La Russie est-elle prête pour les investissements à long terme?
MOSCOU, October 20 /PRNewswire/ -- La Russie n'est pas tout à fait prête pour les investissements étrangers. Cette opinion était généralement partagée par les experts présents lors de la rencontre organisée par le KIFIR (Finance & Investment Markets Players Club) et l'INSOR (Institute of Contemporary Development) qui a eu lieu le 13 octobre à Moscou. Beaucoup d'experts affirment d'un commun accord que les obstacles artificiels, notamment le système fiscal complexe, les douanes frontalières, la bureaucratie, le manque de transparence, l'inefficacité des communications, etc., constituent la raison principale du ralentissement des investissements dans l'économie du pays.
Le directeur de Marchmont Capital Partners, Kendrick White, a affirmé avoir constaté un énorme potentiel de développement d'après-crise en Russie, particulièrement en ce qui concerne les nanotechnologies. Il a, dans un même temps, mentionné que la Russie devrait considérer les faiblesses qu'elle a connues dans son histoire, y compris le manque d'investissement relatif à l'éducation et les croyances bien implantées selon lesquelles les affaires reposent sur des entreprises à court terme rapidement mises sur pied.
Le président du KIFIR, Eugene Kasevin, a souligné le fait que la Russie a présentement << l'habitude d'enregistrer des profits importants générés rapidement >>. Selon White, il est donc nécessaire d'instaurer une nouvelle culture de l'entreprise, en particulier chez les jeunes. Cette culture devrait être basée sur une recherche modérée, mais stable, du profit à long terme.
En ce qui concerne la crise économique en Russie, Evgeny Shtemanetyan, le vice-président de la Gryphon Investment Bank du Royaume-Uni, a noté que les oligarques russes n'ont généralement que très peu d'intérêt pour les projets dits << non standard >>, parmi lesquels les innovations et les nanotechnologies.
Shtemanetyan croit que le potentiel de la Russie d'aujourd'hui se trouve dans les projets qui visent à substituer les importations par des produits locaux, y compris la production de nourriture et de boissons gazeuses. Il a aussi mentionné que les investisseurs étrangers sont toujours intéressés à investir leur argent dans des entreprises qualifiées de << prochaines étoiles du domaine des affaires >>, peu importe leur secteur d'activités.
En pensant à l'avenir, Shtemanetyan a remarqué que les sociétés détentrices d'une bonne marque sont plus susceptibles de générer de plus importantes marges de profit. Pour posséder une telle marque, il est nécessaire d'investir de façon continue dans un marketing de qualité, et il peut s'écouler beaucoup de temps avant que l'on puisse obtenir les résultats escomptés. Alexandre Bykov s'est dit d'accord avec lui lorsqu'il a présenté un exemple où le gouvernement russe devrait envisager une approche consolidée pour développer une marque forte en Russie.
Les experts du KIFIR en sont venus à la conclusion que la Russie manque d'investisseurs providentiels russes et d'investisseurs privés qui pourraient investir dans les projets à long terme de la Russie et dont les profits ne seront probablement pas instantanés.
Le Club KIFIR a proposé de former un groupe de travail composé d'experts qui offrira son expertise pour déterminer si les projets de développement russes jugés réalisables sont prêts à recevoir des investissements étrangers, et qui deviendra un groupe de pressions politiques disposant de pratiques avancées de préparation pré-investissement de projets locaux. Le groupe d'experts s'est montré d'accord et est déjà prêt à agir.
Parmi les experts du KIFIR, on retrouve Andrey Zuzin (MD, VTB Asset Management), Vladimir Gerasimov (directeur exécutif, Interfax), Vladimir Luzhetsky (directeur des relations avec les investisseurs/des relations publiques, Mint Capital), Alexey Goriaev (professeur à l'École russe d'économie), Igor Maltsev (éditeur, Finance Magazine), Alexandre Bykov (directeur du bureau de Russie, PR Newswire) et plusieurs autres. Cette table ronde d'experts était présidées par Nikita Maslennikov (expert-conseil, INSOR).
Alexandre Bykov représente PR Newswire, qui est un partenaire d'information du KIFIR. PR Newswire est une société mondiale de services de communications dont la mission consiste à relier les communicateurs (qu'il s'agisse de professionnels en relations publiques, en relations avec les investisseurs, en marketing ou en publicité, de directeurs généraux ou d'autres professionnels) avec leur public, peu importe où il se trouve (http://www.prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=226970)
Eugene Kasevin, président du Club KIFIR, +7-963-716-5837, kasevin@kifir.info, http://www.kifir.info