SUEZ : Un premier semestre 2003 marqué par les effets du plan d'action / Objectif de désendettement d'un tiers atteint
Paris, le 4 septembre 2003
- SUEZ précise sa stratégie et fixe les contours du Groupe :
- cession de Nalco
- décision de céder l'ensemble des actifs communication
- Objectif atteint de réduction d'un tiers de la dette nette
- Augmentation des résultats opérationnels des métiers en organique
- Des charges exceptionnelles importantes dues aux effets du plan
d'action
Le plan d'action 2003-2004 de SUEZ, annoncé le 9 janvier 2003, a pour objectifs
l'amélioration de la rentabilité du Groupe et le renforcement de sa structure financière. Ses
premières réalisations ont été obtenues dans un environnement économique pourtant
toujours difficile. Ce plan favorise la concentration du Groupe sur ses métiers fondamentaux
disposant d'un potentiel de croissance organique soutenue et de perspectives de rentabilité
accrue comme en témoignent leurs résultats d'exploitation sur le premier semestre. La vente
du traitement chimique de l'eau et des process industriels (Nalco) et la décision de sortie à
terme en totalité du secteur de la communication précisent la stratégie du Groupe et
permettent d'identifier clairement son nouveau périmètre. La cession de Nalco à un
consortium composé de The Blackstone Group, Apollo Management L.P., et Goldman Sachs
Capital Partners, conclue le 3 septembre 2003, permet en outre, dès la première année du
plan, d'atteindre l'objectif de désendettement d'un tiers.
1. Plan d'action : les réalisations
Réduction de plus d'un tiers de la dette nette
Les cessions réalisées au cours du premier semestre concernent le Groupe Northumbrian
(cession de 75 % du capital), les titres de participations non stratégiques Fortis, AXA, Total,
Vinci ...
Avec la cession de Nalco, le Groupe atteint l'objectif de désendettement qu'il s'était fixé
dans le plan d'action présenté le 9 janvier 2003. Depuis le début de l'année, l'ensemble
des cessions aura contribué pour près de 10 milliards d'euros au désendettement de SUEZ.
Au 30 juin 2003, la dette nette est ainsi ramenée à 20,3 milliards d'euros avant la cession de
Nalco et de Cespa (contre 28 milliards d'euros au 30 juin 2002). Elle sera de 16,5 milliards
d'euros après ces cessions.
Structure financière renforcée
Au 30 juin 2003, soit avant la cession de Nalco, le niveau des liquidités du Groupe a été
renforcé. Il s'élève à 18 milliards d'euros et couvre les échéances de remboursement de dette
jusqu'à fin 2005. Ce résultat a été obtenu, notamment grâce aux actions suivantes mises en
oeuvre au cours du premier semestre :
- la mise en place d'une ligne de crédit syndiquée à 5 ans de 2,5 milliards d'euros.
Elle permet une consolidation et un allongement de la maturité des lignes de crédit
confirmées et non tirées du Groupe,
- le placement d'une émission obligataire de 3 milliards d'euros. Cette opération,
qui a rencontré un vif intérêt notamment sur sa tranche à 20 ans, permet d'allonger la
durée de vie moyenne de la dette de SUEZ tout en diversifiant les sources de
financement,
- le renforcement de la structure financière du Groupe par la cession de 6 milliards
d'euros d'actifs au premier semestre, chiffre porté à 10 milliards d'euros depuis le 1
er
janvier 2003 avec les cessions de Nalco et Cespa.
Réductions de coûts supérieures au montant annoncé
SUEZ a lancé ' Optimax ', opération visant à réduire les coûts, alléger les structures,
optimiser les capitaux employés. La rentabilité opérationnelle du Groupe bénéficiera des
économies de coûts qui s'élèveront à 575 millions d'euros en 2003 (650 millions d'euros
en année pleine). Mesuré au niveau du résultat d'exploitation, ce montant est supérieur aux
objectifs fixés en janvier 2003 (500 millions d'euros en année pleine).
Stricte sélection des investissements
Les investissements au premier semestre s'élèvent à 2 milliards d'euros et devraient
atteindre près de 4,5 milliards d'euros sur l'année, incluant certaines dépenses déjà
engagées au moment du lancement du plan. Ce chiffre est à comparer aux 6,7 milliards
investis en 2002 et à l'objectif de 4 milliards par an en moyenne prévus sur 2003-2005. La
priorité est donnée à la croissance organique, selon des modalités à moindre intensité
capitalistique, et à l'autofinancement intégral par chacune des activités de tous les
investissements.
Réduction de l'exposition aux risques
L'action est engagée pour une concentration du Groupe sur ses activités et ses marchés les
plus sûrs, les plus rentables et les plus pérennes. Les réalisations sont en cours pour réduire
l'exposition du Groupe, notamment au risque de change dans les pays émergents.
Simplification et intégration des structures
Toutes les décisions annoncées ont été lancées et mises en oeuvre au premier semestre
2003. La dernière en date est la fusion des entités juridiques de la Société Générale de
Belgique et de Tractebel, actée par les Conseils d'Administration des deux sociétés le
2 septembre 2003.
2. Plan d'action : résultats opérationnels en croissance
Les performances opérationnelles des métiers, hors effets de change et de périmètre,
sont en amélioration au premier semestre 2003 par rapport au premier semestre 2002,
malgré un environnement toujours difficile.
Cela se traduit en termes de résultat brut d'exploitation (RBE) et de marge brute
d'autofinancement courante. Ces performances se retrouvent au niveau des deux métiers du
Groupe (l'énergie et l'environnement) et confirment leur potentiel de croissance organique
évalué entre 4 et 7 % selon la conjoncture économique.
Résultat brut d'exploitation
Le résultat brut d'exploitation (RBE) des métiers s'élève à 3 415 millions d'euros et
connaît une croissance organique en progression de + 5 % pour chacun des 2 métiers.
Le RBE de l'Energie atteint 2 218 millions d'euros, en croissance organique de + 5 %
sous l'effet, notamment, d'un hiver très favorable, des performances de l'électricité hors
Belgique, des mises en service de nouvelles centrales, de la distribution de gaz et de l'activité
GNL.
Le RBE de l'Environnement s'élève à 1 197 millions d'euros, en croissance organique de
+ 5 % (+ 5,9 % hors Nalco). Ces performances sont dues notamment au secteur des
services municipaux de l'eau et de la propreté en Europe et en particulier en France.
Le RBE total (3,5 milliards d'euros) est affecté par des effets de change (dollar US, réal
brésilien) et des effets de périmètre (Groupe Northumbrian, Fortis) liés à la mise en oeuvre
du plan d'action. Il est en progression de + 0,6 % hors effets de change et de périmètre
(- 15,5 % en variation brute).
Hors les effets de change et de périmètre, les économies de coûts ont permis de compenser
en grande partie des éléments spécifiques tels les effets d'une conjoncture économique
médiocre persistante, les baisses tarifaires imposées en Belgique à partir de juillet 2002 et
l'impact non récurrent des effets du rationnement au Brésil l'an dernier.
Marge brute d'autofinancement
Au premier semestre 2003, le Groupe dégage une marge brute d'autofinancement totale
(MBA) de 2,3 milliards d'euros, supérieure aux investissements (2 milliards d'euros)
grâce à la sélectivité accrue des investissements.
3. Accélération du plan d'action - aspects stratégiques
SUEZ a décidé d'accélérer l'exécution de son plan d'action et a pris deux décisions qui lui
permettent, d'une part, de préciser sa stratégie et fixer le périmètre du Groupe et, d'autre part,
de dépasser son objectif de désendettement.
Cession de Nalco (cf aussi communiqué détaillé joint)
SUEZ vient de conclure, pour un montant de 4,350 milliards de dollars (valeur d'entreprise), la
cession de sa filiale Nalco spécialisée dans le traitement chimique de l'eau et des process
industriels.
Nalco représente environ le quart du chiffre d'affaires du Groupe en Amérique du Nord.
La cession de Nalco est un choix qui précise la stratégie de SUEZ. Il tient compte du nouvel
environnement économique, des exigences financières renforcées du Groupe et du potentiel
de Nalco. En outre, ce choix accélère le processus de désendettement et réduit la dette nette
de SUEZ à hauteur de 3,4 milliards d'euros.
Cession des actifs communication
SUEZ, qui poursuit sa stratégie de concentration sur ses métiers de l'énergie et de
l'environnement, a pris la décision de céder l'ensemble de ses actifs du secteur
communication, ceci au rythme qu'il aura choisi.
Le plan d'action sera poursuivi et amplifié par la cession de ces activités, mais aussi par
l'amélioration de la rentabilité opérationnelle, grâce à l'intensification du plan ' Optimax ',
dont les effets vont s'accroître au second semestre, et pour lequel de nouveaux objectifs plus
ambitieux seront fixés dans le cadre des budgets 2004.
4. Impacts du plan d'action sur le résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel du premier semestre enregistre les conséquences de la mise en
oeuvre et de l'accélération du plan d'action. Le plan a ainsi un coût en 2003. Les effets
bénéfiques seront récurrents et progressifs, donnant à SUEZ de nouvelles perspectives
de redressement.
Le résultat exceptionnel du premier semestre 2003 est de -2 milliards d'euros.
Il est affecté* par des éléments dont la contrepartie contribue à l'amélioration durable
du profil du Groupe :
- le coût des mesures ' Optimax ' (plan de réductions de coûts) identifiées à ce jour a
un impact négatif de 76 millions d'euros au premier semestre,
- la cession de titres non consolidés (Axa, Total, Fortis, Vinci) génère une moins-value
nette de 95 millions d'euros,
- SUEZ enregistre une charge exceptionnelle à hauteur de 360 millions d'euros pour la
moins-value de cession de 75 % du Groupe Northumbrian. Cette opération contribue à
améliorer le ROCE du Groupe, à diminuer son intensité capitalistique et à améliorer
ses cash flows libres,
* impacts en part du Groupe
- compte tenu principalement de l'évolution défavorable des marchés financiers, la
cession de Nalco conduit le Groupe à enregistrer une charge exceptionnelle de 700
millions d'euros. Cependant, cette opération, légèrement relutive, améliore son ROCE.
Parallèlement, l'évolution des parités entre le dollar US et l'euro a entraîné une
réduction corrélative de l'endettement du Groupe en dollars US ayant financé les actifs
américains, notamment Nalco. A titre d'illustration sur le premier semestre, la dette
nette du Groupe enregistre ainsi une baisse de 720 millions d'euros liée à la baisse du
dollar,
- la décision de SUEZ de céder à terme ses actifs dans la communication le conduit à
procéder à leur ajustement comptable à la valeur de marché et à enregistrer une
dépréciation de 700 millions d'euros (essentiellement sur Noos). Dans le même temps,
la plus-value latente recelée sur la participation détenue dans M6 est de 800 millions
d'euros. La cession de Coditel-Codenet (actifs belges dans le câble) est d'ores et déjà
bien engagée et devrait aboutir avant la fin de l'année.
Le résultat net part du Groupe s'élève à -1,6 milliard d'euros. Il est dû essentiellement aux
moins-values liées aux cessions réalisées dans le cadre du plan d'action et à la décision de
céder les participations du secteur communication.
5/ Perspectives
L'année 2003 devrait être une année de consolidation confirmant la bonne tenue
opérationnelle des métiers, dans un environnement qui reste difficile et, comme annoncé lors
de la présentation du plan d'action, avec des résultats marqués par les charges
exceptionnelles importantes liées à l'exécution de ce plan.
Pour l'année 2003, compte-tenu des mesures de réduction de coûts mises en oeuvre, le
résultat brut d'exploitation devrait être en amélioration organique (hors effets de change et de
périmètre) par rapport à 2002.
Le ROCE, la structure financière, ainsi que la génération de liquidités devraient également
enregistrer une amélioration.
Au total, les actifs cédés ou en cours de cession dans le cadre du plan d'action représentent
environ 10 % du chiffre d'affaires du Groupe. En d'autres termes, la réduction de la dette aura
été réalisée en conservant 90 % du chiffre d'affaires des métiers, sans affecter le coeur de
l'activité de SUEZ. En outre, la cession de Nalco, qui représentait 27 % du chiffre d'affaires
réalisé en Amérique du Nord, préserve les ¾ de l'activité du Groupe aux Etats-Unis, où United
Water dessert 10 millions d'habitants et Tractebel North America est producteur d'électricité et
premier importateur de GNL.
Gérard Mestrallet a déclaré :
' SUEZ poursuit la mise en oeuvre de son plan d'action. En cédant notre activité de traitement
chimique de l'eau et des process industriels et en décidant la cession à terme de nos actifs
dans la communication, nous précisons notre stratégie et fixons les contours du Groupe sur la
base de 90 % de son chiffre d'affaires. Nous avons d'ores et déjà atteint notre objectif de
réduction d'un tiers de notre dette. Le Groupe favorise la croissance organique de ses métiers
en visant l'amélioration de la performance et de la rentabilité. La stratégie de SUEZ est axée
sur l'énergie et l'environnement, à partir d'un socle européen solide et de positions fortes dans
certaines régions sélectionnées du reste du monde (Amérique du Nord, Brésil, Chine, ...) '.
SUEZ, groupe international industriel et de services, apporte aux entreprises, aux collectivités et aux
particuliers des solutions innovantes dans l'Energie - électricité et gaz - et l'Environnement - eau et
propreté. En 2002, son chiffre d'affaires s'est élevé à 40,218 milliards d'euros (hors négoce d'énergie).
SUEZ est coté à Euronext Paris, Euronext Bruxelles, au Luxembourg, à Zurich et au New York Stock
Exchange.
Disclaimer
Le présent communiqué de presse contient certaines données non historiques constituant des déclarations à
caractère prévisionnel, et notamment les déclarations prospectives concernant des évènements, tendances, plans
ou objectifs futurs tels que la couverture des échéances de remboursement de dette, la rentabilité opérationnelle
résultant des réductions de coûts, le niveau des investissements et l'impact du plan d'action sur les résultats. Ces
déclarations sont fondées sur les vues et hypothèses actuelles du management et sont sujettes à des risques et
aléas importants susceptibles d'entraîner une différence significative entre les résultats réels et ceux contenus
explicitement ou implicitement dans ces déclarations (ou les résultats antérieurs). Des informations
supplémentaires concernant ces risques et aléas figurent dans les documents déposés par SUEZ auprès de la US
Securities and Exchange Commission et de la Commission des opérations de bourse. Les déclarations
prévisionnelles sont présentées à la date du communiqué, et SUEZ ne s'engage pas à les mettre à jour ou les
réviser, que ce soit du fait de nouvelles informations, d'évènements futurs ou pour toute autre raison.
Contacts Presse :
Anne Liontas : 01 40 06 66 54
Catherine Guillon : 01 40 06 67 15
Antoine Lenoir : 01 40 06 66 50
Pour la Belgique :
Guy Dellicour : 00 322 507 02 77
Contacts Analystes :
Arnaud Erbin : 01 40 06 64 89
Bertrand Haas : 01 40 06 66 09
Eléonore de Larboust : 01 40 06 17 53
Ce communiqué est également disponible sur le site internet : http://www.suez.com
Bilan simplifié au 30/06/03
En ME
Actif immobilisé | 56 990 | 47 826 |
Actif circulant | 18 622 | 18 205 |
Trésorerie* et assimilés | 8 539 | 11 222 |
TOTAL ACTIF | 84 151 | 77 253 |
Capitaux propres pg | 10 578 | 7 544 |
Intérêts minoritaires | 5 191 | 4 846 |
Fonds propres totaux | 15 768 | 12 391 |
Cptes spéc. Concessions | 4 849 | 4 884 |
Provisions | 10 208 | 10 754 |
Dettes financières | 34 545 | 31 524 |
Autres dettes | 18 781 | 17 700 |
TOTAL PASSIF | 84 151 | 77 253 |
*Avant encaissement des cessions Nalco et Cespa
Compte de résultat simplifié
En ME
2002 | 2003 | 2003/2002 (*) | |
publié (*) | |||
Chiffre d’affaires | 19 827 | 20 684 | 4,30% |
Résultat d’Exploitation avant | |||
amortissements et provisions | 3 816 | 3 286 | -13,90% |
Dotation amort. et provisions | -1 558 | -1 496 | -4,00% |
Résultat financier | -527 | -473 | 10,10% |
Résultat Courant des sociétés intégrées | 1 731 | 1 317 | -23,90% |
Résultat exceptionnel | -209 | -2 016 | ns |
Impôt | -506 | -361 | -28,70% |
Sociétés mises en équivalence | -16 | 84 | ns |
Intérêts minoritaires | 627 | 481 | -23,20% |
Amortissement Goodwill pg | -193 | -169 | -12,50% |
Résultat Net pg | 164 | -1 642 | ns |
(*) sauf CA retraité net du négoce
Tableau de financement
En ME
2002 | 2003 | |
MBA | 2 968 | 2 287 |
Variation du BFR* | -288 | 130 |
Flux de trésorerie courante | 2 680 | 2 417 |
Investissements corporels et incorporels | -1 954 | -1 352 |
Investissements financiers** | -3 229 | -653 |
Cessions et autres flux d’investissement** | 2 310 | 3 390 |
Flux d’investissement | -2 873 | 1 385 |
Dividendes versés | -1 580 | -1 543 |
Solde des remboursements / nouveaux emprunts | 963 | -738 |
Autres flux | 113 | 14 |
Flux de financement | -504 | -2 267 |
Effets de change, de méthode et divers | -46 | -110 |
Trésorerie à l’ouverture | 4 886 | 7 875 |
Total des flux de la période | -743 | 1 425 |
Trésorerie à la clôture*** | 4 143 | 9 300 |
* Y compris Var. VMP quasi liquides
** En 2002, comprenait 1,6 MdE lié à la gestion dynamique de portefeuille de titres cotés (sans effet sur investissements nets)
*** VMP quasi liquides (< 3 mois) soit 3 707 M E au 30/06/03 + di sponibilités (5 593 M E au 30/06/03)
(C) Companynews