous-utilisés


BUDAPEST - European Association of Palliative Care (EAPC) Congress, June 7 /PRNewswire/ --

- La plus vaste enquête de ce type existante met en évidence le besoin d'améliorer la prise en charge de la douleur cancéreuse

62% (Europe : 2 sur 3) des patients atteints d'un cancer souffrent de douleurs modérées à sévères - malgré la disponibilité de médicaments efficaces, pour 26% (Europe : 1 sur 3) des patients la douleur est tellement intense qu'ils ressentent le désir de mourir, selon les résultats de l'étude Européenne sur la Douleur Cancéreuse (European Pain in Cancer : EPIC), communiqués aujourd'hui. Cette enquête montre que la douleur peut réduire significativement la qualité de vie des patients cancéreux et qu'elle est souvent traitée de façon inappropriée.

L'enquête EPIC, menée chez 4 824 patients dans 12 pays d'Europe, est la plus vaste enquête de ce type à évaluer l'impact et le traitement de la douleur dans le cancer. En France, 642 patients cancéreux ont participé à l'enquête. Ces résultats montrent qu'en France, bien que pour 46% (Europe : 1 sur 3) des patients la douleur ait été le motif de consultation lors du diagnostic du cancer, bien souvent, alors que la maladie cancéreuse est bien traitée, la douleur n'est pas prise en charge de façon efficace.

Les résultats d'aujourd'hui montrent que 76% (Europe : 73%) des patients contactés ont des douleurs qu'ils attribuent à leur cancer. Parmi ces patients cancéreux qui ont eu des douleurs dans le mois précédent, celle-ci est fréquente et chronique et presque un quart d'entre eux (Europe : 1/3) souffraient depuis plus d'un an.

Parmi ces patients cancéreux, ceux qui ont eu pendant le mois précédent des douleurs plusieurs fois par semaine ou plus souvent encore, ont participé à une interview approfondie qui a montré que la douleur avait un impact significatif sur la qualité de vie du patient et sur ses relations avec les autres. Presque la moitié (Europe : 1/3) de ceux interrogés ont estimé que leur douleur cancéreuse les empêche de vivre une vie normale, et 58% (Europe : 42%) ont eu le sentiment que leur douleur affecte leurs relations avec leur famille. Cette difficulté à maintenir des relations normales peut être liée au fait que 72% (Europe : 2/3) des patients pensent que les gens ne peuvent pas comprendre l'importance de la douleur ressentie.

<<Les résultats d'aujourd'hui montrent que les personnes qui luttent contre le cancer souffrent en silence quand il s'agit de la douleur, ce qui affecte leur capacité à vivre une vie normale et a un impact négatif sur leurs relations avec leur famille >>, déclare Lance Armstrong, survivant du cancer et, fondateur et président de la fondation Lance Armstrong. << Si le traitement du cancer a fait des progrès rapides ces dernières années, la prise en charge de la douleur cancéreuse, quant à elle, a du retard à rattraper. La communauté médicale doit jouer un rôle plus important pour prodiguer les soins et le soutien dont les personnes atteintes de cancer ont besoin. >>

Bien que les patients cancéreux reçoivent des médicaments contre la douleur, près de deux tiers des patients (Europe : 64%) rapportent que leur traitement n'est parfois pas suffisant pour la contrôler, avec un patient sur trois qui affirme que sa douleur est << intolérable >>. Plus de 82% (Europe : 62%) de ceux qui prennent les médicaments prescrits pour traiter leur douleur rapportent néanmoins l'existence d'accès douloureux qui sont brefs et intenses- chez plus de la moitié des patients ils surviennent au moins une fois par semaine, et 26% (Europe : plus d'un quart) des patients endurent ce type de douleur tous les jours. En dépit de cette preuve évidente d'un contrôle insuffisant de la douleur, seulement 22% (Europe : 34%) des patients atteints de cancer reçoivent un opioïde fort, la classe d'antalgiques les plus puissants.

C'est peut-être à cause de ces raisons que 64% (Europe : 66%) des patients utilisent des méthodes alternatives, comme la chaleur ou les massages, pour essayer de contrôler leur douleur, alors que 28% (Europe : plus d'un tiers) ont recours aux antalgiques délivrés sans ordonnance. Un patient sur deux dit qu'il serait prêt à payer << n'importe quel prix pour un traitement contre sa douleur s'il sait qu'il va être efficace >>.

Un autre facteur important à l'origine d'une prise en charge insuffisante de la douleur cancéreuse est le problème de communication entre le patient et son médecin. La plupart des patients interrogés déclarent qu'ils doivent d'eux même parler de leur douleur pour en discuter, alors que près de 26% (Europe : plus d'un quart) des patients rapportent que leur médecin ne leur demande pas toujours s'ils ont des douleurs. 34% (Europe : un tiers) des patients pensent que leur médecin n'a pas assez de temps pour discuter de leur douleur.

<< L'enquête EPIC montre qu'en dépit de l'existence de traitements efficaces, la douleur cancéreuse n'est pas toujours prise en charge de manière efficace >>, a déclaré le Dr Franco De Conno, MD, FRCP, Directeur de l'unité de réhabilitation et de soins palliatifs, Institut National Cancer (Fondation), Milan, et directeur honoraire de l'EAPC. << Les médecins devraient communiquer régulièrement avec leurs patients à propos de leur douleur, en mettant les traitements efficaces à leur disposition et en veillant à ce que l'administration de médicaments moins efficaces ne soient pas poursuivis quand une alternative plus efficace pourrait améliorer significativement la prise en charge de la douleur et, par conséquent, la qualité de vie. >>

Notes pour les rédacteurs

A propos de l'enquête

L'enquête EPIC a été conduite par une société d'études de marché indépendante << Research International >> sous les auspices de l'Association Européenne des Soins Palliatifs (European Association of Palliative Care EAPC) et avec l'aide d'un comité de pilotage issu de la Société Européenne de Soins Infirmiers en Oncologie (European Oncology Nursing Society : EONS),de la fondation de Lance Armstrong et d'OPEN Minds - un groupe d'experts issus de toute l'Europe, spécialisés dans la recherche et la prise en charge des douleurs persistantes - et sponsorisé grâce à une bourse de recherche fournie par Mundipharma International Limited (MINT).

L'objectif de l'enquête était de:

- Evaluer l'impact de la douleur chez les patients cancéreux,

- Établir la prévalence de la douleur chez les patients aux différents stades de leur cancer en Europe,

- Comprendre les pratiques courantes de traitement et les niveaux de satisfaction, et identifier les lacunes actuelles en terme de prise en charge efficace de la douleur des patients cancéreux en Europe,

- Explorer l'impact de la douleur sur la qualité de vie des patients.

Méthodologie

L'EPIC a été menée dans 12 pays européens: Danemark, Finlande, France, Irlande, Italie, Norvège, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Israël.

Les patients ont été recrutés à partir d'un large échantillon de la population, incluant des patients à tous les stades de la maladie (local, locorégional, métastatique). Dans chaque pays, tous les modes de recrutement possibles ont été utilisés, incluant le recrutement de patients par des médecins généralistes et spécialistes, des associations de patients, les forums de discussion en ligne et des annonces dans les journaux. Cependant, les méthodes de recrutement utilisées ont respecté la réglementation spécifique à chaque pays. Les centres de prise en charge de la douleur et les centres de soins palliatifs n'ont pas été sollicités pour éviter des biais dans le recueil des données.

En France, 642 patients (4 824 dans toute l'Europe) atteints de cancer ont été contactés pour des entretiens destinés à évaluer la prévalence, le niveau de sévérité et la fréquence des douleurs cancéreuses. 62% (Europe : 57%) de ces patients ont été sélectionnés pour participer à l'enquête - ils avaient côté l'intensité de leur douleur à 5 ou plus (sur une échelle visuelle de 0 à 10, où 0 correspondait à aucune douleur et 10 à la pire douleur imaginable) et avaient des douleurs récurrentes au moins plusieurs fois par mois au cours du mois précédent. Tous les patients interrogés étaient âgés de 18 ans et plus, et souffraient de tumeurs solides ou du sang.

Parmi les patients sélectionnés pour l'enquête, 379 (Europe : 2 339) étaient éligibles pour la seconde partie de l'enquête, et 50 (Europe : 514) d'entre eux ont été sélectionnés de façon aléatoire pour compléter un questionnaire plus approfondi. Ces patients souffraient de douleurs récurrentes au cours du dernier mois et à une fréquence supérieure à plusieurs fois par semaine.

L'enquête EPIC a été financée par une bourse de recherche accordée par Mundipharma International Limited (MINT). International Ltd, Cambridge, Angleterre

Une copie de l'enquête européenne de la douleur du cancer est disponible grâce au contacts ci-dessous, ou en visitant www.EPICsurvey.com

Pour de plus amples informations, veillez contacter s'il vous plaît : Rebecca Burton (onsite at EAPC congress), Cohn & Wolfe Email: rebecca_burton@uk.cohnwolfe.com Mobile: +44-7968-702-993 Aoife Gallagher, Cohn & Wolfe Email: aoife_gallagher@uk.cohnwolfe.com Mobile: +44-207-331-2324

European Pain in Cancer (EPIC) Survey
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