Une nouvelle étude de la FIIM souligne l'apport notable des partenariats pharmaceutiques publics et privés sur le plan de la santé dans les pays en voie de développement
GENEVE, Suisse, December 7 /PRNewswire/ --
- Depuis l'annonce des objectifs du Millénaire pour le développement, les programmes de l'industrie pharmaceutique ont permis plus d'un demi-milliard d'interventions évaluées à 4,4 milliards de dollars américains
La Fédération internationale de l'industrie du médicament (FIIM) a annoncé aujourd'hui les résultats d'une nouvelle étude qui révèle que, depuis que les Nations Unies ont annoncé les objectifs du Millénaire pour le développement en 2000, l'industrie a créé 126 partenariats liés à la santé. Elle a ainsi rendu possible assez d'interventions sanitaires pour venir en aide à 539 millions de personnes, soit plus des deux tiers de la population africaine subsaharienne (1).
Au cours de cette période, l'industrie pharmaceutique a rendu accessibles des médicaments, des vaccins, de l'équipement, des formations liées à la santé et de la main d'oeuvre, pour une somme de 4,38 milliards de dollars américains (2). Le coût des médicaments donnés a été évalué au bas mot à leur prix de gros.
Le Dr Daniel Vasella, président de la FIIM, président du conseil et PDG de Norvatis, a déclaré : << Les nouvelles données de la FIIM démontrent que l'industrie pharmaceutique aide manifestement les habitants des pays les plus pauvres du monde à mener des vies plus saines, plus productives et plus prometteuses. Cependant, tout comme nos partenaires des secteurs gouvernementaux et privés pour le développement international, nous reconnaissons l'ampleur des défis liés à la santé publique et relevés par les objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU. Nous sommes conscients qu'une réussite durable nécessitera encore plus de collaboration, de créativité et de travail acharné. Notre industrie est prête à faire sa part. >>
Le Dr Richard Feachem, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a ajouté : <<Sans engagement concret des entreprises, des gouvernements et des ONG, nous n'avons pas la moindre chance d'atteindre les principaux objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU. L'étude de la FIIM prouve que l'industrie pharmaceutique, en collaboration avec les gouvernements locaux et les organismes internationaux comme le nôtre, représente un partenaire nécessaire et important aux programmes de développement durables dans le secteur de la santé publique.>>
Les données de cette étude sectorielle publiée aujourd'hui (3) se rapportent à 126 des programmes de partenariat que les sociétés pharmaceutiques axées sur la recherche ont mis en place pour contribuer à la résolution des problèmes de santé dans les pays en voie de développement. Eu égard au nombre de programmes et de patients touchés, les dix maladies les plus préoccupantes pour ces projets sont l'éléphantiasis (filariose lymphatique), l'hépatite, le VIH/sida, la grippe, le paludisme, la polio, la cécité des rivières (onchocercose), la maladie du sommeil, le trachome et la tuberculose.
<< Au fil des années, des sociétés pharmaceutiques indépendantes ont mis en place divers programmes permanents tenant compte des besoins sanitaires des pays en voie de développement. Mais jusqu'à cette étude de la FIIM, nous n'avions pas une vision complète et détaillée de la contribution collective de notre industrie en ce qui concerne l'aide aux habitants des pays les plus pauvres et les plus défavorisés de la terre. C'est beaucoup plus clair maintenant. L'image qu'on nous renvoie est encourageante et servira de référence pour mesurer les progrès à venir >>, a précisé le docteur Vasella.
<< Par expérience, notre industrie a aussi appris qu'il ne suffit pas d'augmenter la quantité de médicaments donnés par les sociétés pour améliorer la santé des habitants des pays en voie de développement. Leur santé requiert aussi plus d'eau propre, de meilleures installations sanitaires, des cliniques et des hôpitaux modernisés, une meilleure formation ainsi qu'un système de rétention des travailleurs de la santé. Les sociétés pharmaceutiques assurent de plus en plus ce genre d'assistance sur le terrain. >>
<< Toutefois, nous ne sommes pas des spécialistes du développement international, et c'est pourquoi nos programmes d'aide prennent de plus en plus la forme de partenariats avec les secteurs public et privé. Ils tirent parti de l'expertise et du dévouement des donateurs internationaux, des agences de santé gouvernementales et des organismes non gouvernementaux, à tous les échelons >>, a expliqué le Dr. Vasella.
(1) Le sondage a mesuré le nombre de personnes qui recevaient potentiellement de l'aide en tenant compte de (a) la distribution de médicaments en quantité suffisante pour guérir une personne d'une maladie, (b) la mise en place d'une thérapie appropriée pour soigner un trouble chez une personne pendant une année, (c) la distribution de vaccins en quantité suffisante pour immuniser une personne contre une maladie pendant au moins un an, ou (d) l'inscription d'une personne à un programme reconnu d'éducation dans le domaine de la santé. Ces mesures ont été retenues parce que, même si les sociétés connaissent le nombre de doses qu'elles fournissent, elles ont une vision moins précise du nombre de patients que ces doses permettent réellement de traiter. Le nombre total de personnes recevant de l'aide sanitaire peut être réduit si les individus sont traités plus d'une fois en vertu du même programme ou reçoivent de l'aide de plus d'un programme, ce qui est très difficile à quantifier.
(2) Cette évaluation tient compte des contributions en espèces, des médicaments donnés, des diagnostics et des vaccins évalués au prix de gros ainsi que d'autres contributions en nature, comme la prestation directe de services, d'éducation et de formation liés aux soins de santé ainsi que la mise sur pied et le soutien de l'infrastructure dans les pays en voie de développement seulement (soit les 153 pays classés comme étant à faible revenu ou à revenu moyen par la Banque mondiale). Elle ne tient pas compte de la valeur précédente de médicaments vendus à des prix préférentiels, de l'aide fournie en vertu des programmes de développement sanitaire à long terme dans d'autres pays, ainsi que des contributions de l'industrie en guise de secours d'urgence, comme ce fut le cas avec l'ouragan Katrina, ou encore avec le tsunami dans l'océan Indien. Elle ne tient pas davantage compte de la recherche et du développement en matière de maladies orphelines qui touchent de manière disproportionnée les habitants des pays en voie de développement.
(3) L'étude comprend des données soumises par les membres de la FIIM jusqu'au 2 décembre 2005. Certaines sociétés ont fourni des données temporaires pour 2005 et jusqu'à ce jour, mais le résultat total et final de 2005 ne sera pas disponible avant 2006.
Profil de la FIIM :
La Fédération internationale de l'industrie du médicament (FIIM) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif qui représente les associations et les sociétés nationales du secteur, issues de pays industrialisés ou en voie de développement. Les sociétés membres de la FIIM sont des sociétés orientées vers la recherche, spécialisées dans les médicaments, la biotechnologie ainsi que les vaccins. Dans le domaine de la recherche et du développement, l'industrie pharmaceutique travaille sur plus de 700 nouveaux médicaments et vaccins visant à répondre à tout un éventail de maladies menaçantes à l'échelle mondiale, parmi lesquelles figurent le cancer, les maladies cardiaques, le sida et le paludisme.