Les monopoles de passerelles internationales freinent la croissance et nuisent à la compétitivité
LONDRES, February 1 /PRNewswire/ -- Dans plus de 70 pays, un fournisseur de services de passerelle internationale, qui branche les appelants intérieurs aux numéros internationaux, détient un monopole en dépit des avantages sociaux et économiques évidents et à long terme que procure la concurrence dans ce secteur clé, d'après les résultats d'une étude menée par la GSM Association, l'association professionnelle internationale des opérateurs de téléphonie mobile.
La mise en place de mécanismes de concurrence dans le marché international des passerelles peut entraîner la diminution des tarifs d'appels d'un maximum de 90 %(1) ainsi que doubler les volumes d'appels, selon cette étude intitulée << Gateway Liberalisation: Stimulating Economic Growth >> (Libéralisation des passerelles : stimulation de la croissance économique). Par exemple, l'opérateur kényan de téléphonie mobile Safaricom a obtenu en 2006 une licence d'exploitation de passerelles internationales et a été en mesure de réduire les tarifs d'appels internationaux de 70 %. De plus, les tarifs des appels internationaux du Nigeria ont chuté de plus de 90 % depuis la libéralisation.
D'après l'étude, les consommateurs profitent de services plus fiables et économiques après l'instauration de la concurrence, et l'économie bénéficie de l'augmentation des investissements, de la création d'emplois et de la croissance induite par les exportations. En revanche, les monopoles empêchent les marchés de progresser, selon ce que rapporte l'étude. Au Bangladesh, par exemple, où un monopole des passerelles internationales est maintenu, les investissements en télécommunications en termes de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) ont baissé de 70 %, et les tarifs d'appels sont de 2 à 3 fois supérieurs que la moyenne des pays en développement(2). Pour les sociétés basées au Bangladesh qui tentent de livrer concurrence dans le marché mondial, le coût des communications est beaucoup plus élevé, ce qui les désavantage sur le plan concurrentiel.
<< Depuis que des pays ont commencé à mettre en place des mécanismes de concurrence dans le marché des passerelles internationales il y a plus de 20 ans, la tendance a pris de la vitesse, et les avantages pour les consommateurs, les entreprises ainsi que les gouvernements, au sein d'une économie de plus en plus mondiale, sont maintenant incontestables >>, a déclaré Tom Phillips, agent en chef des affaires réglementaires et gouvernementales. << Mais cette étude montre qu'un nombre élevé de 70 pays ne reconnaissent toujours pas l'importance de la concurrence dans ce point d'accès essentiel aux marchés internationaux. Dans un monde centré sur la technologie mobile, et surtout dans les économies en développement, les monopoles font ralentir le développement et ajoutent des coûts importants >>, a mentionné M. Phillips.
L'étude a constaté que les vieux arguments utilisés pour maintenir les monopoles des passerelles internationales ne sont tout simplement plus valides étant donné que, peu importe si la concurrence est permise ou non, les nouvelles technologies, comme la voix sur IP(3) et les VSAT(4), peuvent contourner le monopole et peuvent représenter un maximum de 60 % des volumes d'appels internationaux, même si l'utilisation de ce genre de technologies est souvent interdite par la loi. << Le présent modèle opérationnel de monopole des passerelles internationales n'est plus approprié; les gouvernements devraient libéraliser ce marché immédiatement et ce sont toutes les parties intéressées qui en bénéficieront >>, a conclu M. Phillips.
Remarque aux rédacteurs
Malgré les avantages de la concurrence, il existe toujours des pays qui recréent des monopoles. Par exemple, quatre pays africains, soit le Bénin, la République centrafricaine, la Sierra Leone et le Zimbabwe, introduisent de nouveau à l'heure actuelle des monopoles de passerelles internationales afin de tenter d'aider le présent fournisseur de services de télécommunications filaires fixes.
À propos de la GSM Association :
La GSM Association (GSMA) est l'association professionnelle internationale qui représente plus de 700 opérateurs de téléphonie mobile GSM dans 217 pays du monde. De plus, plus de 180 fabricants et fournisseurs appuient les mesures de l'association à titre de partenaires clés.
Les principaux objectifs de la GSMA sont de faire en sorte que les services de téléphonie mobile et sans fil fonctionnent partout dans le monde et qu'ils soient facilement accessibles, ce qui accroît leur valeur pour les consommateurs et les économies nationales, tout en créant de nouvelles occasions d'affaires pour les sociétés de télécommunications et leurs fournisseurs. Les membres de l'association sont au service de plus de 2 milliards de clients, soit 82 % des utilisateurs de téléphones mobiles dans le monde.
(1) Les tarifs d'appels ont chuté de plus de 90 % au Nigeria lorsque le marché des passerelles a été libéralisé
(2) Moyenne calculée à partir de l'échantillon de l'étude de cas : Kenya, Malte, Maroc, Nigeria, Sri Lanka, Indonésie, Égypte, Bangladesh
(3) Système vocal sur l'Internet : catégorie de logiciels et de hardware qui permet d'utiliser l'Internet comme support de transmission pour les appels téléphoniques
(4) Very Small Aperture Terminal (Terminal à très petite ouverture d'antenne) : station terrienne utilisée dans les communications par satellite de données ainsi que de signaux vocaux et vidéo, excluant la télévision par ondes hertziennes.