De nouvelles études révèlent l'impact dévastateur de certains medicaments combattant l'épilepsie sur la fonction cérébrale normale.

PARIS, September 5 /PRNewswire/ -- Près de la moitié des personnes atteintes d'épilepsie ont des problèmes pour apprendre quelque chose ou sentent qu'elles ne peuvent pas penser assez rapidement, et davantage même déclarent qu'elles se ont régulièrement envie de dormir et se sentent fatiguées et léthargiques (1). Les résultats d'une nouvelle étude européenne de grande envergure montrent que les patients rejettent souvent la responsabilité sur les médicaments qu'ils prennent pour contrôler leur épilepsie, ceux qui devraient exactement les aider à contrôler les symptômes liés à leur état.

Ces résultats confirment ce que de nombreux spécialistes de l'épilepsie ont suspecté depuis longtemps : certains traitements peuvent avoir un impact important sur la vie quotidienne des personnes épileptiques, et il convient de ne pas sous-estimer la mesure avec laquelle ces symptômes peuvent détériorer la qualité de vie.

" Nous entendons bien trop de personnes dont les vies sont gâchées pas seulement par l'épilepsie dont elles souffrent mais également par les médicaments qui leur sont prescrits pour la traiter " s'est exprimée Hilary Mounfield, Présidente du Comité Européen du Bureau International de l'Épilepsie (IBE) qui est auteur de l'étude. " Les personnes épileptiques et leurs médecins doivent être davantage conscients qu'avoir du mal à se concentrer et se sentir fatigué et apathique a des conséquences importantes sur la vie des gens, et donc qu'il est important que leur état soit géré de la meilleure façon. "

Un total de 56% des sondés a associé la détérioration cognitive avec les médicaments visant à traiter l'épilepsie, 45 à 50 % d'entre eux identifiant le travail, les études, les loisirs et la famille comme étant les domaines qui en pâtissent tout particulièrement. Des problèmes tels que les incapacités à se rappeler des noms et des visages, ou à accéder aux souvenirs ont été souvent mentionnées, et également une lenteur de la pensée, empêchant les personnes épileptiques de terminer leurs études, de décrocher des emplois gratifiants, ou de réaliser des tâches simples comme se rappeler la liste des courses ou le numéro de téléphone d'un ami:

" J'ai perdu confiance pour m'exprimer en public (j'enseigne les sciences) sachant que je vais avoir des difficultés à trouver les mots que je souhaite utiliser".

" Les médicaments que je prenais au départ avaient de sévères effets secondaires et affectaient considérablement ma capacité de fonctionnement. J'avais de grandes sautes d'humeur et j'étais extrêmement fatigué, et j'ai " perdu " essentiellement 6 mois de ma scolarité ". "

L'étude a demandé à 425 personnes épileptiques de Belgique, de Malte, d'Irlande, d'Écosse et du Danemark quels effets avaient leur épilepsie et son traitement sur leur " fonction cognitive " (leur capacité à apprendre et à penser), quels étaient leur état de fatigue et de vitalité et leur qualité de vie. D'autres découvertes clés émanant de cette étude ont été les suivantes:

- 44% ont estimé qu'il était assez voire très difficile d'apprendre quelque chose de nouveau

- 45% se sont déclarés des penseurs assez ou très lents

- 59% ont fait savoir qu'ils se sentaient souvent assez ou très somnolents et fatigués

- 48% ont déclaré se sentir assez ou très léthargiques ou apathiques

- 63% ont estimé que les effets ressentis les avaient empêchés de réaliser une activité particulière ou d'atteindre un objectif

Interrogés sur les effets secondaires dont ils aimeraient le plus se passer, 38% des sondés ont déclaré qu'ils voulaient se débarrasser de l'impression de sommeil ou de fatigue liée à leurs médicaments, 16% souhaitaient se débarrasser des troubles de la mémoire et 13% de la léthargie/apathie. Un sur 12 souhaitaient se libérer des problèmes de poids ou troubles de l'appétit qu'ils associent à leur traitement.

Cette étude a été soutenue par une bourse d'étude illimitée d'UCB Pharma

Référence:

1. Étude relative à l'épilepsie et à la fonction cognitive, Bureau International de l'Épilepsie, août 2004

À propos d'IBE

Le Bureau International de l'Épilepsie (IBE) a été créé en 1961 en tant qu'organisation de personnes non initiées et de professionnels intéressés par les aspects médicaux et non médicaux de l'épilepsie. L'IBE aborde des problèmes sociaux tels que l'éducation, l'emploi, les restrictions en matière d'assurance et de permis de conduire et la sensibilité du public. Le Bureau travaille également en étroite collaboration avec la Ligue Internationale contre l'Épilepsie (ILAE), une organisation de professionnels de la santé engagés dans les problèmes médicaux et scientifiques de l'épilepsie. L'IBE est financé principalement par des cotisations des membres de ses antennes et le soutien financier d'autres donateurs.

Le Bureau International de l'Épilepsie fournit une assistance internationale grâce à la création de moyens visant à l'échange d'informations au niveau international et, là où c'est possible, grâce à la fixation de normes apportant une orientation et une identité internationales à toutes les personnes épileptiques. La grande partie de ce travail est réalisée par le biais des commissions de travail du IBE, composées de bénévoles experts dans leur(s) domaine(s).

À propos d'UCB Pharma

UCB Pharma est l'une des sociétés d'UCB Group, une société du secteur de la pharmacie et de la chimie spécialisée dont le siège est situé à Bruxelles, en Belgique. Pharma est un groupe pharmaceutique de premier rang, spécialisé dans les domaines des troubles du système nerveux central, les maladies allergiques et respiratoires, les troubles immunitaires et inflammatoires et l'oncologie. Les principaux produits élaborés par UCB Pharma sont les suivants : Keppra(R)

(anti-épileptique), Nootropil(R) (régulateur de la fonction cérébrale), Xyzal(R) et Zyrtec(R) (anti-allergiques) et Tussionex(R) (antitussif). UCB Pharma emploie plus de 8 000 personnes dans plus de 100 pays, et a enregistré en 2003 des ventes de 1,5 milliard d'euros.