Un changement nécessaire : les entreprises internationales ne sont pas préparées à la menace imminente de la pénurie d'eau
Avec moins de trois pour cent de l’eau mondiale aujourd’hui accessible et propre à la consommation (un chiffre en diminution), 40 pour cent des sociétés Fortune 1000 interrogées ont affirmé que l’impact de la pénurie d’eau serait grave voire même catastrophique. Malgré cela, moins d’une entreprise sur cinq (17%) avoue s’être préparée à une telle crise, selon la recherche commanditée par le Marsh Center for Risk Insights.
Ces conclusions sont basées sur le travail réalisé pour le Marsh Center par Public Opinion Strategies, un institut de sondage de renommée mondiale, qui s’est entretenu avec des cadres de plus de 100 comités d’une sélection de sociétés Fortune 1000.
Marsh Inc., leader mondial du courtage d’assurance et du conseil en risques, a formé le Marsh Center for Risk Insights, et souhaite en faire un forum actif permettant aux experts d’identifier, de débattre et de résoudre les risques commerciaux internationaux les plus critiques, l'eau constituant l'une des menaces futures les plus récemment soulevées. Les conseillers fondateurs du Marsh Center, lancé aujourd’hui, sont :
- Dean Alexander, directeur du programme de recherche de la Sécurité intérieure (Homeland Security Research Program) et professeur assistant, Sécurité intérieure, à l’Université de l’Illinois Occidental (Western Illinois University), États-Unis ;
- Philip Armstrong, directeur du Global Corporate Governance Forum (Afrique du Sud) ;
- Carol Browner, directrice du groupe Albright et ancienne administratrice de l’Agence américaine de protection de l’environnement(Environmental Protection Agency), États-Unis ;
- Dr Sheikh Faisal F.J. Althani, directeur général adjoint d’Anadarko Petroleum Corp. (Qatar) ;
- Dr Rohan Gunaratna, directeur du Centre international de recherche sur la violence politique et le terrorisme (International Centre for Political Violence and Terrorism Research), Singapour ;
- Dr Howard Kunreuther, co-directeur du Risk Management and Decision Processes Center, Wharton School, Université de Pennsylvanie (États-Unis) ;
- Harvey Pitt, président directeur général de la société de consulting commercial international Kalorama Partners, et ancien président de la Commission des titres financiers et des bourses (Securities and Exchange Commission), États-Unis ;
- Andrew Winston, fondateur de Winston Eco-Strategies et co-auteur de "Green to Gold" (États-Unis).
« Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une nouvelle forme de risques, tels que les attaques terroristes, les catastrophes naturelles ou encore les sécheresses, qui peuvent menacer les chaînes logistiques, ralentir les plans d’expansion et nuire à la rentabilité », a déclaré John Merkovsky, directeur exécutif du Marsh Center for Risk Insights.
Un refus de fournir de l’eau
Quasiment la moitié (47 %) des personnes interrogées dans le cadre de l’étude du Marsh Center ont affirmé que l’eau jouait un rôle essentiel, ou très important, dans leurs opérations quotidiennes ; toutefois, seulement 6 pour cent d’entre elles pensent que l’accès à l’eau pour la fabrication et la consommation pourrait être réduit de manière significative dans les cinq à dix prochaines années, en raison d’une qualité moindre ou de la pénurie.
« De nombreuses entreprises, qui évoluent dans des secteurs économiques apparemment différents, sont exposées à la pénurie d’eau et à des risques de pollution, généralement au niveau de leurs chaînes logistiques », a affirmé Mlle Browner. « Les changements du climat mondial, ainsi que l’augmentation des niveaux de consommation, auront un impact important sur les distributions et la disponibilité de l'eau dans les décennies à venir. Les entreprises doivent prendre le temps d’identifier les défis et opportunités soulevés par les changements locaux et régionaux en termes de disponibilité de l’eau. »
Les coûts liés à l’eau montent déjà : les fabricants doivent traiter à la fois l'eau source et les eaux usées par souci de qualité. Même les entreprises peu consommatrices en eau sont affectées, car les fournisseurs transmettent leurs propres coûts liés à l’eau.
La responsabilité des risques
Qu’ils soient confrontés à une perte d’eau, à l’émergence d’une maladie potentiellement mortelle, ou aux conséquences d’un acte terroriste, les cadres doivent aujourd’hui endosser des responsabilités de gestion des risques auxquelles leurs prédécesseurs n’ont jamais eu affaire.
« Les chefs d’entreprise ont la responsabilité fiduciaire envers leur bureau, leurs actionnaires, leurs employés et clients, de comprendre les implications des menaces émergentes et d'entreprendre les actions permettant de surmonter ces défis », a indiqué Mr Pitt. « Il n’est plus acceptable pour un PDG de se lever et de dire : "Je ne me suis pas rendu compte que cela pouvait arriver" après qu'une crise se soit manifestée. »
Les autres risques en dehors de l’eau
Les participants à l'étude ont été interrogés sur leur préparation dans l’éventualité de huit scénarios à risques, incluant les catastrophes naturelles, les attaques terroristes, les pics des prix du pétrole, le changement climatique mondial, l'effondrement du marché de l’immobilier, et les risques liés à la nanotechnologie, à l’accès à l’eau et à la pandémie. En dépit du nombre grandissant de menaces, 44 pour cent des personnes interrogées ont affirmé que l’une des principales raisons pour lesquelles leur entreprise n’a pas jugé nécessaire de se préparer à des situations de crise est parce qu’elle pense que ce type de risques n’est pas significatif.
« Un grand nombre de chefs d'entreprise n’accordent aujourd'hui que peu d’importance au risque, et pensent que, même si ces risques commencent à se développer, une action pour les contrer de manière immédiate n’est pas nécessaire », a ajouté Mr Kunreuther de Wharton. « Bien qu'il soit probable que ces décisions ne les affectent pas pendant la durée de leur activité, celles-ci peuvent avoir des effets terribles sur leurs successeurs et sur les personnes liées à leur entreprise plusieurs années plus tard. »
Les résultats complets de l’enquête sont disponibles sur le site Web du Marsh Center for Risk Insights, www.risksmarts.com.
À propos du Marsh Center for Risk Insights
Le Marsh Center for Risk Insights est une assemblée croissante d’autorités majeures, spécialisées dans les problèmes que représentent les risques à l’échelle mondiale, et qui travaillent pour identifier, débattre et servir de guides pour les risques commerciaux les plus importants dans le monde. Source indépendante et objective d’informations et de prévention fondamentales, le Marsh Center ne commercialise, ni ne promeut ou ne vend de produits ou services. Veuillez consulter le site www.riskslarts.com pour effectuer des recherches, consulter des livres blancs, des articles, ou obtenir des informations.
À propos de Public Opinion Strategies
Public Opinion Strategies est un institut de recherche et de sondages spécialisé dans la recherche sur les politiques et litiges publics et d'entreprise, et possédant des bureaux à Washington, Denver et Los Angeles. Depuis sa fondation en 1991, Public Opinion Strategies a réalisé plus de 10 000 projets de recherche et interrogé plus de quatre millions d’américains aux quatre coins des États-Unis. La portée de ces projets varie de simples études de quartier à des échantillons nationaux dans les 50 états. Au niveau international, Public Opinion Strategies a réalisé des projets de recherche dans 18 pays différents. Forte de ses racines en gestion de campagne politique, Public Opinion Strategies concentre ses recherches sur la production d’informations qui contraignent à prendre des décisions qui, quant à elles, entraînent des résultats.
Méthodologie de l'étude
Public Opinion Strategies a réalisé, pour le compte du Marsh Center for Risk Insights, une enquête téléphonique auprès de cadres de niveau 101 C dans des sociétés Fortune 1000 entre le 6 et le 29 juin 2007. La liste des coordonnées des cadres de niveau C a été obtenue directement auprès de Fortune.
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